Réseau de l’action bénévole du Québec
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Des histoires inspirantes du bénévolat
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9 décembre 2020

Mettre son expérience au service des autres

Il existe une panoplie de formes de bénévolat. Le mentorat en fait partie et quelle belle occasion de faire profiter de son expérience aux autres. C’est ce que M. Paul Ouellet a choisi de faire depuis qu’il a pris sa retraite en 2013. Le Réseau de l’action bénévole du Québec s’est entretenu avec cet homme qui n’a pas l’intention de s’arrêter. Gestionnaire d’expérience auprès des coopératives et organismes à but non lucratif, Paul Ouellet a notamment été directeur général de la Caisse d’économie sociale Desjardins. Pas étonnant donc qu’il ait souhaité mettre son expérience au service des autres à sa retraite en devenant mentor. « Avec mes années d’expérience, j’ai constaté que les directeurs généraux de coopératives ou OBNL doivent se projeter dans le futur, mais aussi réaliser les projets. Je trouvais que ces personnes se retrouvaient souvent seules pour faire face à tous ces défis. Il n’y pas d’école pour apprendre à être directeur général de coopérative ou d’OBNL. J’ai donc décidé de m’investir dans le mentorat pour répondre à un besoin réel», dit-il.  Un bénévolat nourrissant M. Ouellet a toujours aimé trouver des solutions, donc si son expérience peut être profitable à d’autres, il n’hésite pas. « Il y a beaucoup de bénévolat partout, c’est admirable. Tout le monde peut y trouver son compte. Moi j’en retire du plaisir. Je n’ai pas d’obligation, je peux me retirer  si je veux. Mais quand on trouve le bon endroit et qu’on en retire de la satisfaction, on veut continuer. J’ai passé ma vie à développer des projets, je reste dans mon domaine d’intérêt. De voir des gens réaliser des rêves, je me reconnais là-dedans. » Le dévouement de notre mentor bénévole a notamment été souligné en 2019 lors des Rendez-vous du Réseau Mentorat où on lui a décerné le prix Aline et Marcel Lafrance qui souligne la qualité du travail et l’apport exceptionnel d’un(e) mentor(e) ayant obtenu le niveau de reconnaissance « Or » ou « Diamant » et s’étant investi(e) afin de soutenir l’entrepreneuriat québécois par le mentorat. La meilleure reconnaissance, c’est celle que l’on ne cherche pas à obtenir. Ce fut une heureuse surprise. Et aussi une invitation à poursuivre. Tu ne peux pas t’arrêter après cela, dit-il en riant. Une relation gagnant-gagnant Quelles sont les qualités d’un bon mentor? Selon, le principal intéressé, de l’humilité et de la bienveillance. « On se met au service d’une personne et on doit l’accueillir dans toutes ses dimensions. De plus, comme mentor, je ne suis pas en mode production de résultats, je suis en mode accompagnement d’une personne qui est libre d’avoir les résultats qu’elle souhaite atteindre, de réaliser ses projets à sa façon. On souhaite favoriser le développement de son plein potentiel. Mais les résultats lui appartiennent. Contrairement, disons au rôle d’administrateur dans un C.A. lequel nécessite de donner des opinions et propositions, le rôle de mentor consiste à mettre en valeur le plein potentiel de la personne avec qui nous sommes en tandem. C’est un défi intéressant, ça nous garde actifs mentalement et on continue nous aussi de s’améliorer. Je suis à des années-lumière du mentor que j’étais au début. » Il avoue éprouver une grande satisfaction lorsqu’il voit un de ses mentorés réussir à mieux se connaître et à développer toutes ses habiletés d’humain entrepreneur. Peu importe les résultats, ce sont d’abord des relations humaines qui se développent, en toute confidentialité et qui alimentent les deux parties. Tout le monde est gagnant.  Pour en savoir plus sur le Réseau Mentorat  : https://www.reseaum.com/ 

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13 novembre 2020

Changer des vies une brique à la fois

On connait bien l’organisme Habitat pour l’humanité. De renommée internationale, il existe une branche québécoise de cette organisation qui mobilise des bénévoles pour construire des logements abordables, permettant aux gens moins bien nantis d’avoir un toit décent et ainsi se sortir de la pauvreté. À Montréal, il y a également leur magasin ReStore où le grand public peut trouver des items de décorations ou de rénovations à prix moindre. Ces items sont neufs, donnés par différents fournisseurs. Nous avons voulu échanger avec deux bénévoles dévoués soit Bonnie Struthers et Barry Stoll sur leur expérience avec Habitat pour l’humanité.  Une grande fierté M. Stoll est un des plus anciens bénévoles chez Habitat pour l’humanité Québec. Depuis plus de huit maintenant, l’homme contribue à changer des vies. Professeur retraité, le bénévolat a toujours fait partie de sa vie. En plus d’Habitat pour l’humanité, il s’est aussi beaucoup impliqué auprès de banques alimentaires. Il a d’abord débuté sur les chantiers de construction avec l’organisme, mais aujourd’hui, il consacre son bénévolat au magasin ReStore. « L’année passée, j’ai dû faire plus de 400 heures de bénévolat. Je ne compte plus, car je ne signe pas toujours le registre », dit-il. « Moi je n’avais jamais utilisé un marteau, mais je suis bon pour m’adresser aux gens, ayant été professeur. J’étais heureux de contribuer au fait que des familles moins nanties puissent avoir une maison, mais c’était trop loin les chantiers. Je devais prendre deux autobus et le métro, ça me prenait 2 heures retourner chez moi, là je suis au magasin deux fois par semaine. » De son côté, Mme Struthers a également débuté sur les chantiers. Si au Québec elle est bénévole depuis près de trois ans, elle l'était aussi auparavant au Cambodge. Elle qui travaillait dans la vente de mécanique industrielle a pris sa retraite en 2016 et cherchait un moyen de redonner à la communauté. « J’ai toujours été fière d’aider les autres. Mon mari est décédé il y a quatre ans, mais je considère que j’ai eu une belle vie, alors c’était normal de retourner à la communauté, de rencontrer des gens aussi. Sur les chantiers, c’est incroyable de voir les réactions des familles lorsqu’ils reçoivent leurs clés. Leur vie change, mais je change ma vie aussi. Ce n’est pas facile pour tout le monde, je comprends et j’apprécie ce que j’ai. Mais certains ont besoin d’aide, ce n’est pas de leur faute. Tout le monde a le droit d’avoir sa chance », explique-t-elle.  Donner au suivant Vouloir redonner à la communauté c’est un point commun avec Barry Stoll. « J’ai toujours aimé aider. Le bénévolat c’est quelque chose de naturel pour moi. Je considère que j’ai été chanceux dans la vie. Alors si je peux aider, si je peux redonner, pourquoi pas ? C’est difficile de dire ce que ça m’apporte, mais de voir qu’on peut changer la vie des gens, de voir qu’ils peuvent maintenant avoir une place où vivre, ça me touche beaucoup. » Si vous hésitez à vous impliquer comme bénévole que ce soit Habitat pour l’humanité ou tout autre organisme, nos deux témoins vous disent simplement d’essayer parce que vous verrez que votre vie en sera enrichie. Pour en savoir plus : https://habitatqc.ca/about-habitat/?lang=en

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22 octobre 2020

Être à l’écoute des autres

Pour souligner la Journée de l’écoute 2020 (24 octobre), le Réseau de l’action bénévole du Québec a voulu mettre en lumière le travail d’une bénévole en centre d’écoute téléphonique pour nos histoires inspirantes. Exceptionnellement, nous garderons une certaine confidentialité pour ce cas. Mais vous pourrez découvrir un récit qui vous donnera peut-être le goût de vous tourner vers ce type de bénévolat. Découvrons donc le témoignage de Fanny. Fanny, vous êtes bénévole dans un centre d’écoute, comment tout a commencé ? J’ai eu la chance de rencontrer une conseillère au Centre d’action bénévole en mars 2018. Elle a évalué mes besoins et mon envie de faire du bénévolat et m’a proposé quelques options, dont l’écoute téléphonique. J’ai tout de suite accroché, car ça rejoignait beaucoup mes valeurs. Je savais que je voulais m’impliquer dans ma communauté, mais je ne savais pas par où commencer et aussi je voulais sortir de ma zone de confort. Les gens sont obligés d’étudier dans le domaine de la psychologie pour être bénévoles dans un centre d’écoute ? Non et c’est ce qui fait la force des centres je trouve. Les gens viennent de partout, mais on a tous une base en commun, soit le désir du contact humain et l’envie de s’impliquer. Chacun on sa propre couleur, on n’a pas la même écoute et c’est une force qui est appréciée. Chacun peut combler les besoins des appelants. On est très bien encadré, on a une bonne formation d’un week-end complet et après c’est en continu, on a des cliniques zoom, et d’autres moyens de communiquer. On a le téléphone de la responsable du centre, on peut contacter les stagiaires, vraiment on est très bien outillé. Comment cela s’est passé la première fois ? J’étais stressée. Je dois avouer que je suis quelqu’un de très gêné, mais j’ai eu un professeur marquant au secondaire qui nous a expliqué les bienfaits de sortir de sa zone de confort, donc c’était l’occasion de le mettre en pratique. J’ai plongé. Je crois que c’est le premier appel qui est plus difficile, car on essaie de s’imaginer comment ce sera. Mais on décroche et moi j’ai tout de suite aimé le contact humain. Que faites-vous lorsqu’il y a des appels plus difficiles ? On a une responsable au centre qui est formidable pour ça, ou des stagiaires qui nous offrent un support incroyable. C’est certain que le contact humain peut nous emmener dans nos vulnérabilités de même que dans celles dans nos appelants. Il faut avoir une place pour en discuter, même avec nos collègues parfois, on se rend compte que les autres peuvent aussi avoir vécu certaines difficultés, on partage nos expériences. Les centres d’écoute ont une excellente communication et c’est très apprécié des bénévoles. Avez-vous déjà pensé arrêter votre bénévolat ? J’ai eu une réflexion avec la Covid, je suis revenue à Montréal et je me suis demandé si c’était le moment d’arrêter. Mais on a eu la chance de pouvoir continuer de façon très sécuritaire à distance et tout de suite j’y ai vu un message que je devais continuer. Je suis aussi passionnée qu’en mars 2018 quand j’ai commencé. Justement avec la Covid, avez-vous remarqué une hausse des appels ou un changement dans le type d’appels ? Justement on en discute souvent et on a remarqué qu’on a plus de nouveaux appelants, ou des gens qui n’avaient pas téléphoné depuis longtemps qui rappellent et on sent aussi que nos appelants réguliers ressentent plus de détresse. Vous avez donc des personnes qui appellent régulièrement ? Oui, de cette façon on peut aussi avoir de leurs nouvelles. Certaines personnes ne reçoivent pas toute l’aide dont ils auraient besoin. Mais souvent, les réguliers ont juste besoin de parler à quelqu’un, on fait partie de leur vie, on ne porte aucun jugement. On les écoute. On n’est pas là pour donner un avis, comme on le fait parfois avec notre famille ou nos amis, on ne connait pas la personne, on est là pour écouter, parfois donner des références, la faire réfléchir. Qu’est-ce que cela vous apporte ? Plusieurs choses. J’ai toujours aimé le contact humain, c’est tellement riche. Mais de le faire de façon sécuritaire, ici et maintenant, sans jugement, et profiter de ce moment avec une personne que je ne connais pas, j’en apprends sur moi. Ce sont des moments très riches. J’ai appris que je pouvais rester calme dans des situations qui pourraient me stresser ou déstabiliser. J’ai appris à faire la distinction aussi entre empathie et sympathie. D’être à l’écoute et de reconnaître que je ne sais pas tout, que parfois j’ai besoin d’aide de mes collègues ou de la responsable. Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile dans ce bénévolat ? De réaliser que certaines personnes n’ont pas l’aide dont elles ont besoin. Nous on est là quelques minutes, mais parfois certains ont besoin de plus et on ne peut pas leur donner. C’est difficile la souffrance humaine. C’est un défi personnel de devoir se distancer parfois. Certaines situations nous touchent plus que d’autres, parfois c’est de se sentir démunie et impuissante. Mais si une conversation nous touche plus, où on pleure, on le dit : « Écoutez, je trouve cela difficile ce que vous venez de me dire. » C’est normal, on est tous humains. Pour plus d’informations ou pour trouver les coordonnées d’un centre d’écoute téléphonique près de chez vous, consultez le site : https://www.lignedecoute.ca/ 

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13 octobre 2020

Bénévoler en créant la magie!

Résidant de Soreil-Tracy et journaliste culturel depuis plusieurs années, Luc Denoncourt a choisi de se servir de son expérience professionnelle pour faire vivre un peu de magie à des gens en organisant bénévolement des soirées-bénéfices au profit d’Opération Enfant Soleil. En 10 ans, il a réussi à amasser plus de 70 000$ pour la cause et ce n’est pas terminé. Le Réseau de l’action bénévole du Québec s’est entretenu avec cet homme de cœur. Luc Denoncourt a choisi Opération Enfant Soleil il y a bien longtemps. Déjà au CÉGEP il amassait de l’argent avec un ami en vendant des items à la sortie des pharmacies, entre autres. Puis, chacun est parti de son côté poursuivre ses études. Lorsqu’il a accueilli son garçon il y a 13 ans, il a pris conscience de l’importance de l’organisme pour les enfants malades. « Il a eu un pépin de santé, rien de majeur, mais cela a nécessité une petite hospitalisation. Autour de moi, je voyais des machines sur lesquelles était inscrits : Don d’Opération Enfant Soleil. Je me posais la question à savoir que si ces machines n’avaient pas été là, dans l’hôpital à Sorel, peut-être que le pépin mineur serait devenu plus compliqué si on avait dû être à Ste-Justine par exemple, c’est plus de déplacements. À ce moment, j’étais impliqué dans l’organisation de combats de lutte dans la région avec d’autres gars et nous avons eu l’idée d’organiser de plus grosses soirées de lutte et d’inviter des artistes. Tout le monde a embarqué. On l’a fait pendant quatre ans et après on a senti un petit essoufflement », raconte Luc. Naissance d’un concept Mais cela n’allait pas arrêter notre dévoué bénévole. Animateur à la radio CJSO de Sorel-Tracy et rédacteur en chef du journal Allô Vedettes, il a alors eu l’idée de se servir des ondes radio pour faire une entrevue Othon. 8h d’entrevues, 8 artistes invités, en direct des Promenades de Sorel. L’événement a duré 3 ans, la dernière année, cela a eu le seul samedi où la température était idéale, donc les gens ont préféré en profiter plutôt que de s’enfermer au centre commercial. Ensuite, Luc Denoncourt a eu l’idée d’un autre concept, nous sommes alors en 2017. Comme journaliste, il a eu à couvrir différents soupers-bénéfices, ces événements sont souvent réservés aux gens d’affaires qui achètent une table pour leur équipe et passent ainsi la soirée avec un artiste invité à leur table. Pour créer une dynamique différente, Luc a créé le Cabaret des stars, une soirée au profit d’Opération Enfant soleil où les gens achètent des billets (90$/personne) pour un repas gastronomique de 5-6 services (créé avec des produits de la région grâce à différents partenaires) et où ils pourront manger avec un artiste invité, mais à chacun des services, il y a une rotation des artistes, donc durant la soirée, les gens partagent une partie du repas avec différents artistes. Ce qui crée une belle dynamique et rend la soirée des plus agréables. La première édition a très bien fonctionné et le bouche-à-oreille a été si rapide que l’événement a maintenant lieu deux fois par année (juin et octobre). Malheureusement, cette année, en raison du contexte de la Covid-19, les deux éditions ont dû être annulées. Des efforts récompensés « On a offert de rembourser les gens, mais la plupart ont fait un don ou ont reporté pour 2021, on était hyper touchés. Les gens ont senti que c’était difficile pour nous de prendre cette décision. On a un photobooth durant la soirée, un vrai tapis rouge, la ville nous permet de fermer une portion de la rue. Certains artistes font du covoiturage et ils ne se connaissaient pas avant l’événement. Les gens aux tables sont souvent gênés au début, mais après ils sont heureux de voir que les artistes s’intéressent à eux. Il y a vraiment de quoi qui se passe lors de ces soirées, je ne peux même pas l’expliquer. Cela crée une communauté aussi, c’est vraiment spécial », explique l’organisateur. Ce dernier reçoit l’aide de sa femme ainsi que de ses amis Geneviève et René pour toute la logistique de ces deux soirées annuelles. Cela fonctionne tellement bien que les gens demandent même une 3e édition dans l’année, mais ce serait trop de travail. Il faut trouver les artistes disponibles, les partenaires, les commanditaires, toute la logistique, cela représente énormément de temps. Depuis 2017, il y a eu 5 éditions du Cabaret des stars et en tout 78 artistes y ont participé. Luc Denoncourt mentionne que d’offrir de son temps pour une cause qui lui tient à cœur comme Opération Enfant Soleil, cela n’a pas de prix. « Il y a trois ans, une femme m’avait demandé de venir à mon émission de radio pour expliquer aux gens pourquoi c’était si important l’argent qu’on amassait. Sa fille était malade. Je me suis toujours dit que si ce que je faisais pouvait un jour servir à aider les gens, je ne l’aurais pas fait pour rien. J’ai maintenant l’impression que tout le travail que je fais, aide plein de gens, du moins j’essaie. Ça fait du bien aux familles, ça crée de belles rencontres, cette fois, je pense qu’on a trouvé une formule qui fonctionne, donc on va la garder », conclut-il. Surveillez la page Facebook du Cabaret des stars, car si les éditions de 2020 du Cabaret des stars n’ont malheureusement pu avoir lieu, elles seront de retour en 2021. 

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23 septembre 2020

Pour développer de belles amitiés

Mégan Sabourin n’avait que 16 ans lorsqu’elle a été jumelée à Karine Guyomarch. Trois ans plus tard, la jeune femme parle de cette belle relation qu’elle a développée avec sa filleule. Elle a raconté son histoire au Réseau de l’action bénévole du Québec. Qu’est-ce que le parrainage civique? «  Le parrainage civique consiste à jumeler un citoyen ou une citoyenne bénévole avec une personne marginalisée par ses incapacités (déficience intellectuelle, santé mentale, handicap physique). Cette personne bénévole n’agit pas à titre de professionnel. Le jumelage est avant tout une relation de personne à personne, une relation égalitaire, basée sur la réciprocité  », selon le site internet du Regroupement québécois du parrainage civique. Un jumelage peut durer de nombreuses années également.  Dans le cas de Mégan Sabourin, il dure depuis trois ans maintenant. Sa mère travaillait au parrainage civique de Vaudreuil-Soulages et était une habituée des organismes communautaires. La jeune femme, qui a aujourd’hui 19 ans, a été sensibilisée très jeune au bénévolat. Elle a commencé dès l’âge de 12 ans et cela a toujours été fait auprès des personnes avec un handicap ou une déficience intellectuelle. Une cause qui lui tenait à cœur. « Ma sœur est en fauteuil roulant. J’ai aussi des amis qui ont des frères trisomiques, alors ce n’était pas inconnu pour moi, ça ne me faisait pas peur.  J’ai toujours aimé donner de mon temps pour les autres.»  Un jumelage destiné Ainsi, lorsque Karine a perdu son frère, ses parents ont eu peur qu’elle se referme sur elle-même et ils ont pensé qu’il serait peut-être difficile pour elle de leur parler. Karine a aussi une déficience intellectuelle légère. Ils ont donc pensé au parrainage civique. « Je connaissais déjà Karine et la directrice du parrainage a pensé à moi comme marraine, car elle savait que je faisais déjà du bénévolat. En plus, Karine n’était pas beaucoup plus âgée que moi, elle m’a donc demandé si cela m’intéressait, voir si c’était quelque chose qui pouvait être le fun pour toutes les deux.  Je suis devenue la confidente et celle avec qui elle pouvait se changer les idées. Cela lui permettait de sortir sans ses parents. On a toujours de beaux moments, on va au restaurant, au cinéma, on a beaucoup aimé aussi aller voir Alex Nevsky ensemble. » Malheureusement, à la fin de décembre 2019, un problème pulmonaire a obligé Karine à être hospitalisée et ce séjour dans un hôpital vient tout juste de se terminer (septembre 2020). La Covid-19 a compliqué la chose, heureusement la jeune femme n’a pas été atteinte, mais elle ne pouvait recevoir de visite. « On a pu se parler un peu au téléphone au moins », indique Mégan qui promet qu’elles pourront se reprendre pour leurs sorties et leurs discussions.  Au départ, Mégan souhaitait faire des études en lien avec son expérience en bénévolat, mais elle a changé d’idée et étudie en mécanique aérospatiale. Mais son bénévolat lui permet de continuer à maintenir un autre champ d’intérêt « C’est un équilibre, ça me garde le côté humain qu’on n’a pas dans la mécanique. J’aime avoir l’impression de faire une différence, de ne pas vivre juste pour moi. J’aime le côté social du bénévolat. » Présentement, il y a 876 jumelages actifs dans la province, mais 616 filleuls sont en attente d’un bénévole qui les aidera à surmonter la solitude. Alors si vous souhaitez devenir parrain ou marraine, consultez le site internet : http://www.parrainmarraine.com. 

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8 septembre 2020

Le plaisir de marcher en groupe

Le Trottibus vous connaissez? C’est comme un autobus scolaire, mais les enfants marchent pour se rendre à l’école, accompagnés de bénévoles. Ce service a été mis en place par la Société canadienne du cancer pour notamment inciter les jeunes à bouger. Être actif est une des façons pour réduire les risques de développer un cancer. Un accompagnement sécuritaire Dans Parc-Extension, ce programme existe depuis huit ans déjà aux écoles Barthélemy-Vimont et Barclay. Chapeauté par l’intervenante communautaire scolaire Ghislaine Paiement, le Trottibus est un service très apprécié. Malika y est bénévole depuis six ans et elle n’a pas envie d’arrêter. Aux dires de Mme Paiement, elle est même une « petite célébrité » dans le coin, tous les enfants la saluent lorsqu’ils la croisent sur la rue. « Elle est vraiment très bonne avec les enfants. » Le fonctionnement du Trottibus est fort simple. Chaque matin, il se met en route, tout comme un trajet d’autobus scolaire, il y a des points de rencontre où les enfants se joignent au groupe, et ce, beau temps mauvais temps, cinq jours par semaine. Les enfants sont toujours accompagnés de bénévoles formés. Le trajet est donc sécuritaire, c’est une belle occasion aussi pour les enfants de se faire des amis, de bouger et donc d’être mieux concentrés à l’école. Briser l’isolement Pour les bénévoles, cela permet de briser l’isolement, de s’impliquer dans la communauté sans que ce soit trop exigeant, cela peut aussi aider à l’intégration des nouveaux arrivants. Cela a été le cas pour Malika, originaire du Maroc. « J’ai beaucoup appris avec mon bénévolat, notamment sur le fonctionnement du Québec. J’ai rencontré beaucoup de gens, cela a facilité les choses. J’aime aider les autres, je le faisais déjà dans mon pays. Je dirais aux gens d’essayer ce bénévolat, on apprend beaucoup, on s’ouvre aux gens et en plus avec les enfants c’est souvent plus facile », confie-t-elle. Comme bien des endroits, le plus grand défi avec le Trottibus est de trouver des bénévoles. Il faut des gens qui ont envie de marcher le matin. Les besoins sont pour cinq jours semaine, mais les gens ne sont pas obligés de s’impliquer les cinq jours. Le Trottibus est disponible seulement le matin. « C’est une question de sécurité, ce serait une trop grande responsabilité de laisser les enfants si leurs parents ne sont pas à la maison », explique Mme Paiement. Certains enfants ont participé au Trottibus tout leur primaire, pas étonnant que des bénévoles comme Malika se soient attachés à eux. Lorsqu’ils sont un peu plus vieux, les jeunes peuvent eux-mêmes devenir bénévole-accompagnateur pour le Trottibus. « C’est une joie pour moi de voir cela, on forme une belle équipe », conclut Malika. Notez que cette entrevue a été réalisée avant le début de la pandémie de la Covid-19. Dans les circonstances, veuillez SVP vus informer auprès de vos établissements scolaires pour savoir si le service est offert. Pour en savoir plus : https://www.trottibus.ca/ 

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4 août 2020

Aider des chevaux et des humains

Depuis quelques années, il existe une écurie à Vaudreuil-Dorion qui s’est donnée comme mission de secourir les chevaux dans le besoin. Secours Une histoire de chevaux ou A Horse Tale Rescue est bien plus qu’une passion pour les chevaux, c’est aussi une passion pour les humains. Le Réseau de l’action bénévole du Québec s’est rendu sur place (bien avant la pandémie de la COVID-19) pour discuter avec le directeur général Mike Grenier et de la chargée du comité d’adoption et de secours, Marie-Claude Gauthier. Une visite marquante Mike Grenier a connu le refuge lors d’une visite à une journée portes-ouvertes (il y en a régulièrement). Il a tellement adoré qu’il est devenu bénévole et le voilà aujourd’hui directeur général. C’est sensiblement le même genre d’histoire pour Marie-Claude Grenier. Amoureuse des chevaux, elle cherchait peut-être à en adopter un lorsqu’elle est tombée sur la page du refuge. Au lieu d’avoir un seul cheval, elle peut maintenant profiter de la présence d’une douzaine. Tous deux travaillaient dans le monde corporatif et ont eu envie de changer de rythme de vie. Chez Secours Une histoire de chevaux on suggère aux gens de venir visiter l’endroit lors d’une portes-ouvertes et s’ils sont intéressés, ils peuvent s’inscrire pour devenir membre (25$/an), ce qui leur permettra de devenir bénévole également. Ici, les bénévoles sont encadrés et ne travaillent jamais seuls, par sécurité. Certains y vont par amour des chevaux, d’autres même pour apprivoiser leur peur des chevaux. Différentes tâches vous attendent, que ce soit de nourrir les chevaux, de nettoyer, de donner des médicaments et bien plus, le travail ne manque pas. Un tableau des différentes procédures est installé dans l’écurie afin de faire le suivi quotidien pour chaque cheval. « On encadre les gens, ce n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience. Les gens ne sont jamais seuls, même s’ils ont de l’expérience, c’est toujours deux personnes. Ce sont des animaux, ils peuvent être imprévisibles, on ne sait jamais. C’est très structuré, mais ça ne veut pas dire qu’on n’a aucune liberté. Quand ça va bien, moi-même je me permet d’aller coller mon cheval préféré », explique Marie-Claude. Une grande famille Les chevaux du refuge sont souvent malades, mal en point et on se fait un devoir de les soigner, si cela est possible, on tente de les replacer dans une bonne famille, mais souvent, les chevaux vont vivre leurs dernières années ici, bichonnés, câlinés, aimés. Ils ont même accueillis d’anciens chevaux de calèches, dont deux l’automne dernier alors que la ville de Montréal n’allait plus permettre d’avoir des calèches sur son territoire. L’endroit respire la sérénité, la bienveillance, ici c’est une grande famille. « À la base, la vie n’est pas facile, il y a des hauts et des bas, le travail, la famille, le stress, le trafic, ici on donne la possibilité de se mettre en pause, de vivre dans le moment présent, de travailler avec d’autres personnes qui ont le même but, le même amour des chevaux. Tout le monde est inclus ici, c’est une famille, on brise l’isolement, cela ne fait pas juste du bien aux animaux mais aux aussi gens », raconte Mike Grenier. Le bien-être que procurent les animaux sur les gens, on le voit régulièrement ici. Tellement que le directeur général a eu l’idée de mettre sur pied le programme Expérience en 2017 et les effets sont plus que bénéfiques. Gratuitement, différents groupes communautaires qui viennent en aide à des gens avec des besoins spéciaux et spécifiques peuvent venir au refuge, soit aider, soit simplement profiter de la présence des chevaux. De voir la joie des bénéficiaires du Centre de réadaptation de l’Ouest de Montréal à leur arrivée, lors de notre visite, pas de doute, tous apprécient au plus haut point leur moment à l’écurie. Les sourires qu’il y avait sur leur visage en disent long. Ainsi, par petits groupes, et sur rendez-vous, les gens peuvent profiter des lieux. Les chevaux étant de nature empathique, leur contact est donc bénéfique. « On voit que le bien-être des gens s’améliore ici. Certains groupes ont juste besoin d’être ici, par exemple pour les femmes violentées, les femmes de soldat. Les personnes avec des besoins spéciaux, elles peuvent nous aider et elles se sentent donc incluses. C’est très valorisant quand tu peux redonner », ajoute Mike. Les demandent sont de plus en plus nombreuses d’ailleurs pour le programme Expérience. Les demandes qui augmentent également sont celles pour les chevaux. Malheureusement, pour le moment, parfois, l’organisme doit en refuser. Mais, ils ont pour projet d’agrandir pour pouvoir éventuellement accueillir une quarantaine de chevaux et ce, sur le terrain en face de leur écurie actuelle. Ce qu’ils ont besoin ce sont des fonds pour pouvoir réaliser leur projet. Les bénévoles, sont déjà nombreux et dévoués, même par temps de grands froids, ils sont toujours au rendez-vous pour prendre soin des animaux. Parions que la liste de leurs bénévoles pourraient augmenter d’ici peu. Peut-être que plusieurs d’entre vous n’aviez aucune idée qu’il existait un tel endroit pour prendre soin des chevaux, tout près de Montréal. Pour plus d’informations : https://ahtrescue.org/fr/ 

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9 juillet 2020

Maski récolte : Éviter le gaspillage alimentaire en aidant la communauté

On a beaucoup parlé de récoltes ces derniers temps. Avec la pandémie, les agriculteurs ont du mal à trouver de la main-d’œuvre dans leurs champs. Puis, on a parlé de gaspillage alimentaire, de banques alimentaires également. Mais il existe maintenant quelques organismes qui se sont donné pour mission de réduire considérablement le gaspillage alimentaire tout en aidant leur communauté. Dans la MRC de Maskinongé, en Mauricie, il y a Maski récolte, qui avec ses bénévoles, fait tout en son pouvoir pour amasser les denrées oubliées.  Maski récolte est né il y a trois ans. Son agente de développement, Suzie Paquin était en fonction avec Maski en forme depuis quelques années lorsqu’on a ajouté le volet de saine alimentation à l’activité physique. Adopter de saines habitudes de vie était la clé. Au fil des activités et des demandes de sa communauté, Mme Paquin s’est rendu compte qu’il y avait un besoin en aliments sains non seulement dans les activités, mais aussi dans certains organismes, écoles, camps et que plusieurs agriculteurs perdaient de leurs récoltes (jusqu’à 30%) faute de main d’œuvre et de temps. C’est ainsi que l’idée de Maski récolte a vu le jour. Un succès fulgurant  Ici, des bénévoles vont dans les champs récolter les denrées qui n’étaient pas ramassées. Un tiers des aliments est remis à chacun des bénévoles, un tiers au producteur et un tiers aux organismes locaux. «Bien souvent, les producteurs refusent leur part, donc on se retrouve moitié-moitié, mais rares sont les bénévoles qui repartent avec la moitié de leur récolte, car c’est beaucoup trop. Donc, on se retrouve avec une très grosse quantité de nourriture pour les organismes », mentionne Suzie Paquin.  Lors de leur première année d’activité, il y a eu deux mois de récolte, donc au total 9 activités de cueillette qui ont fourni 1396 kg de denrées, récupérées chez six producteurs. Il y a eu 48 bénévoles et neuf organismes ont profité de ces denrées. Mais dès la seconde année, le succès a littéralement explosé. Les récoltes ont débuté en juillet avec la saison des fraises et se sont poursuivies avec les courges et citrouilles jusqu’au début novembre. 11 producteurs ont fait appel à Maski récolte, cinq particuliers ont demandé de récolter aussi sur leur terrain. 284 bénévoles ont participé à 37 activités de cueillette. Il y a eu également 23 dons de nourriture, ici les producteurs ont récolté eux-mêmes, mais ont fait don de leur surplus. Si la première année il y avait eu une tonne de denrées, la deuxième année s’est soldée avec 8,3 tonnes de nourriture cueillies. Cette fois, 32 institutions ont pu en profiter. « Le projet intéresse grandement maintenant la MRC de Maskinongé qui veut en faire un projet régional. On a toujours des appels de partout au Québec pour savoir comment on a tout mis en place. On souhaite étendre le concept à toute la Mauricie maintenant. » Et pourquoi pas tout le Québec ? Il existe déjà des projets semblables ailleurs comme Récoltes oubliées à Sorel, Fruits partagés à Rimouski ou encore Les fruits défendus à Montréal, pour ne nommer que ceux-là. Maintenant, grâce à Maski récolte, les plus jeunes ont droit à des collations santé et des familles ont accès à des produits frais et locaux. L’organisme récolte une variété de produits allant des fraises aux citrouilles en passant par l’ail, les noix et plus encore. Le but étant de faciliter les récoltes pour avoir moins de gaspillage. On souhaite aussi se tourner vers la transformation pour permettre de conserver les fruits et légumes plus longtemps.  Cette année, en raison de la pandémie, la distribution pose un problème, car les camps ne sont plus activité ou n’ont plus les activités de cuisine, même chose du côté des cuisines collectives. Maski récolte espère donc compter sur certains traiteurs ou restaurateurs qui pourraient mettre à leur disposition leur matériel pour permettre la conservation des denrées afin d’échelonner la distribution plus longtemps. « Il y a eu du financement pour les banques alimentaires, mais les demandes sont grandes. On voit déjà arriver les paniers de Noël nous, donc si on peut congeler certains aliments ou même en transformer, c’est ce qu’on va faire. Éventuellement, on veut pouvoir distribuer toute l’année.»  Rassurez-vous, malgré les consignes sanitaires qui seront respectées, les récoltes bénévoles ont bel et bien lieu cette année et autant les producteurs que les gens qui souhaitent s’impliquer sont au rendez-vous. « Les bénévoles aiment ce retour à la terre, d’avoir littéralement les mains dans la terre. C’est aussi faire comprendre aux enfants d’où viennent les produits qui sont sur la table. C’est tout un sentiment de pouvoir aider d’autres familles, il y a de la fierté. Cela vient contrer l’isolement aussi, même pour les producteurs qui voient leurs champs remplis de gens qui repartent avec leurs récoltes et un gros sourire. Pour eux, c’est une main d’œuvre qu’ils n’auraient pas pu avoir. Tout le monde y trouve son compte », indique Mme Paquin.  Un beau projet qui mérite d’être développé partout. Pour en savoir plus : https://www.maskirecolte.com/ 

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4 juin 2020

Un accident qui a changé sa vie

Si vous appelez au Centre d’action bénévole de Montréal les lundis, vous allez probablement parler à Frédéric Gauthier à la réception. Croyez-le ou non, ce bénévole dévoué est semi-voyant. Il a presque complètement perdu la vue à la suite d’un terrible accident. Aujourd’hui, c’est vers le bénévolat qu’il s’est tourné.  M. Gauthier, vous avez perdu la vue lors d’un accident. Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est produit? C’était en 1995. J’étais camionneur. Il y a eu un problème avec l’équipement avec lequel je travaillais. Vous savez lorsque l’on retire une remorque, il y a des pattes. L’une d’elles ne se levait pas et on ne savait pas pourquoi. Sur cette remorque, les freins aussi restaient un peu collés, pas beaucoup, mais un peu sur une roue. J’étais sur la route depuis 1h environ, dans un village au Saguenay, il y avait une grande côte et quand j’ai regardé dans mon miroir, il y avait une file de voitures et de la boucane. Au milieu de la côte, il y a un magasin général, j’ai arrêté dans leur cour. J’ai vu qu’il y avait du feu dans la roue. Je transportais des copeaux secs, alors je ne voulais pas que ça prenne feu. Je suis allé chercher mon extincteur, mais quand je me suis approché, le pneu a éclaté et j’ai perdu la vue. C’était comme si on avait fermé les lumières d’un coup. Comme si on m’avait donné un gros coup de poing dans le visage. Je me suis couché plus loin, le gars du dépanneur est venu me voir. J’ai été opéré d’urgence. On m’a gardé 4 jours à Chicoutimi avant d’être transféré à Montréal en ophtalmologie.  Les médecins n’ont pas pu sauver vos yeux? Je me souviens qu’à Chicoutimi lorsque le médecin faisait son examen avec une lumière, je voyais une petite lueur dans l’œil gauche, il croyait qu’ils auraient pu le sauver, mais malheureusement non. J’ai subi plusieurs opérations, dont une pour un décollement de la rétine, une première greffe de cornée aussi, puis j’en ai eu une deuxième. Aujourd’hui, je peux voir des silhouettes, je peux voir des gros caractères si je les agrandi sur mon écran d’ordinateur. J’ai peut-être environ 5% de vision. Ce n’est peut-être pas beaucoup, mais c’est assez pour que je puisse me débrouiller même sans chien d’assistance. (Au moment de notre entretien, M. Gauthier avait appris que son chien de la Fondation Mira avait malheureusement un cancer. Il allait donc avoir un autre chien.) À ma dernière opération, je me souviens quand le médecin a enlevé mes pansements, je pouvais voir un peu, j’avais un gros sourire en sortant. Comment en êtes-vous venu à faire du bénévolat? J’ai commencé en 2013 avec l’Association des sports pour aveugles du Montréal Métropolitain, je participais à des campagnes de financement comme les emballages dans les épiceries. J’ai également siégé sur sur leur CA. C’est là que j’ai rencontré ma femme Stéphanie (Carrasco). Elle travaillait au Centre d’action bénévole de Montréal (CABM) et elle voulait mettre en place un service de popotes roulantes. Avec l’Association, elle a mis en place la livraison en vélo tandem et m’a demandé si je voulais le faire. Ce service à vélo n’existe plus. En 2018, ils ont eu besoin d’un réceptionniste bénévole et j’ai dit que cela m’intéressait. Ils ont un réceptionniste bénévole différent chaque jour et c’est comme ça que j’ai commencé au CABM. Mais le bénévolat faisait déjà partie de ma vie. Qu’est-ce que cela vous apporte? Cela vient compenser le travail que je ne peux plus faire. Comme c’est un accident de travail, mon salaire est remplacé, alors aussi bien faire du bénévolat et aider des organismes qui en ont besoin. En plus, je me sens utile. Par exemple, avec les popotes c’était aussi de démontrer qu’une personne handicapée pouvait également aider d’autres personnes dans le besoin. Certaines personnes se voient comme des victimes, d’autres non, ça dépend de leur personnalité. Moi je voulais montrer que je pouvais aider aussi. On s’adapte, on trouve nos trucs. Même avec un handicap c’est possible de faire du bénévolat. On peut aussi faire des activités. C’est une façon de sortir de son isolement.   

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1 avril 2020

La force d’un travail d’équipe

Dans les dernières années, le Centre de pédiatrie sociale Laval a travaillé fort pour rendre l’expérience de leur bénévoles des plus agréables. Des changements qui ont porté fruit puisque la directrice générale, Mylène Du Bois, remarque que les bénévoles sont plus fidèles et heureux. Pas étonnant donc que les Prix Hommage Bénévolat-Québec leur aient décerné un titre pour la région de Laval dans la catégorie organismes. Le Réseau de l’action bénévole du Québec a voulu en savoir plus. Le Centre de pédiatrie sociale Laval a d’abord passé d’un point de service à trois, triplant donc le nombre de bénévoles, si on ne compte pas les nombreux bénévoles ponctuels qui viennent prêter main forte, notamment lors des guignolées, il y a maintenant près d’une vingtaine de bénévoles réguliers en tout. Que ce soit pour des travaux manuels, l’accueil ou les jumelages du programme Grands Amis mis sur pied avec la Fondation du Dr Julien. Il s’agit d’un projet qui met en lien un enfant avec un adulte afin qu’il puisse développer un lien privilégié avec une figure positive. « Parfois, c’est difficile. Il peut y avoir des enfants avec des difficultés. On offre une formation pour aider à faire face à des problèmes de comportement, mais jamais les Grands Amis ne deviennent des intervenants. Ils doivent s’engager pour minimum un an. Aux deux semaines, ils font une activité et l’autre il y a au moins un appel. Ils doivent écrire un rapport mensuel et indiquer des choses à porter attention par la travailleuse sociale s’il y a lieu. Il y a de beaux liens qui se créent. La majorité des gens poursuivent au-delà de la première année », explique Mme Du Bois. D’ailleurs, elle mentionne qu’ils manquent cruellement d’homme pour être de Grands Amis, ils voudraient surtout donner une figure masculine saine à des jeunes garçons qui n’ont pas de père ou de frère, par exemple. Ce qui fait le succès du service de bénévolat au Centre, c’est sans doute le fait qu’ils sont bien encadrés. Créé en 2011, le Centre de pédiatrie sociale s’est aperçu que les bénévolats devaient aussi avoir un encadrement au même titre que le personnel rémunéré. Dans les dernières années, ils ont créé un guide allant du recrutement jusqu’à la reconnaissance. C’est ce dernier point qui a été surtout mis de l’avant dans les derniers temps. Le Centre avait choisi de faire un sondage auprès de leurs bénévoles afin d’être à l’écoute de leurs besoins et non pas de répondre aux besoins que le Centre s’imaginaient. Alors que les responsables pensaient, comme plusieurs, faire des galas de reconnaissance et offrir des plaques honorifiques, les bénévoles avaient des désirs bien différents. « Ils nous ont dit qu’ils ne souhaitaient qu’avoir une carte créée par un enfant. Aussi simple que cela. Parfois on va chercher beaucoup trop loin. Donc, maintenant on a une activité de création de cartes avec les enfants. Les bénévoles souhaitaient aussi être dans les réunions. Ils veulent se sentir impliqués. Le 5 à 7 de Noël est aussi très apprécié car cela leur permet de se rencontrer et papoter ensemble. Ils ont aussi leur groupe Facebook où ils peuvent échanger. On a vraiment une belle gang. C’était tout simple ce qu’ils souhaitaient. On a voulu être à leur écoute. » Cette écoute porte fruit puisque leurs bénévoles sont fidèles au poste et le reste majoritairement pendant plusieurs années et sont d’un réel dévouement. Mme Du Bois croit que le côté familial du Centre y est aussi pour beaucoup dans leur succès. « Ici, quand on entre, les gens se sentent comme dans une maison. Même avec le personnel, tout le monde travaille ensemble et apprend à se connaître. » Si elle mentionne que plusieurs de leurs bénévoles sont des aînés, elle ajoute également que ces derniers sont particulièrement en forme et très occupés. « On espère les garder longtemps. Je pense que le bénévolat garde en forme », conclu-t-elle. Selon diverses études qui se sont penchées sur le sujet, c’est effectivement le cas.

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1 avril 2020

Une tragédie qui a mené à quelque chose de grandiose

La Fondation Sunny D Extrême a vu le jour en 2008. Le président fondateur Alain Desbiens l’a mise sur pied après le décès tragique de son fils Sunny. Mais ce triste événement aura mené ce père endeuillé à faire quelque chose de grand en Mauricie et plus loin encore. M. Desbiens s’est confié au Réseau de l’action bénévole du Québec après avoir reçu un prix Hommage bénévolat-Québec dans la catégorie organismes. Sunny avait seulement 14 ans lorsqu’il s’est noyé à Shawinigan. Toute la communauté l’a cherché pendant quatre jours. Durant ces journées, son père, Alain Desbiens, a pris connaissance d’une facette totalement inconnue de son garçon. « Tout le monde le connaissait et avait de bons mots pour lui. Une dame m’a raconté qu’il allait jouer avec son fils qui avait la paralysie cérébrale, son ancienne gardienne qui venait de se divorcer m’a dit qu’il allait déneiger son entrée car elle était seule. Souvent je le voyais à la Résidence St-Maurice près de la maison et je pensais qu’il dérangeait, mais j’ai appris qu’il allait visiter les aînés, qu’ils leur racontaient des jokes, il correspondait même avec certains par internet. Il avait une facilité avec les ainés. Il allait au Mexique tous les ans avec son grand-père. J’ai donc découvert que c’était vraiment un bon garçon et qu’il avait fait de belles choses. 14 ans c’est jeune pour partir, mais il aura marqué les gens pendant le petit bout de temps qu’il était là », raconte M. Desbiens. C’est en pensant aux actions de son fils envers les personnes aînées qu’il a eu l’idée de créer la Fondation Sunny D Extrême, extrême pour les extrémités des groupes d’âges, soit de créer un pont entre les jeunes et les aînés. Aujourd’hui, la Fondation est présente dans cinq régions, compte 270 bénévoles de 12 à 17 ans et rejoint plus de 3 700 aînés hébergés dans centres d’hébergement via le programme Sunny en action durant la période estivale. Les jeunes sont jumelés à des CHSLD pour aller rendre visite aux résidents, jouer aux cartes, échanger avec eux et cela crée une réelle différence dans la vie de chacun. Le personnel des centres est ravi de voir des jeunes s’impliquer et leur prêter main forte pour briser l’isolement des bénéficiaires, les jeunes apprennent à se responsabiliser et à développer des liens avec des gens qu’ils ne connaissent pas et pour les résidents, cela les divertis et ils se sentent moins seuls. La Fondation offre même des bourses pour les jeunes bénévoles qui se distinguent chaque année. Avec la pandémie de la Covid-19, les choses ont un peu changé le fonctionnement de la Fondation cette année, mais celle-ci ne s’est pas arrêtée et a choisi de mettre sur pied le programme Pour garder les liens, de loin! Il s’agit d’une plateforme où les jeunes peuvent échanger avec des résidents de CHSLD et partager des dessins, vidéos et plus encore. « Les jeunes sont incroyables. Des parents m’appelaient aussi pour qu’on accepte des jeunes du primaire, donc avec la plateforme, on va le faire, on ne pouvait pas leur refuser ça. On voit les bienfaits. Il y a quelques années, une petite fille a fait le programme Sunny en action pendant 4 ans. Aujourd’hui, elle est préposée aux bénéficiaires, elle a 20 ans et réside à Québec. Elle m’a téléphoné car elle voulait faire quelque chose pour la Fondation et être jumelée avec une dame âgée. Cette fille-là a fait comme 300 heures de bénévolat lorsqu’elle était avec nous, elle était tellement gênée et aujourd’hui elle veut créer des liens avec une personne qu’elle ne connait pas. Ma blonde est préposée et elle travaille parfois avec d’anciens Sunny, elle dit que ce sont des perles », mentionne M. Desbiens avec fierté. Il mentionne lui-même qu’avant de créer la Fondation, le bénévolat ne faisait pas partie de sa vie. C’est donc son fils qui l’aura fait grandir. « Je devais aussi passer au travers. Ce n’est pas facile pour un père qui a élevé seul son fils de le perdre si jeune. Sunny m’a donc guidé. Avant j’étais vendeur dans l’entreprise familiale, je m’en occupe encore, mais là j’ai la Fondation et j’ai toujours plein d’idées à développer. Mais je vais vous raconter, je devais avoir 18-19 ans, je n’avais pas d’enfant encore et un homme venait porter des boîtes de chocolats à vendre pour la Fondation des handicapés et je lui avais dit qu’un jour j’allais avoir un grosse fondation. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit cela, mais finalement c’est arrivé. Au départ, je l’imaginais comme ça, on espère que cela va arriver, mais ce n’est pas tout le monde qui y arrive, même s’ils travaillent fort. Moi tout s’est enchaîné, j’ai su m’allier aux bonnes personnes et on était dans l’air du temps de créer des ponts entre les générations. Je travaille fort, mais c’est difficile pour moi de dire cela, mais je suis chanceux dans ma malchance. La tragédie m’a mené à créer la Fondation et tout a bien fonctionné», dit-il avec émotion. Alain Desbiens n’est pas peu fier des jeunes qui passent par la Fondation et considère qu’il reste encore plusieurs choses qu’il peut faire, toujours dans le but de créer des ponts entre les générations. Pour en savoir plus : fondationsunnyd.org

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1 avril 2020

Au nom de l’environnement

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on a remis le prix Claude Masson (volet jeune des Prix Hommage Bénévolat-Québec) à Adrien Guibert-Barthez pour son implication dans la région au niveau de l’environnement. Le jeune homme a mis de l’avant cette cause auprès de ses concitoyens et continue de faire en sorte de conscientiser le plus de personnes possible. Le Réseau de l’action bénévole du Québec s’est entretenu avec lui. Dans sa mise en candidature pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec, on constate que son implication a été soulignée à de multiples reprises. « Son travail a été plusieurs fois souligné par ses pairs, soit entre autres par une lettre de remerciements de la vice-rectrice aux affaires administratives par une motion du conseil d'administration de l'UQAC et par une motion de félicitations des associations étudiantes de l'UQAC pour son travail contre les violences à caractère sexuel sur le campus. Son engagement fut aussi souligné par le prix Personnalité de l'année et la bourse de participation à la vie étudiante, volet communautaire en 2011 au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, de même que lorsqu'il fut finaliste pour le prix Découverte de l'année - Vie étudiante en 2015 ainsi que récipiendaire du prix Engagement - volet sociopolitique en 2019 à l'UQAC », lit-on. Pour lui, ce nouveau prix est aussi une façon de mettre de l’avant le travail d’équipe de la Coalition Fjord avec laquelle il a réussi à mettre l’environnement en avant plan dans la région. « Notre objectif était de rassembler plusieurs personnes de la région. Avant, il n’y avait pas d’organisation ou de groupe pour se rassembler, faire des liens et avancer dans notre lutte pour l’environnement. Protéger l’environnement c’est aussi protéger la population, l’économie, défendre les inégalités, c’est multisectoriel », mentionne Adrien Guibert-Barthez. « Dans la région, les gens avaient une conscience environnementale, mais ne savaient pas trop quoi faire. On a réussi à réunir ces personnes. » Il a débuté son bénévolat alors qu’il était dans les Scouts et ensuite il s’est grandement impliqué dans la vie étudiante, notamment pour les droits et la qualité de vie des étudiants. De plus, il a contribué à améliorer l’offre de transport collectif dans la région avec des associations étudiantes. Il a un BAC en intervention plein air avec lequel il peut être guide ou encore intervenir dans les milieux naturels dans différents domaines, il vient de terminer un BAC en histoire et mentionne qu’il s’intéresse également à l’histoire environnementale et les mouvements sociaux, le contact avec la nature et sa modification au cours des siècles. Aujourd’hui, son implication est une façon de redonner aux autres. « J’ai découvert que j’avais un esprit plus mobilisateur que je ne le pensais, que ça prend de la persévérance pour se battre pour l’environnement. C’est difficile de faire changer les concepts établis. On combat un système complet. Mais les gens veulent se mobiliser. Ce n’est pas tout le monde qui réalise l’impact énorme que la protection de l’environnement peut avoir sur nos vies. » Et cela, il souhaite participer à la prise de conscience.

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1 avril 2020

Partager son vécu pour mieux aider

Lorsque l’on apprend que ses enfants ont des handicaps ou des troubles d’apprentissage, c’est un choc et c’est ce qu’Annie Goudreau a vécu. Mère monoparentale de deux garçons, cette résidente de l’Outaouais ne s’est toutefois pas laissée abattre et aujourd’hui, elle fait profiter de son expérience à d’autres parents. Son implication est telle qu’on lui a décerné le prix Hommage Bénévolat-Québec pour sa région. Le Réseau de l’action bénévole du Québec s’est entretenu avec cette battante. Mme Goudreau a commencé à faire du bénévolat grâce à ses enfants. « Je n’ai jamais pensé à en faire avant ça. En plus, dans ma famille il n’y avait personne avec des troubles d’apprentissage, c’était même plutôt de la douance. Donc, oui c’est un deuil quand tu apprends la nouvelle. Comme tous les parents qui vivent cela. Mais je suis le genre de personne que lorsqu’on me donne un défi, je me transforme et le surmonte », raconte-t-elle. Ses deux fils ont les troubles « dys » donc dyslexie, dysphasie, etc, son plus jeune a en plus le syndrome de Gilles de la Tourette avec hyperactivité et trouble sensoriel. Donc, elle a fait beaucoup de recherches pour tenter de tout comprendre et mieux aider ses fils, mais toutes ses informations et ses expériences, elle a voulu les partager. Aujourd’hui, elle est, entre autres, Présidente du comité consultatif EHDAA (élèves handicapés et en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage) de la Commission scolaire des Draveurs, Membre du comité de parents de la Commission scolaire des Draveurs, vice-présidente et membre du conseil d'administration de l'AQETA Outaouais (Association québécoise des troubles d'apprentissage) et déléguée provinciale EHDAA à la FCPQ (Fédération des comités de parents du Québec). En plus d’avoir écrit des articles pour le blogue, Je suis une maman. « Mon implication c’était aussi un peu d’égoïsme. Au début, je l’ai fait pour mes fils et moi. Mais après j’ai partagé mon expérience et les informations avec d’autres parents avec des enfants handicapés ou avec des besoins particuliers pour mieux les guider dans le milieu scolaire. Mais je ne me suis pas battue de façon agressive. J’ai plus vu cela comme un travail de collaboration. J’essaie toujours de montrer aux autres que ça ne sert à rien d’arriver avec des gants de boxe. Ce qui fonctionne, c’est la communication. Au départ, s’il n’y avait pas d’aide c’est que les gens ne savaient pas ou ne comprenaient pas. Mon mandat est d’instruire, de faire comprendre. » On dit même que Mme Goudreau est devenue une véritable encyclopédie en la matière. Elle constate aujourd’hui que le bénévolat occupe une grande place dans sa vie, surtout avec le confinement qui l’a obligé à laisser de côté son implication temporairement. Mère monoparentale, adjointe juridique, elle trouve toujours le temps de continuer de s’impliquer. « Cela m’apporte tellement sur le plan humain. Je compare cela à donner un cadeau. On a souvent tendance à aimer plus donner un cadeau, ça nous apporte du plaisir et le bénévolat c’est comme ça. Ça nous fait grandir, rencontrer des gens. Moi ça m’a ouvert les yeux aussi à la tolérance, à me poser plus de questions avant de juger. J’ai aussi appris que je n’avais pas besoin de tout ce dont je pensais avoir besoin. On se rend compte parfois qu’on n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux. Vous savez quand on fête parce que son enfant a réussi à attacher ses souliers, cela relativise les choses. Passer du temps avec les gens qu’on aime est plus important, c’est ce que j’ai appris », conclut Annie Goudreau.

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1 avril 2020

Donner sans compter

« Nancy est une bénévole engagée dans la communauté, ayant le souci du bien-être de chacun de ses concitoyens. Défenseur des droits et services de chaque usager de notre collectivité. Digne représentante de chaque Madelinot, tant au point de vue social, médical ou organisationnel. » Telles sont les premières phrases que l’on peut lire dans le dossier de candidature pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec de Nancy Leblanc. Elle a finalement été récompensée récemment pour la région de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Le Réseau de l’action bénévole du Québec a donc voulu en connaître plus sur cette lauréate. Lorsqu’on l’a informée qu’on avait soumis sa candidature pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec 2020, Nancy Leblanc a cru à une blague. Ce n’est que lorsqu’elle a reçu la lettre qui confirmait qu’elle était choisie qu’elle a réalisé que c’était vrai. Une belle récompense qui tombait aussi à point, elle qui vivait un moment plus difficile, cela lui a donné un regain d’énergie. Infirmière de formation, elle a travaillé dans ce métier pendant une quinzaine d’années tout en faisant l’administration de l’entreprise familiale de construction de bateau. Lorsqu’elle a eu son fils il y a 22 ans, elle a dû faire un choix et a préféré continuer de s’investir du côté administratif, mais elle a gardé un pied dans le milieu de la santé avec son bénévolat. Depuis 2010, elle est membre du Membre du Comité des Usagers du CISSS des Iles, dont elle est aujourd’hui la Présidente. Elle est également membre du conseil d'administration du CISSS, membre du comité de gestions des risques du CISSS, du comité de vigilance et qualité du CISSS, du comité de vérification du CISSS, du comité de Ressources Humaines du CISSS, du conseil d'administration du RPCU et finalement de la table des CUCI au provincial. Pour elle, le bénévolat est devenu tout naturel, depuis qu’elle a commencé à s’impliquer dans le comité étudiant durant son 4e secondaire. Depuis, elle s’est toujours investie à fond. « Je peux être un peu excessive. Quand je donne ma parole, je termine le projet. C’est important pour moi d’aller jusqu’au bout des choses. Je suis aussi une fille d’équipe, j’aime travailler en groupe. Le bénévolat c’est une belle façon de grandir, d’en apprendre sur toi-même. On apprend toujours des choses nouvelles. Je n’ai jamais fait du bénévolat en le gratifiant, je ne calcule pas mon temps. Ça fait partie de mon équilibre de vie de donner du temps pour une cause ou pour aider les autres. » Ce qui la surprend toujours, c’est de voir à quel point l’humain à une capacité incroyable à surmonter les épreuves. De voir qu’un simple coup de pouce peut faire une énorme différence dans la vie de certaines personnes. Selon elle, le bénévolat nous apprend également à juger moins rapidement, à essayer de comprendre les choses et les gens. Mme Leblanc a aussi mis sur pied un carnet de santé qui sera bientôt distribué aux habitants des îles. « Au comité des usagers on reçoit beaucoup de commentaires et les gens nous disaient que c’était de plus en plus difficile d’avoir des rencontres avec des professionnels de la santé, mais aussi que parfois c’est compliqué de se souvenir de tout ce qu’ils disaient car les gens ne sont pas toujours accompagnés à leur rendez-vous, donc ils avaient aussi du mal à être bien préparé et faire ensuite le compte rendu à leur famille. Ce carnet de santé va aider les gens à mieux s’organiser, à tout écrire leur suivi et à mieux se préparer. Cela va aussi aider les professionnels de la santé. » Dans son dossier de candidature on la disait toujours à l’écoute des gens, prête à défendre les droits de chacun et à les aider du mieux qu’elle le peut. On le constate bien maintenant.

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1 avril 2020

Changer le monde à sa façon

Maude Massicotte est une jeune femme pleine de vie qui malgré son handicap, se dévoue corps et âme pour faire avancer la cause des personnes handicapées au Québec. Pas étonnant que ses efforts ont été récompensés par le prix Claude-Masson, le volet jeune des Prix Hommage Bénévolat Québec pour la région de Montréal. Elle s’est confiée au Réseau de l’action bénévole du Québec pour parler de son expérience hors du commun. Membre de différents conseils d’administration (organisme Ex æquo (porte-parole jeunesse), RSI Propulsion et l’INÉÉI-PSH (Institut National pour l’équité, l’égalité et l’inclusion des personnes en situation de handicap)), Maude Massicotte est aussi directrice générale bénévole de l’organisme DéfPhys Sans Limite dont elle est la cofondatrice. De plus, elle a été ambassadrice lors du 375e anniversaire de la ville de Montréal et a conduit 4 consultations publiques avec les jeunes de son quartier. Son but est de donner une voix aux personnes qui comme elle, vivent en situation d’handicap. Elle le dit elle-même, il y a eu des améliorations, mais malheureusement, il reste encore tant de travail à faire. « J’ai travaillé quatre ans dans une fondation pour enfants malades et en 2015 j’ai décidé de créer mon organisme à but non lucratif pour aider les gens de 18 à 30 ans avec des limitations sensorielles et physiques pour avoir un accompagnateur bénévole pour faire des activités, être plus autonome. À 18 ans, j’ai constaté qu’il n’y avait plus de programme, on ne m’offrait plus d’allocation, comme si mon handicap n’existait plus, mais il est toujours là. Je n’étais pas la seule dans cette situation. Je voulais aider les gens qui n’arrivaient pas à se qualifier pour un travail ou qui avaient été trop couvés par leurs parents et qui croyaient qu’ils ne pouvaient pas faire des choses par eux-mêmes. Avoir un accompagnateur pour nous aider à manger, sortir le portefeuille, faire des commandes, etc. nous aide beaucoup. C’est en 2017 que mon organisme a pris de l’expansion et que j’ai quitté mon emploi pour me consacrer bénévolement à mon organisation », raconte Maude Massicotte. Elle offre aussi des formations dans les écoles ou des entreprises pour sensibiliser les gens aux personnes en situation d’handicap. « Il y a plusieurs difficultés dans mon bénévolat, je n’ai pas étudié en entrepreneuriat, il fallait aller chercher les formations, je suis une femme, handicapée et en plus, j’ai l’air jeune pour mon âge donc c’était difficile d’avoir de la crédibilité. On n’a aucune source de financement récurrente pour DéfPhys sans limite, donc il faut toujours faire des demandes. » Mais elle y arrive. Pour elle, le bénévolat fait partie de sa vie, elle ne compte plus ses heures. C’est comme un travail, sauf qu’elle n’est pas rémunérée pour le faire. « Mais cela m’a appris que j’aimais enseigner, montrer les choses aux autres que j’avais un côté entrepreneur. Ça vaut la peine d’essayer le bénévolat. » Pour les années à venir, elle souhaite contribuer encore à développer l’accessibilité universelle à tous les niveaux, éduquer les entreprises et les écoles sur la réalité des personnes en situation d’handicap, car pour elle, l’éducation est la base. Plus les gens comprendront et connaîtront la réalité des personnes handicapées et plus ces dernières seront incluses dans la société.

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1 avril 2020

Un bénévolat qui garde jeune

À 84 ans, Huguette Dussault est une femme pleine de vie et s’implique énormément dans sa communauté. Pas étonnant que les Prix Hommage Bénévolat-Québec aient choisi de la récompenser pour la région de Montréal lorsque l’on regarde tout son parcours. Le Réseau de l’action bénévole du Québec a discuté avec elle pour apprendre à la connaître. Durant toute l’entrevue, Mme Dussault raconte des anecdotes, rigole, sa joie de vivre est contagieuse. Elle raconte son histoire, toujours parsemée de moments cocasses. Au cours de ses années de bénévolat, elle a pu en voir de toutes les couleurs. Malgré son âge, elle n’a qu’une seule envie, retourner à son bénévolat le plus rapidement possible. « J’aime surtout faire de l’accompagnement, ça me fait sortir, je pense que mon bénévolat me garde jeune. Je n’ai pas l’intention d’arrêter, pourquoi j’arrêterais? J’ai besoin de bouger sinon je suis comme une lionne en cage. Certains me traient de folle, disent que je devrais arrêter, je les laisse parler. Mon mari fait aussi du bénévolat alors il ne peut pas me reprocher d’en faire trop », dit-elle en riant. Elle s’implique au Centre d’action bénévole de Rivière-des-Prairies depuis les débuts de l’organisme. Son engagement est tel qu’elle a aidé le centre à surmonter bien des obstacles et à mieux s’intégrer auprès de la communauté. Si elle fait de l’accompagnement transport, chaque année elle s’engage aussi dans la clinique pour les rapports d’impôts pour les personnes à revenus modiques. Elle qui a travaillé en comptabilité pendant des années, met son expérience aux services des autres. Elle en fait plus d’une centaine par année et même cette année, certains habitués lui ont demandé. « Il y a une dame qui est venue me porter ses documents, elle les a lancés dans l’escalier pour garder une distance, elle avait son masque et tout. Je trouvais ça drôle comme situation. » Durant ses accompagnements, elle en a vécu aussi de toutes les couleurs, une personne qui s’évanouit, une qui est malade, etc. De plus, elle est membre du conseil d’administration du Centre d’action bénévole, mais également de l’Association québécoise de défense des droits de personnes retraitées et préretraitées. Elle est aussi bénévole au CHSLD Champlain. « Moi c’est ma paie ça, de voir que les gens sont heureux de nous voir, que l’on s’occupe d’eux, ça me donne des ailes. Le sentiment est difficile à expliquer, c’est un don de soi. Il faut l’avoir en soi sinon on oublie ça. » Mentionnons qu’elle a débuté son bénévolat chez les scouts à l’âge de 18 ans lorsqu’elle y a rencontré celui qui allait devenir son mari. « Quand on tombe en amour, c’est ce qui arrive », dit-elle en riant. « Mais je suis encore avec, ça fait 64 ans qu’on est ensemble, on a eu trois enfants et on a six petits-enfants. » Elle et son mari ont d’ailleurs transmis la valeur de l’entraide à leur famille. « Ma fille vient parfois faire du bénévolat, ma petite-fille aussi, l’autre jour elle est venue au CHSLD, elle a rencontré une dame avec qui elle a parlé pendant de longues minutes, elle trouvait cela cool que la dame lui raconte plein de choses. Elle aime ça. Je suis contente. Moi j’ai presque 85 ans et je pense que c’est à cause du bénévolat, ça rempli ma vie », mentionne Mme Dussault. D’ailleurs, certaines études rapportent que le bénévolat non seulement est bon pour la santé, mais peut également contribuer à prolonger votre vie.

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1 avril 2020

La bénévole touche-à-tout

Marie-Thérèse Racicot est une pionnière dans la région de l’Estrie. Extrêmement impliquée dans sa communauté, elle a su laisser sa trace dans chacune de ses actions bénévoles. Ayant reçu le Prix Hommage Bénévolat-Québec 2020 pour sa région, cette femme de cœur se définit comme une touche-à-tout et le Réseau de l’action bénévole du Québec l’a bien constaté. « Le bénévolat a toujours fait partie de ma vie. Dès le primaire, j’étais impliquée partout, j’avais toujours la main levée lorsqu’ils demandaient des participants. Mes parents étaient très impliqués aussi, donc ça vient de là », raconte d’emblée Mme Racicot. À Sherbrooke, c’est elle qui a mis sur pied le Centre culturel dont elle est très fière. « Je n’avais pas d’expérience, mais je vais toujours chercher des formations pour m’aider. » Après 9 ans, elle part deux ans sur un voilier avec son conjoint. Ils offraient des croisières aux gens. « Malheureusement, on a fait naufrage et on est revenu ici. Je devais trouver un travail très rémunérateur, car cela a été une énorme perte financière pour nous. J’ai donc commencé à travailler dans les services financiers en 1982, je suis encore conseillère. J’ai décidé de m’impliquer auprès de la chambre de commerce de Valcourt, mais quand je suis déménagée à Sherbrooke, j’ai joint La Rose des vents qui est un organisme qui accompagne les personnes atteintes de cancer. Souvent, quand je commençais dans un organisme comme membre du conseil d’administration, je finissais par être présidente. Moi je suis une femme d’équipe, créative, s’il y a un problème, il y a une solution quelque part. J’ai remis cet organisme sur les rails, comme j’ai fait à plusieurs endroits. Mais moi quand je sens que j’ai fait le tour du jardin, que les choses vont bien, je vais voir ailleurs. » Elle avoue par contre que son implication à la Rose des vents a été très exigeante et parfois difficile, mais elle est fière de ce qu’elle a fait. Par la suite, elle a décidé de s’impliquer auprès de la Maison de la famille, ce qui l’a emmenée à mettre sur pied une Maison Oxygène à Sherbrooke. Un organisme qui aide les hommes vivant des difficultés personnelles, familiales ou conjugales et qui ont leurs enfants dans le cadre d’une garde exclusive, partagée, avec droits d’accès ou encore qui sont en démarche pour avoir leurs enfants. « J’avais vu un reportage sur la Maison Oxygène de Montréal et on y disait qu’il faudrait avoir d’autres maisons ailleurs, je me suis dit pourquoi pas Sherbrooke ? » La maison a été ouverte en 2012 et pendant cinq ans Marie-Thérèse Racicot l’a tenue à bout de bras. Après plusieurs démarches, le gouvernement a finalement accepté de donner du financement. Aujourd’hui, la maison va bien et Mme Racicot a passé le flambeau. « Ces implications m’ont demandé vraiment beaucoup d’énergie, là je suis dans un bénévolat plus calme chez Cercovie on offre des services aux personnes âgées dont la popote roulante. C’est très agréable et l’organisme allait déjà bien avant mon arrivée cette fois », dit-elle en riant. Son bénévolat lui permet d’exprimer sa créativité et de se réaliser. « J’aime innover, sortir des sentiers battus. J’aime créer des choses qui n’existent pas encore. Dans mon travail en finances, il n’y a pas beaucoup de créativité, alors je l’exprime avec mon bénévolat. Je suis toujours prête à aider, même ma famille. Jamais mes petits-enfants ne se sont fait prier pour venir passer une semaine chez mamie, je suis très créative dans les jeux. » Ce qu’elle déplore toutefois, c’est que parfois les organismes sont créés pour répondre aux critères gouvernementaux pour avoir des subventions et non pour répondre aux besoins réels des communautés. « Les programmes ne sont pas toujours bien adaptés. Je pense qu’il pourrait avoir du ménage à faire là-dedans et le gouvernement devrait aller voir sur le terrain ce qui se passe réellement pour mieux s’adapter. » Ce qu’elle tient à rappeler toutefois, c’est que toutes ces réalisations, elle les doit également à des équipes dévouées, seule elle n’y serait pas arrivée dit-elle.

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1 avril 2020

Avoir l’entraide dans le sang

Cette année encore, le Réseau de l’action bénévole du Québec s’est entretenu avec quelques récipiendaires des Prix Hommage Bénévolat-Québec. Pour le Centre-du-Québec, l’élue est Anne-Marie Forest, une femme dévouée pour qui l’entraide est quelque chose de tout naturel, et ce, depuis sa tendre enfance. Onzième d’une famille de treize enfants, c’est donc une valeur familiale que celle d’aider les autres. Pas étonnant que Mme Forest réponde toujours présente lorsqu’il y a un besoin. Pour Mme Forest c’est plus de 50 ans de bénévolat. Malgré tout, elle mentionne qu’elle ne pensait jamais qu’on la récompenserait de la sorte, elle qui ne croit pas en mériter autant. Même dans son métier, elle aidait les autres, elle a été infirmière pendant 30 ans. « L’entraide c’était important chez nous, ne pas juger aussi. Ma mère nous a transmis de belles valeurs », dit-elle. C’est peu après son mariage qu’elle a commencé à s’impliquer auprès de l’AFÉAS (L’Association féminine d’éducation et d’action sociale). Elle s’occupait beaucoup des activités d’artisanat. Ensuite, elle s’est tournée vers la Croix-Rouge, notamment pour des campagnes de financement. Avec son expérience comme infirmière, elle donnait également des cours de premiers soins à domicile et de cours de gardien averti. Un agenda bien rempli Après son divorce, Mme Forest a choisi de retourner en ville pour travailler à l’hôpital Sainte-Croix à Drummondville. Mais en même temps, elle donnait un coup de main à la boutique de son frère. Pendant quelques années, elle a donc fait les deux emplois avant de racheter la boutique à son frère et de s’y consacrer entièrement, tout en poursuivant son bénévolat occasionnel. Après 20 ans, elle a finalement vendu la boutique et a débuté son bénévolat à temps plein. Elle s’implique alors au sein de l’organisme Albatros pour accompagner les personnes en fin de vie et offrir du répit aux proches aidants, entre autres. Elle a aussi été bénévole au Mondial des cultures de Drummondville, à la Maison René Verrier au Centre d’action bénévole de Drummondville, à la Pastorale des aînés, à la boutique cadeau du Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot de Drummondville, pour ne nommer que ceux-là. Pour la majorité de ces actions, elle est encore bénévole. Elle avait même fondé le groupe Célibataires Plein Air de Drummondville. « Je suis une fille de plein air, mais j’ai peur de me promener seule dans le bois. En organisant un groupe comme ça, on se réunissait la fin de semaine on allait faire des randonnées ensemble un peu partout. Parfois on pouvait être une soixantaine. Ça développé de belles amitiés. » Faire du bénévolat est ce qui lui donne de l’énergie et présentement avec la pandémie, elle s’ennuie. « C’est bon pour moi, j’ai du plaisir, c’est valorisant d’aider les autres. On rencontre plein de gens. Avec la pandémie, j’ai moins d’énergie, ça me manque. J’ai hâte que mon agenda soit bien rempli comme il l’était. Ça m’a aussi appris d’apprécier le moment présent. La journée la plus importante c’est aujourd’hui. La vie m’a bousculée pas mal, j’ai appris de tout cela. Pour moi, il n’y a rien de négatif dans la vie. J’ai vécu la violence, mais j’ai appris de ça. Je crois que lorsqu’on a besoin d’aide, la vie nous en envoie », dit-elle. Une belle façon de voir les choses.

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1 avril 2020

Un bénévole fidèle

Yves Thériault a décidé de s’impliquer dans la Ligue Navale du Canada il y a vingt ans et y est encore aujourd’hui. C’est de la fidélité! Il a reçu le prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région des Laurentides et grâce au Réseau de l’action bénévole du Québec, vous allez en apprendre un peu plus sur cet homme de cœur. À 14 ans, M. Thériault a débuté son bénévolat en joignant les Loisirs Champlain-Gamache à Longueuil que son père avait créé. Il est demeuré dans l’organisation jusqu’à 18 ans et est devenu directeur avant de déménager en 1988. Avec les Loisirs, il a organisé de nombreuses activités allant de bingos à des réveillons de Noël en passant par des compétitions de badminton. Par la suite, il a joint le conseil d’administration de la Fondation du Triolet du volet musical de l’école polyvalente Ste-Thérèse. Entre 2011 et 2014, il a aussi été membre du CA des Fonds communautaire de Boisbriand. Mais son implication à la Ligue navale du Canada a débuté il y a 20 ans auprès des cadets de Boisbriand comme parent bénévole. Son plus vieux ayant choisi de faire partie des cadets. D’ailleurs, ses 4 enfants ont fait les cadets et ils travaillent tous dans les Forces Armée Canadienne aujourd’hui, un est soldat, trois sont officiers à temps partiel, deux de ceux-là travaillent également au ministère de la défense et l’autre a un travail civil. Non seulement la Ligue Navale a déjà reconnu officiellement l’implication de M. Thériault, mais il a également reçu la Médaille du jubilé de la Reine. « Mon implication m’apporte la satisfaction d’accomplir quelque chose, autre que dans ma vie professionnel. C’est une implication dans ma communauté », dit-il. Ce qu’il aime le plus dans son organisation c’est de voir l’impact chez les jeunes, notamment avec les cadets. « C’est incroyable de voir leur cheminement. Quand ils finissent les cadets, ils ne sont plus les mêmes. J’aurais peut-être aimé ça quand j’étais jeune, j’y ai un peu goûté car mon frère en a fait quelques temps, mais à ce moment, cela ne m’a pas attiré. J’ai plus connu l’organisation avec mes enfants. » Avec toutes ses années en bénévolat à occuper différents postes, son expertise est souvent demandée dans d’autres organisations et il se fait une joie d’aider. Jamais il n’hésite à conseiller. « C’est dans mon tempérament de me montrer disponible et de donner un coup de main. Ma conjointe aussi est dans le programme des cadets. C’est certain qu’avec la pandémie notre implication a diminué, mais on continue pareil à distance quand on peut, en attendant. » Comme le disait sa candidature pour le Prix Hommage bénévolat-Québec : « Sa vision exemplaire du partenariat communautaire contribue non seulement au rayonnement de la Ligue navale, mais également à celui de toute la communauté. Que ce soit pour organiser des levées de fonds nécessaires à la survie de certains organismes ou pour assurer la sécurité des événements de la municipalité, monsieur Thériault contribue par son engagement au développement de l’identité et du sentiment d’appartenance des citoyens envers leur communauté.» Il n’a donc pas fini de rayonner.

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1 avril 2020

La grande force du Regroupement Partage

Le Regroupement Partage compte maintenant 34 Magasins Partage dans 19 quartiers de Montréal. Présentement, plus que jamais, ils ont été essentiels pour permettre aux gens moins chanceux de pouvoir manger. Récipiendaire du prix Organisme de la région de Montréal lors des derniers Prix Hommage Bénévolat-Québec, le Regroupement est fier de pouvoir compter sur une équipe de bénévoles qui se dévouent corps et âmes pour mener à bien toutes les activités. Le Réseau de l’action bénévole du Québec a discuté avec la directrice et cofondatrice du regroupement, Sylvie Rochette. Les Magasins Partage sont des épiceries solidaires mises sur pied par les organismes d’un quartier, pour les résidents en situation précaire. « C’est parti d’un concept qui existait déjà dans Villeray avec la Patro Prévost. Il y avait comme un marché aux puces avec toute sorte de choses », raconte Mme Rochette. Au départ, elle devait être embauchée pour une campagne pour les Fêtes de Noël, mais l’expérience s’est poursuivie. « Avant, chaque quartier achetait leurs denrées, là j’ai fait un premier achat collectif et j’ai acheté un camion pour livrer dans les quartiers. J’ai pu voir que chacun avait son propre fonctionnement, qu’il y avait de la surenchère aussi, il fallait faire quelque chose, notamment aussi au niveau des bénévoles. Donc, je me suis proposée en disant que j’étais prête à rester pour la prochaine année pour établir un regroupement et donc avoir un pouvoir d’achat, avoir un fonctionnement commun, une équité et de s’assurer que les dons allaient aux bonnes personnes. C’est comme ça que le regroupement a commencé. » Une ressource essentielle Aujourd’hui, en plus des magasins, le Regroupement a également le plus gros programme d’agriculture urbaine circulaire en Amérique du Nord. Ils sont une source d’approvisionnement durable pour les banques alimentaires. Ils font pousser quatre légumes de longue conservation sur 24 hectares de terrains près du Cap St-Jacques. Le tout pour fournir les banques alimentaires et une portion des récoltes est vendue dans les épiceries Métro ce qui permet de financer le projet. Chaque année au Regroupement, c’est 300 bénévoles qui viennent prêter main-forte, et ce de tous les milieux. Certains sont même des bénéficiaires qui souhaitent redonner, ou ont été bénéficiaires et veulent maintenant s’impliquer à leur tour. « On n’a même plus besoin de faire des campagnes de recrutement pour les bénévoles, les gens appellent et certains reviennent aussi avec leur famille. Je pense que notre succès c’est qu’on ne prend pas nos bénévoles pour acquis. On en prend soin, on reconnaît leur action, on les remercie, on leur fait comprendre que sans eux, on ne pourrait pas y arriver. Ils font partie de l’équipe, comme les employés. Ils sont bien encadrés. Les bénévoles sont une richesse pour les organismes, encore plus que les employés car ils donnent de leur temps gratuitement. C’est un don de soi. » Étant elle-même très impliquée dans sa communauté depuis son tout jeune âge, Sylvie Rochette mentionne que comme Obélix elle est tombée dedans quand elle était petite. « Mes parents étaient très impliqués alors ça m’a suivi toute ma vie. Après ma carrière, je veux aller dans les soins palliatifs accompagner les gens. Si je peux apporter quelque chose de positif tant mieux. Je crois que c’est notre responsabilité à tous, l’enrichissement d’une société se fait par les gens qui la composent. Il y a tellement de mauvaises choses qu’on entend, mais il y a aussi de belles choses, de la solidarité, de l’entraide. Moi ça me nourrit dans mon travail. De voir le sourire, l’espoir des familles qui reçoivent de l’aide avec les magasins par exemple. Je me dis toujours que si j’étais dans cette situation, comment est-ce que j’aimerais qu’on m’aide. » C’est sans doute ce côté très empathique que non seulement les bénéficiaires apprécient avec les Magasins Partage, mais également les bénévoles qui sentent qu’ils font une réelle différence dans leur quartier.

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1 avril 2020

Le bénévolat : Une histoire de famille

Lorsque l’on regarde le parcours d’Emmanuelle Vincent-Racicot en bénévolat, nous ne sommes pas étonnés qu’elle ait remporté le prix Claude-Masson, le volet jeunesse des prix Hommage Bénévolat-Québec 2020 pour la région de l’Estrie. Ce prix, elle a mentionné au Réseau de l’action bénévole du Québec qu’elle le partageait avec son conjoint David Auclair, car il participe également à tous ses projets de bénévolat. Son goût de s’impliquer dans la communauté lui vient sans doute de sa mère et du conjoint de cette dernière qui travaillaient pour la Société Saint-Jean Baptiste et qui étaient eux-mêmes très impliqués. Vivant dans le village de St-Étienne-de-Bolton, Mme Vincent-Racicot constate à quel point il est important de créer des liens forts avec les gens et de s’entraider. « Je suis mère de 3 enfants (1 an et demi, 4 ans et 6 ans) et je vais en avoir un quatrième en octobre. Mon plus vieux a incité les gens à nettoyer le village lors du dernier jour de la Terre, je suis fière de leur transmettre ces belles valeurs. Ils savent que c’est important de créer des liens. David et moi on travaille à temps partiel et on fait du bénévolat à temps plein. Créer des liens, se sentir supporté, surtout durant des crises comme celle que nous vivons actuellement, c’est bien plus important que d’avoir un gros compte en banque. Le réseau humain est plus important pour nous que les ressources matérielles ou monétaires », dit-elle. De nombreuses initiatives Avec son conjoint, elle a mis en place le réfrigérateur communautaire le Touski où les invendus alimentaires des commerçants sont mis à la disposition des gens gratuitement. Le couple s’en occupe quotidiennement. « On était déchétariens, donc on prenait les invendus dans les poubelles des épiceries. On faisait nos courses de cette façon. Une année on a acheté des couches seulement. On remplissait notre voiture de belles denrées, mais parfois on n’arrivait pas à tout consommer. On s’est dit que peut-être avec des ententes, on pourrait les récolter et les offrir au grand public. On aurait aussi plus de variétés et c’est une façon de contrer le gaspillage alimentaire. On pouvait sensibiliser les gens aussi. Cela a apporté une belle cohésion sociale. Les gens qui se croisent s’échangent des recettes, il y a de belles amitiés qui se sont créées, on a même créé un couple », raconte-t-elle en riant. De plus, toute la petite famille a parrainé une famille de réfugiés irakiens arrivée en novembre 2018 au Canada. Au début, la famille de réfugiés avait été placée chez une couple de personnes âgées. « Ils sentaient une pression, car ils avaient un enfant. Quand ils sont arrivés chez moi et ont vu que ça courrait et criait, ils ont été soulagés. » Mme Vincent-Racicot a même appris l’arabe grâce à des applications sur le web. Elle le dit, quand elle s’implique dans un projet, elle le fait à 100%. « Mais finalement, on a appris qu’en réalité ils parlaient l’araméen, que l’arabe était leur 2e langue plutôt. » Mais tout le monde a pu se comprendre et aux dires de notre bénévole dévouée, cette famille est toujours très reconnaissante de l’accueil qu’elle a reçu. Emmanuelle Vincent-Racicot fait aussi partie de l’équipe d’animation communautaire du village, elle est également au comité des loisirs de St-Étienne-de-Bolton, en plus d’associations agricoles. Elle travaille depuis quelques années sur un projet de cuisine intergénérationnelle où des jeunes et des aînées cuisineraient ensemble. Un projet auquel elle croit, mais elle est en recherche de financement pour le moment. « Donner aux autres ça donne un sens à la vie. J’ai le sentiment de contribuer à quelque chose de plus grand que moi. Le bénévolat ça prend beaucoup d’humilité aussi, car malgré les réalisations, on constate qu’on a besoin des gens, on a besoin d’une équipe », conclut-elle.

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16 janvier 2020

Par amour pour les chiens

Imaginez une équipe de bénévoles composée, entre autres, de vétérinaires qui se rendent dans diverses communautés autochtones du Québec afin de prendre soin de chiens. Ils doivent souvent travailler dans des conditions très difficiles, mais ils le font toujours avec la même passion et le même dévouement. Ces bénévoles extraordinaires existent bel et bien. Pas étonnant que l’émission Refuge Animal a choisi de les mettre en vedette pour les premiers épisodes de sa 6e saison. Nous avons discuté avec Daphnée Veilleux-Lemieux, vétérinaire et présidente de Chiots Nordiques et Maély Richard, technicienne en santé animale et bénévole. Chiots Nordiques a trois volets à leur mission. D’abord, ils mettent sur pied des cliniques de stérilisation dans diverses communautés autochtones, ils font de l’adoption avec les transferts vers des familles d’accueil et refuges partenaires et font également de l’envoi de nourriture. C’est en 2011 que Daphnée a eu son premier contact avec l’organisation. Elle y a adopté un chien et comme elle est vétérinaire, on lui a demandé de se joindre à l'équipe en y apportant son expertise professionnelle. Daphnée a donc joint le Conseil d'administration, avec lequel elle a ensuite mis sur pied les cliniques de stérilisation, qu'ils ont finalement initiées à Schefferville en 2012.  Vétérinaire à temps plein, mère de deux enfants et ayant également deux chiens, elle est maintenant Présidente de Chiots Nordiques et oui, elle trouve le temps de s’impliquer corps et âme dans cette organisation à laquelle elle croit. « Oui, c’est un bénévolat en lien avec mon travail, mais en même temps c’est différent. On est tellement dépaysé quand on est dans les communautés, il n’y en a pas une semblable, ce n’est pas la même langue, le même fonctionnement, le même rythme de vie. On est limité en équipement, en matériel, c’est de la clinique de brousse, on répond aux normes minimales. Moi durant les cliniques je fais plus de la gestion. Habituellement, lors des cliniques, nous sommes sur place entre trois et cinq jours et on peut voir en moyenne 50 chiens par jour, parfois jusqu’à 75 », raconte-t-elle. Une expérience mémorable Dans le cas de Maély Richard, technicienne en santé animale, elle s’est jointe à Chiots Nordiques il y a près de deux ans. Elle entendait des collègues parler de leur expérience et elle a finalement vécu sa première clinique à Unamen Shipu et elle a eu la piqûre. « C’est la course contre la montre quand on arrive, on doit monter la clinique et tout placer rapidement pour être prêts à faire les stérilisation et examens. Ce sont de grosses journées. Souvent ces chiens n’ont pas de soins vétérinaires, ils se promènent librement, mais sommes toute ils ont souvent une belle vie de chien pareil. Souvent les gens de la communauté se demandent ce qu’on vient faire à leurs chiens, surtout aux endroits où on va la première fois, mais ensuite ils comprennent qu’on est là pour les aider. » Chiots Nordiques fait donc beaucoup de sensibilisation sur les problèmes de surpopulation canine dans les communautés. C’est aussi une question de santé et de sécurité publique. Le plus difficile est sans doute le financement. Il en coûte environ 35 000$ à Chiots Nordiques pour faire une clinique par avion et la communauté doit payer le même montant. Malheureusement, si certains endroits aimeraient avoir la visite de l’équipe, ils n’en n’ont pas nécessairement les moyens. Si l’équipe est entièrement composée de bénévoles, il n’en reste pas moins qu’il y a des frais pour le transport, les équipements, les médicaments et tout le matériel nécessaire. Au-delà des difficultés Mais parfois la difficulté est aussi de devoir laisser des chiens derrière. «Le soir par exemple, quand on sort d'une grosse journée, parfois il y a des chiens devant la porte. Comme ils ont été nourris et soignés, ils reviennent et quand on se rend à notre hébergement ils nous suivent en courant derrière la voiture. C'est difficile, parfois ces chiens sont inapprochables et d'autres ont des propriétaires. C'est déchirant, mais nous savons que nous faisons une grande différence auprès de ceux que nous sommes en mesure d'aider et souvent lorsque nous y retournons, nous pouvons revoir les chiens laissés la fois précédente. », mentionne Maély. Cette différence, Daphnée le ressent aussi. Maintenant à Obedjiwan, les gens demandent quand l’organisation Chiots Nordiques sera de nouveau dans le coin. Ils ont établi un beau lien. Heureusement, il y a souvent de belles histoires d’adoption avec des chiens qui n’auraient peut-être pas survécus sur place. D’ailleurs, dans l’épisode du 13 janvier 2020 de Refuge Animal, vous avez pu voir une de ces belles histoires avec le sauvetage de la chienne Nyméria qui s’était réfugiée sous un cabanon dans un dépotoir. Trois de ses chiots étaient malheureusement décédés, mais deux ont survécu. L’équipe avait repéré la chienne depuis déjà un moment et sa capture a été tout un exploit, lors d’une journée très froide en plus. «Elle a marqué notre équipe. On a dû enlever le plancher du cabanon, on avait réussi à récupérer les chiots, mais pas la mère. Un de nos bénévoles a rampé sous le cabanon pendant que tous les autres bloquaient les accès autour et on a fini par réussir à la prendre », raconte Daphnée. Grâce à des familles d’accueil et de bons soins, les chiots et Nyméria ont été adoptés et vivent maintenant une belle vie de chien. Pour faire partie de Chiots Nordiques, il faut non seulement être dévoué mais aussi très passionné et prêt à vivre un grand dépaysement. Mais tous ceux qui ont participé à des cliniques en parlent encore. Chiots Nordiques devient aussi une deuxième famille comme le dit sa présidente. Pour en savoir plus sur Chiots nordiques : http://chiotsnordiques.com

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18 décembre 2019

La bienveillance de Dominique Spénard

En cette période des Fêtes de fin d’année, les réceptions sont nombreuses. La majorité d’entre nous goûterons à l’abondance d’excellents buffets. Mais que faites-vous de toute la nourriture qui reste? Une bonne idée serait de contacter Dominique Spénard, une femme sympathique et dévouée qui pourra prendre en charge le reste de nourriture et aller le distribuer à des sans-abris qui en seront plus que ravis. Le tout a d’abord commencé lorsque Dominique Spénard a demandé aux employés de l’entreprise où elle travaillait de lui apporter des manteaux qu’ils ne voulaient plus pour ensuite aller les offrir aux plus démunis. Elle avait aussi lu l’histoire d’une organisatrice d’événements de Los Angeles qui avait lancé une application et avait approché tous ses contacts afin de récolter la nourriture restante des nombreuses fêtes afin de les distribuer aux plus démunis. Cela a été une belle inspiration pour Dominique. Elle-même organisatrice d’événements, elle constatait que malheureusement il pouvait avoir beaucoup de gaspillage de nourriture. « Une fois, il restait plein de croissants, je les ai mis dans un gros sac et je suis allée sur la rue Sainte-Catherine pour les remettre à des sans-abris. En peu de temps, j’ai vidé le sac. Je l’ai fait quelques fois ensuite. Avant on pouvait voir un sans-abri par coin de rue, maintenant ils sont beaucoup plus. » Une reconnaissance pour ce que l’on a En vieillissant, elle prend de plus en plus conscience que de contribuer à sa communauté fait une réelle différence dans la vie d’autrui mais également dans la sienne. « Chaque fois que je suis revenue d’une virée dans le centre-ville, je suis revenue le cœur gros de tout ce que j’avais reçu. Cela m’apporte de la gratitude pour ce que j’ai. Quand on revient, on arrive dans un appartement, même si c’est un trois et demi, on a du chauffage, un bain chaud, de la bouffe dans le frigo, on se rend compte de notre chance. Après si ça peut inspirer d’autres personnes à le faire, tant mieux. » Donc, encore une fois cette année, elle a lancé l’appel dans son entourage pour récolter les restes de nourriture des fêtes. Éventuellement, elle aimerait beaucoup trouver un partenaire et maintenir un service de ramassage, un peu comme cette organisatrice de Los Angeles et offrir ce service à l’année. « Il y a beaucoup d’événements, les partys de bureau, les mariages. Pour moi cela n'a aucun sens de jeter de la nourriture en sachant que quelques étages plus bas, des gens n’en n’ont pas. » S’impliquer pour son père La première fois que Dominique Spénard a voulu s’impliquer auprès d’une cause c’était avec la Société canadienne de sclérose en plaques, maladie dont souffre malheureusement son père. « C’était la première fois que je parlais de la maladie de mon père, car on n’en parlait pas dans la famille. Une amie et moi, on a amassé 12 000$ chacune pour la recherche et on a gravi le Kilimandjaro. Avec des amies on avait fait un calendrier qu’on a vendu, ma collecte de fond c’était aussi pour allumer les gens sur le fait que mon père était malade et qu’il ne se plaignait jamais, mais que cela faisait partie de nos vies », mentionne Dominique. Cela lui a également fait prendre conscience qu’il était important de donner de son temps. Dominique est de ces gens qui aiment penser aux autres. Il n’est pas rare non plus qu’elle s’arrête ne serait-ce que quelques instants simplement pour discuter avec un itinérant dans la rue. Question que cette personne puisse se sentir importante au moins quelques minutes dans sa journée. Un beau geste inspirant n’est-ce pas? Vous pouvez contacter Dominique Spénard par courriel au : dominiquespenard@me.com

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18 décembre 2019

La Fabuleuse histoire d’un royaume

Depuis 1987, la Fabuleuse histoire d’un royaume prend vie chaque été au Saguenay-Lac-Saint-Jean grâce à des dizaines de bénévoles. Christian Tremblay a vécu sa première expérience à l’été 2019 et il a tellement aimé, qu’il est resté pour la version d’automne destinée aux touristes qui arrivent par les bateaux de croisières. Mais comme le dit si bien Louis Wauthier, lui qui vient de quitter ses fonctions de metteur en scène, sans les bénévoles, le spectacle n’existerait même pas. À chaque représentation, c’est 150 comédiens bénévoles qui donnent vie aux personnages de la Fabuleuse. Des gens de 4 à 88 ans. Souvent, c’est aussi une activité familiale. À travers les 32 ans d’existence, l’équipe a tout vécu, des mariages, des séparations, des naissances, des décès, des maladies, mais une chose les a toujours unis, le plaisir et l’amour de la scène. Certains bénévoles sont présents depuis presque les tous débuts. Christian Tremblay, lui, s’est lancé dans l’aventure à l’été 2019. Policier dans la vie, il ne croyait pas avoir la fibre artistique. Il avait vu le spectacle à quelques reprises. Mais lorsque M. Wauthier a contacté sa conjointe pour savoir si elle souhaitait refaire le spectacle, M. Tremblay a mentionné qu’il le souhaitait aussi. « À part la naissance de mes enfants, c’est le plus beau trip que j’ai eu dans ma vie. C’est vraiment le fun. Nous étions toujours contents de nous voir après nos journées de congé. Mon fils l’a fait aussi ainsi que le fils de ma blonde. Ma fille songe à le faire. On développe de belles amitiés. Je comprends maintenant pourquoi chaque personne qui a participé à la Fabuleuse en parle toujours autant, même après 20 ans. Il faut le vivre », mentionne M. Tremblay avec enthousiasme. Il ajoute qu’avec la Fabuleuse, il a fait des choses qu’il n’aurait jamais cru faire dans sa vie, comme descendre d’un plafond, lui qui n’aime pas les hauteurs. « J’étais trop gêné et en plus avant j’avais un surpoids, donc je ne me sentais pas en forme. Là, je courrais sur scène, j’ai dansé, je n’avais jamais fait cela. À un moment, je devais danser le rock’n’roll sur scène, au début j’essayais et ça ne fonctionnait pas. Mais Louis Wauthier avait décidé que j’étais capable et il avait raison. Il est convainquant et te donne confiance en toi. Finalement, ça s’est très bien passé. » Une ambiance unique D'ailleurs, une des joies de Louis Wauthier durant ses 32 ans au sein de la troupe, c’est justement d’avoir su trouver les fibres artistiques de gens qui n’étaient aucunement des acteurs dans la vie. Il a su leur donner une confiance. « J’ai cette capacité de rassembler. Les bénévoles sont l’essence même de la Fabuleuse, sans eux, le spectacle n’existe pas. À chaque première rencontre je leur disais qu’on allait trouver cette fibre artistique en eux et qu’on trouverait une façon pour chacun. Ce n’est pas évident de recruter autant de bénévoles chaque année, mais l’attrait de la scène et leur curiosité font en sorte qu’on y arrive. C’est plus difficile d’avoir des hommes, surtout des ados, mais dès qu’ils montent sur scène une fois, que les gens applaudissent, c’est un sentiment qui ne s’explique pas. Une fois qu’ils ont fait le spectacle, c’est gravé en eux à tout jamais », raconte Louis Wauthier. Après mûre réflexion, ce dernier a choisi de passer le flambeau à un autre metteur en scène après 32 ans. Un deuil à faire certes, mais un grand sentiment de fierté également d’avoir su comment faire afin de garder une telle production vivante. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’est de retrouver les comédiens bénévoles chaque soir, tout juste avant le spectacle et de revenir sur le show de la veille, échanger avec eux. Tous ces moments partagés, de joie, de peine, d’écoute, des tours joués entre eux, des liens qui se sont tissés. Même si cela peut sembler cliché, tous diront que la Fabuleuse Histoire d’un royaume c’est une belle et grande famille. La fabuleuse histoire d’un royaume c’est: Chaque soir, 150 comédiens bénévoles entourés d’une équipe technique de 20 personnes, de 25 employés de soutien, 7 chevaux, un cochon, une vache, des oies, un immense bassin d’eau, des effets pyrotechniques et plusieurs tableaux historiques comme l’arrivée des 21, de Jacques Cartier, la guerre, le grand feu et le déluge. Le spectacle génère des retombées économiques de 6,5 millions de dollars. Le spectacle a été présenté huit fois en France devant 14 101 spectateurs  

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5 décembre 2019

Semer le goût de l’écriture aux enfants

À St-Hippolyte, à l’école primaire des Hauteurs, il existe une activité nommée Les P’tites Plumes qui permet à des enfants de découvrir le métier de journaliste grâce aux animateurs Monique Beauchamp et Jean-Pierre Fabien. Pour faire un résumé, entre 2001 et 2005, la première activité d’écriture se nommait La cloche a sonné. Ensuite, en 2009, la journaliste Martine Laval a débuté Les P’tites Plumes. Audrey Tawel-Thibert a pris le relais en 2017, elle qui avait été une participante à la première activité d’écriture en 2001. Finalement, Monique Beauchamp et Jean-Pierre Fabien ont relancé l’activité en 2018. Ces deux enseignants à la retraite sont aussi journalistes bénévoles au journal communautaire Le Sentier. Cette activité parascolaire se déroule sur l’heure du midi et s’adresse aux jeunes de la 4e à la 6e année. Ces derniers apprennent les bases de l’écriture journalistique, écrivent sur divers sujets et leurs textes sont non seulement publiés dans un recueil à la fin de l’année mais également dans le journal Le Sentier. « C’est rare qu’on a à proposer des sujets, ils décident les thèmes sur lesquels ils souhaitent écrire et parfois ils nous arrivent avec de belles surprises », confie Mme Beauchamp. Et aux dires de son collègue, M. Fabien, les jeunes ne manquent pas de talent. Replonger dans le milieu scolaire Pour les deux animateurs, ce bénévolat leur permettait de replonger dans le milieu scolaire qu’ils aimaient tant. « Ce projet me touchait. Ça me permettait de passer du temps avec les jeunes à nouveau. Je ne pensais pas que cela changerait ma vie à ce point. Quand je suis entrée dans la classe la première fois, j’ai eu l’impression de retrouver quelque chose qui me manquait, même si ma vie était bien remplie. Mais de retrouver ce milieu, c’était incroyable. Ça m’aide à m’épanouir, je me sens utile dans un milieu que j’aime », raconte Monique Beauchamp. Même son de cloche du côté de son collègue Jean-Pierre Fabien qui a pris sa retraite de l’enseignement en 2015. « Au début, j’avais le trac. Je reçois maintenant chaque texte comme un cadeau. On fait de légères modifications, mais c’est tout. Ils ont beaucoup de talent. » Si les deux retraités avaient des craintes quant à leurs capacités de créer à nouveaux des liens avec les jeunes, rapidement ils ont constaté qu’ils avaient toujours ce don et la même passion de partager leurs connaissances avec la relève. « Je n’avais pas peur de prendre ma retraite parce que je suis restée active, ce dont j’avais peur, c’était que ça me manque d’être reconnue. Dans une classe on est reconnu par nos élèves, on a un statut, mais à la retraite on perd ça. Être bénévole permet d’être reconnu à l’extérieur de notre quotidien. À la maison, on n’utilise pas nécessairement notre talent, alors en choisissant une activité qui nous colle à la peau, on retrouve la reconnaissance des autres et on a besoin de s’alimenter de ça. C’est une grande satisfaction », affirme Mme Beauchamp. Pour M. Fabien, le bénévolat est aussi une façon de développer de belles amitiés. « On découvre des gens qui ont les mêmes motivations. Les P’tites Plumes, j’en ai parlé avec Monique, car je voulais que ce soit elle qui le fasse avec moi, elle avait l’expérience du primaire et moi, c’était le secondaire. On se complète bien. Avec le bénévolat, on ne s’attend pas à recevoir, mais c’est le cas. On voit les sourires des jeunes, leur attitude et ça nous rend heureux. C’est un bonheur à petite échelle, mais c’est bénéfique sur toute notre vie. Ça donne des ailes. » L’activité des P’tites Plumes est toujours en cours et on leur souhaite encore de belles années de vie.

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5 décembre 2019

Le cœur sur la patte

Diane Mailhot fait partie des familles d’accueil de la Fondation Mira depuis 2012. Pendant environ un an, elle socialise et prend soin d’un chien qui deviendra chien guide ou d’assistance pour des personnes non-voyantes, handicapées physiques ou pour un enfant présentant un trouble du spectre de l’autisme. Au moment de notre entretien, elle venait de remettre son 9e chien, Azay et elle devrait accueillir son 10e chien en janvier. Mme Mailhot songeait depuis longtemps à devenir famille d’accueil pour la Fondation Mira, mais son mari et son fils étaient moins enthousiastes à l’idée de garder un chien seulement un an et de le remettre ensuite. Mais finalement, la vie fait bien les choses et les a menés à une soirée d’information. Rapidement, ils ont eu un premier chien, mais seulement en dépannage d’une autre famille d’accueil. Le premier vrai chien qu’ils ont eu en famille d’accueil était Béthanie. Cette dernière a été une chienne exemplaire qui même sans formation de chien d’assistance, a su d’instinct faire un travail similaire auprès de leur fils Olivier qui devait subir des traitements de chimiothérapie. « C’est incroyable ce que cette chienne a fait avec Olivier. Elle le suivait partout. Quand il avait mal, il la prenait dans ses bras et sa chaleur lui faisait du bien », raconte Mme Mailhot. Une fois remis à Mira, Béthanie a été chien d’assistance pour une femme en fauteuil roulant qui, à ce moment, était célibataire. Mais elle a rencontré un homme et ils ont eu un enfant. Dans ce cas-ci, la présence du chien n’était plus utile pour la bénéficiaire. Béthanie a donc été mise à la retraite. La Fondation Mira a alors offert à Mme Mailhot et sa famille d’adopter Béthanie, ce qu’ils ont fait sans hésiter et elle coule toujours des jours heureux auprès de leur fils Olivier. Chien marquant Si Béthanie a été marquante pour la famille, Mme Mailhot mentionne que Bouffon, un magnifique labernois de type St-Pierre qu’elle a aussi eu en famille d’accueil, a été un de ses favoris. « C’était une vraie soie ce chien. Lui, j’ai pleuré quand je l’ai remis. Mais il a malheureusement été déclassé, car il avait une légère boiterie. Quand les chiens sont déclassés, on a la possibilité de les adopter, moi j’en avais déjà adopté un autre qui n’avait pas réussi les tests, car il était trop nerveux sans nous. Mais une amie qui travaille chez Mira a adopté Bouffon. J’étais bien contente, il n’était pas question que ce chien aille dans une famille que je ne connaissais pas. Chaque fois que je vais sur place et qu’il entend ma voix, j’entends ses grosses pattes et il vient me voir. » Mme Mailhot mentionne qu’être famille d’accueil ce n’est pas toujours rose, par contre, cela en vaut tellement la peine. Mais il faut toujours être conscients que ce n’est pas notre chien, mais le chien de la Fondation Mira. « Le matin on l’apporte chez Mira pour son entrée à l’école et même si on a un pincement, le chien lui ne se retourne même pas. Mais on est content d’avoir fait ce qu’on a pu. Lorsqu’il est classé c’est encore mieux. Moi si je peux aider à faire en sorte que quelqu’un puisse être plus autonome avec un chien, ou qu’une mère d’un enfant autiste puisse finalement vider son lave-vaisselle tranquille, c’est fantastique. L’autonomie d’une personne c’est important, on l’a vu avec notre fils lorsqu’il était malade. » Mais pour Mme Mailhot et sa famille, Mira ce n’est pas seulement une histoire de chiens, c’est surtout une histoire d’amitiés. Des liens se sont tissés avec d’autres bénévoles ou même des bénéficiaires, car il arrive régulièrement que des personnes qui reçoivent un chien, demeurent en contact avec la famille qui a éduqué leur chien dans sa première année. De plus, être famille d’accueil c’est non seulement véhiculer l’image de la Fondation, mais aussi faire un peu d’éducation et de sensibilisation, car se balader avec un chiot de Mira, ça attire bien des gens, mentionne Diane Mailhot. Quelques faits : Investissement de Mira pour chaque chien-guide et d’assistance : 30 000$ et les chiens sont remis gratuitement aux bénéficiaires 60 à 70% des chiens se classent dans un des trois programmes Plus de 1 350 personnes bénéficient actuellement d’un chien Mira 350 familles d’accueil actives En moyenne, c’est 200 chiens par année que Mira remet à des bénéficiaires. La Fondation Mira a récemment lancé un projet-pilote pour mesurer les effets d’un chien d’assistance auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Rappelons qu’il y a des chiens-guides pour les personnes aveugles et atteintes de déficience visuelle. Il y a les chiens d’assistance pour les personnes à mobilité réduite. Il y a également les chiens pour les jeunes présentant un trouble du spectre de l’autisme. Il existe également certains chiens de réadaptation. Le premier a été Kanak au Service de police de la Ville de Sherbrooke. Il est encore en service et le projet a tellement bien fonctionné que différents corps policiers ont maintenant ce type de chien. Bien entendu il y a des chiens Mira ambassadeurs, comme Flambo qui est avec le Canadien de Montréal. Pour de plus amples informations, consultez : www.mira.ca

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5 décembre 2019

Mettre un sourire sur tous les visages

Depuis 2008, Guillaume Vermette parcourt le monde pour redonner le sourire à des gens qui en ont grandement besoin. Ce clown humanitaire a reçu le prix Hommage Bénévolat Québec en 2015. Il a fait le choix de vivre avec le strict minimum pour se consacrer aux autres, que ce soit dans des camps de réfugiés, des orphelinats ou des hôpitaux, il parvient à mettre un baume dans le quotidien des personnes pour qui la vie n’est pas toujours rose. Comment êtes-vous devenu clown humanitaire? C’est depuis 2008, mais l’idée a débuté en 2006. J’avais 17 ans et j’étais animateur dans un camp d’une communauté inuit. Ça été une belle expérience, j’étais de loin le plus jeune de l’équipe, certains ados avaient presque mon âge. Ils ont commencé à se confier à moi, certains voulaient mourir. Je me suis improvisé clown, il y avait un costumier, j’ai pris 2-3 trucs et je suis allé dans la rue. Je n’avais aucune formation. Je n’étais pas bon, mais ça marchait, les gens appréciaient. Je voyais des étoiles dans leurs yeux. L’idée est née là, je me disais que je deviendrais le premier clown humanitaire au monde, j’étais naïf, je pensais que j’inventais un concept. (Rires) Donc, comment le tout s’est réellement concrétisé? J’ai étudié en théâtre clownesse et en psychologie. Rapidement, j’ai eu mon entreprise de clowns, pour laquelle plusieurs artistes travaillaient. Je faisais 2-3 projets humanitaires par année, mais en 2015 j’ai vendu l’entreprise pour être clown humanitaire à temps plein Sur votre site, vous dites que vous ne vivez qu’avec 6000$ à 10 000$ par année. Oui, mais ce n’est pas un sacrifice, c’est bien moins pire que ça en a l’air. C’est un choc pour certaines personnes, mais moi je ne me vois pas faire autrement. Tout ce que j’ai entre dans mon sac à dos ou presque. Ça me permet de mettre plus d’énergie à rendre les autres heureux et ça me rend heureux. Dans la prochaine année, je vais sans doute m’installer un peu plus au Québec et l’idée d’avoir une maison me dérange, car je suis bien libre. Pour être clown humanitaire et vivre avec si peu, vous avez dû vous heurter à plusieurs embûches? Oui, beaucoup. Les gens me disaient fou. Au début, j’appelais les hôpitaux, les CHSLD pour donner de mon temps comme clown thérapeutique, mais à ce moment, on ne savait pas ce que c’était. Maintenant, c’est plus connu, notamment avec le beau travail de la Fondation Dr Clown. J’avais presqu’abandonné l’idée. Dans ma vie personnelle, c’est correct de ne pas avoir beaucoup d’argent, le plus dur est de dire au revoir à ma famille, aux gens que j’aime, car j’étais toujours parti. J’ai plein d’amis proches dans plusieurs pays différents et je ne pourrais jamais les voir aussi souvent que je voudrais. C’est la seule chose que je considère comme un sacrifice. La solitude. Est-ce une des raisons qui vous pousse à vouloir vous installer au Québec? Oui, ça fait partie de ça. Je sais que je ne pourrai pas faire ça toute ma vie, mais je veux le faire. Mais je veux enseigner à une relève, être plus local, je souhaite donner l’envie aux gens de faire de belles choses aussi. Vous donnez des conférences également Oui, ça fait plusieurs années que j'en donne au Québec, dans l'espoir de sensibiliser les gens à certaines réalités et leur donner envie de faire une différence positive à autour d'eux.  Désormais, j'en donne un peu partout dans le monde. La première fois, j’ai reçu un long courriel en italien. Je me disais qu’ils s’étaient trompés. J’ai traduit le message par google et j’ai constaté qu’on m’invitait à être l'invité d'honneur d'un événement et donner une tournée de conférences. Alors je me suis retrouvé avec un traducteur italien là-bas et ce fut une expérience formidable. Vous avez collaboré à quelques reprises avec Patch Adams, est-il un mentor pour vous? C’est un bon ami. Il va signer la préface de mon livre. C’est une inspiration. J’ai passé par plusieurs étapes dans ma relation avec lui. J'ai été un fan, puis j'ai douté de lui. Parce qu'il aurait toutes les qualités pour devenir un gourou, un menteur. Mais à force de le côtoyer, j’ai vu que l’homme, malgré ses défauts et imperfections, il travaille avec acharnement pour changer le monde. Il a ouvert la voie, sans lui je ne serais sans doute pas où j’en suis aujourd’hui. Parlez-nous de votre livre Il devrait sortir l’an prochain. Il est presque fini. Il s’intitule : Un sourire à la fois. C’est un genre de journal de voyage, je raconte des anecdotes selon les dates et lieux. Je parle des gens que j’ai rencontrés et qui font de belles choses, mais dont on n’entend jamais parler. Je veux donner envie de répandre des sourires. Quel serait le pays qui vous a le plus marqué? La Russie. C’est là où je suis allé le plus souvent. Je ne pensais même jamais y aller, c’est une coïncidence, j’ai été invité par Patch Adams en 2011 et ça changé ma vie. Je suis tombé en amour avec la Russie. J’ai découvert une dure réalité, c’est qu’il y a beaucoup d’orphelinats là-bas malheureusement, donc les besoins sont grands. Souvent dans les films on nous donne l’image des méchants russes, mais la réalité n'a rien à voir avec ça. C’est un peuple très accueillant, j’ai découvert beaucoup d’affinités avec eux. Finalement, qu’est-ce que cela vous apporte d’être clown humanitaire? Beaucoup de choses, mais le bonheur surtout. Je suis l'une des personnes les plus heureuses que j'ai rencontrées de ma vie. Au-delà du clown, cela m’apporte beaucoup au niveau humain, c’est certain. Pour en savoir plus, consultez le site : https://www.guillaumevermette.com

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5 décembre 2019

Faire le bonheur des enfants démunis

Noël est un moment de réjouissances pour la majorité des gens, surtout pour les enfants qui s’impatientent devant les cadeaux sous le sapin. Par contre, pour des milliers d’enfants au Québec, Noël n’est pas synonyme de cadeaux. Mais, il y a 25 ans, Thérèse Guillemette et Normand Brault ont fait un geste qui allait changer le Noël de nombreux enfants au fil des ans. Opération Père Noël a alors pris forme. Il y a 25 ans donc, Mme Guillemette était au restaurant avec son conjoint M. Brault lorsque ce dernier, qui travaillait alors en centre jeunesse, a reçu l’appel d’une intervenante qui ne parvenait pas à calmer une jeune fille. Elle avait assisté au défilé du Père Noël et soudainement elle se disait que le Père Noël ne la trouverait pas et qu’elle n’aurait pas de cadeau encore une fois. M. Brault lui a demandé d’écrire une lettre et lui a fait la promesse qu’elle aurait un cadeau. Il avait décidé de l’acheter lui-même. En revenant s’asseoir avec sa conjointe, les deux ont décidé de demander à des enfants d’écrire des lettres et qu’avec leurs amis et familles ils donneraient des cadeaux. La première année, ils ont fait le bonheur de 29 enfants. 25 ans plus tard c’est plus de 14 000 enfants qui reçoivent un cadeau grâce à Opération Père Noël. Une croissance rapide Monsieur Brault et madame Guillemette rêvaient d’implanter Opération Père Noël dans tous les centres jeunesse de la province, ce qu’ils ont fait. Leur maison a été l’atelier du Père Noël de 1995 à 2009 (cette année-là, 2500 enfants ont été desservis)  Puis, ils ont pu compter sur des partenaires qui à chaque année prêtait des locaux . « On a vraiment connu une croissance exponentielle. On a 175 bénévoles à travers le Québec, dont 100 à l’atelier provincial situé à Laval. Les enfants doivent avoir été ciblés et référés par des intervenants. Ces derniers connaissent la situation financière des parents. Nos lutins ramassent les lettres des enfants, ensuite dans chacune des régions, chaque enfant est jumelé à une personne qu’on appelle Père Noël. Cette personne achète un cadeau mentionné dans la lettre. C’est confidentiel. Les cadeaux sont alors remis aux centres jeunesse ou aux CLSC », explique Thérèse Guillemette. Opération Père-Noël compte plusieurs entreprises parmi leurs donateurs, celles-ci s’occupent généralement de nombreux cadeaux. L’organisme a également certains donateurs spéciaux pour des demandes plus spécifiques ou plus dispendieuses. « On n’a jamais rencontré de résistance, au contraire les donateurs nous courent après. Comme ce sont des cadeaux et non de l’argent, ils sont plus enclins à donner car c’est concret. Aussi, on a toujours eu de bons contacts. Ma nièce a travaillé dans d’importants bureaux d’avocats qui ont embarqué. Les femmes des Canadiens de Montréal sont avec nous depuis 2006.  Une fois on a reçu une lettre pour un jeune en centre jeunesse qui jouait au hockey. Un gars avec un beau potentiel, mais qui ne l’avait pas eu facile. On a nous demandé de l’aider, c’est la femme d’un joueur qui a pris la demande pour que son mari s’en occupe. Il a trouvé des donateurs et ils ont tout équipé le jeune. Exceptionnellement, on a levé la confidentialité cette fois-là, car on se disait que le jeune devait savoir que c’était tel joueur qui s’était occupé de lui, sa femme était aussi d’accord. Le jeune trippait tellement. On a vraiment toutes sortes de demandes. Parfois, les enfants font aussi de beaux dessins, ils nous racontent leur vie, parfois les demandes sont plus tristes, mais au final on leur fait plaisir. » Aider dans le plaisir Mme Guillemette nous racontait également que lorsqu’il y a des cadeaux qui arrivent à leur atelier, les bénévoles sont comme des enfants et s’amusent, car ils savent que ce sont des milliers d’enfants qui auront la chance d’avoir un peu de bonheur grâce à Opération Père Noël. On prend soin également de jeunes hébergés dans des centres pour femmes violentées. Malheureusement, même si l’organisme fait le bonheur de milliers d’enfants, si Opération Père Noël devait desservir tous ceux qui vivent sous le seuil de la pauvreté, ce serait plus de 200 000 enfants qui devraient recevoir un cadeau. Encore une fois cette année, grâce à l’initiative de Thérèse Guillemette et Normand Brault (que nous pouvons surnommer Mère et Père Noël), il y aura des milliers de petits heureux. « On ne pensait pas que ça deviendrait aussi gros, mais jamais on ne s’est sentis dépassés. On a toujours été entourés de gens généreux et de bons partenaires. Ça roule bien », conclut Mme la co-fondatrice. Pour en savoir plus : http://www.operationperenoel.com

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5 décembre 2019

Donner au suivant

La mère de Gervaise Blais a séjourné trois ans en CHSLD. Mme Blais a vu les bienfaits que les bénévoles avaient sur sa mère lorsqu’ils s’occupaient d’elle. Aujourd’hui, elle donne au suivant en étant elle-même bénévole et Présidente de l’Association des bénévoles CHC du Château à Berthierville. Rencontre avec une femme dévouée. « Lorsque les bénévoles venaient voir ma mère, je les trouvais chanceux de faire ce qu’ils faisaient. Je les remerciais et ils me disaient toujours que je devrais me joindre à eux, que j’avais de l’entregent, que j’étais souriante, mais à ce moment, je n’étais pas prête. Une fois, on ramenait ma mère dans sa chambre et dans le corridor, il y avait une dame seule qui pleurait. Les gens qui devaient venir la voir n’étaient pas venus en raison du mauvais temps. Mon mari m’a incitée à aller la consoler. Je suis allée jaser avec elle et quand je suis repartie, elle souriait. Il n’en fallait pas plus; je suis alors allée voir la technicienne en loisir et je lui ai dit que je voulais m’impliquer. Six mois après, je suis devenue présidente. Depuis, je participe régulièrement à différents comités », raconte Gervaise Blais. Redonner ce que l’on a reçu Aujourd’hui, son bénévolat est une façon de donner au suivant à l’établissement qui s’est si bien occupé de sa mère dans ses dernières années de vie. Même si Mme Blais a toujours été impliquée un peu partout avec son mari, son présent bénévolat est sans doute le plus marquant. « Il y a plusieurs activités, on prend soin des gens. Nous sommes une quarantaine de bénévoles ; on est une belle gang. Par exemple, si on a une activité d’artisanat, on sait bien que souvent, c’est le genre d’activité que nos bénéficiaires n’ont pas fait depuis longtemps, mais on les encourage beaucoup et on les pousse à aller plus loin.  Mais on le fait toujours dans le respect de la personne. Après, ils repartent fiers, avec leur création. » Il y a aussi une soirée de gala où tout le monde arrive chic ; il y a un spectacle, du chant, on remet des plaques souvenirs, des certificats, bref, c’est la fête! Les gens se sentent valoriser et passent des moments de joie. Tout est fait pour prendre soin des bénéficiaires et ce, toujours dans le respect. « C’est la satisfaction de rendre des gens heureux qui nous fait du bien. Parfois, on peut avoir mal à la tête et ne pas avoir trop envie d’aller faire notre bénévolat, mais on y va quand même.  On voit la réaction des bénéficiaires et on repart en pleine forme. Ça fait du bien. J’ai 72 ans, je suis dynamique et en bonne santé, alors je vais continuer. Parfois, je laisse les dames me replacer les cheveux, ça leur fait plaisir. Ici, c’est comme une deuxième famille. Une proximité rassurante Gervaise Blais rappelle que les bénévoles passent souvent beaucoup de temps auprès des bénéficiaires et arrivent parfois à identifier des pistes de solutions à leurs problèmes. «Je me souviens une fois, ma mère avait un appareil pour mieux entendre et elle ne le portait plus, elle entendait moins et avait commencé à s’isoler. C’est une bénévole qui m’avait demandé si ma mère n’avait pas seulement trop de cérumen dans l’oreille. On a nettoyé son oreille et ensuite, tout est revenu dans l’ordre, ce n’était pas à cause de son appareil qu’elle ne portait plus.» Les bénéfices demeurent importants autant pour les bénévoles que les bénéficiaires. Ces derniers peuvent sortir de leur solitude. La plus grande satisfaction de Mme Blais et son équipe, c’est lorsqu’ils parviennent à mettre de nouveaux bénéficiaires assez en confiance pour les faire sortir de leur chambre, lorsqu’ils vivent des moments particuliers aussi. « On s’attache à ces gens, c’est donc difficile lorsqu’il y a un décès. Nous, on voudrait les garder longtemps. On les aime, c’est par amour qu’on est là.» Pas de doute, le bien-être est au cœur du Château à Berthierville.

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5 décembre 2019

Retrouver un sens à sa vie par le bénévolat

Ex-militaire vivant avec un trouble de stress post-traumatique, Jean-François Paré ne le cache pas, le bénévolat lui a carrément sauvé la vie. Depuis deux ans, il est bénévole pour la Fondation des sports adaptés et de voir le bien qu’il est capable de faire lui a redonné une raison de vivre. La vie après l’armée M. Paré s’était enrôlé dans l’armée à 20 ans et y a passé 15 ans. Sa première mission, il l’a vécue six ans après son entrée où il a été déployé en Bosnie. Ensuite, il a été envoyé à Kaboul pour finalement faire une troisième et dernière mission à Kandahar en Afghanistan où rien n’aurait pu le préparer à ce qu’il a vécu. «  En Bosnie, c’était plus humanitaire. À Kaboul, c’était la guerre, on avait le stress de marcher sur une mine, mais il n’y avait pas vraiment de conflit armé. Je pensais que ce serait semblable à Kandahar, mais c’était la guerre, ça brassait. On ne peut pas être préparé à ça. On était une quarantaine de Canadiens qui sont partis avec les Américains. Les règles d’engagements ne sont pas les mêmes. On était sous leur commandement. Aux deux jours, il y avait un soldat qui repartait dans un cercueil. Peu importe la nationalité, chaque fois il y a une cérémonie. Tout le monde pleure, même si on est des soldats et qu’on est fait fort », raconte Jean-François Paré. Cette image d’homme fort est lourde à porter lorsque vient le temps de se faire soigner et de consulter des psychologues et psychiatres. Après une tentative de suicide, M. Paré n’a pas eu d’autre choix que de monter « l’escalier de la honte » à Valcartier, comme on la surnomme, pour demander de l’aide. « Je l’ai montée en 2008. J’étais un des premiers après l’Afghanistan. En plus, j’avais toujours eu cette image d’homme fort avec mes 6 pieds et 4 et 300 livres. S’en ait suivi ma libération des forces armées. Je ne pouvais plus être militaire. » Il a ensuite fait un DEP en réfrigération et travaillé un an dans le domaine. « Mais j’ai pété les plombs avec un client. J’ai fait une deuxième tentative de suicide et je me suis retrouvé cette fois à l’Hôtel Dieu de Sherbrooke. Ensuite, les anciens combattants m’ont pris en charge et m’ont fait passé plusieurs tests psychologiques et ont déclaré que j’étais invalide. Donc, je ne peux pas non plus travailler au civil. Si je n’avais pas la Fondation, je me tournerais les pouces chez nous. » Le bénévolat à la rescousse Père de deux jeunes garçons, ces derniers sont une des raisons de vivre de M. Paré, l’autre c’est, comme mentionné, la Fondation des sports adaptés. Le directeur général de la Fondation, Steve Charbonneau (ex-joueur des Alouettes de Montréal), est devenu son ami et c’est grâce à lui que M. Paré a choisi de s’impliquer. Les deux hommes s’étaient d’abord brièvement rencontrés lors d’un tournoi de golf pour la Fondation, alors que l’ex-militaire y était avec Sans limites, une fondation pour vétérans. Puis, ils se sont liés d’amitié lors d’un voyage de ski en Suisse où M. Paré y était avec une autre fondation. « Il m’a invité à devenir bénévole et participer aux activités. À ce moment, je ne voyais pas encore grand monde. J’y suis allé et de fil en aiguille, il m’invitait souvent et c’est rendu que j’y vais 2-3 fois par semaine. Steve est devenu un ami, c’est mon mentor. Il me connaît maintenant, il sait quand j’ai besoin de me changer les idées, il me donne plein de projets. » La Fondation permet à des gens vivants avec un handicap physique de participer à différentes activités. « De voir ces jeunes sourire, de les voir participer à ce qui peut être leur seule activité, je me dis que je fais une différence, c’est ma paie. Ça vaut n’importe quel montant d’argent. C’est valorisant. Je m’identifie à cette fondation. Quand j’étais soldat, je m’identifiais à l’armée, mais là sans mon bénévolat, je ne m’identifie à rien. Ça m’a sauvé la vie », confie Jean-François Paré. Redécouvrir qui on est Le bénévolat lui est très familier, car même avant de s’engager dans l’armée, il était toujours prêt à donner de son temps et aider son prochain. « Je viens d’un village, je suis un petit gars d’église. J’allais à la messe, c’était important d’aider. J’ai toujours eu le cœur gros. Je suis comme mon père, il aime aussi donner de son temps. Si je le pouvais, je ferais plus de bénévolat. J’ai mes gars une fin de semaine sur deux, ils sont encore trop jeunes pour me suivre, mais c’est certain que c’est une valeur que je veux leur transmettre.» Avec la Fondation, Jean-François Paré redécouvre l’homme qu’il était avant de s’enrôler. Cela l’a même rapproché de ses parents, il se dit plus ouvert maintenant. « Quand on entre dans l’armée, ils nous façonnent, c’est difficile de se déprogrammer. Foncièrement, j’étais un garçon gentil, je redécouvre la personne que j’étais et je constate que je suis encore bon à quelque chose. » Vous hésitez à faire du bénévolat, cet homme courageux vous dit d’essayer au moins une fois, vous en sortirez grandi et vous aurez envie d’y retourner. « On a tous quelque chose à donner, malgré que la vie est chargée, on a toujours du temps pour faire du bien, que ce soit deux heures par semaine ou par mois, ces deux heures tu le donnes à des gens qui en ont besoin, tu peux leur en faire profiter », conclu-t-il.

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5 décembre 2019

Travailler ensemble pour une grande cause

Si vous croyez que les jeunes adultes s’intéressent moins au bénévolat, avec ceux de l’Association québécoise Zéro Déchet et son festival, vous changerez rapidement d’idée. Laure Mabileau et ses comparses ne comptent pas les heures d’implication qu’ils ont mis et continuent de le faire au bénéfice de leur cause. L’Association a été fondée en mars 2017 afin de pouvoir faciliter l’organisation du premier Festival Zéro Déchet qui s’est tenu à l’automne 2017. Ce dernier est né de la volonté d’un groupe de gens engagés qui ont unis leurs forces afin de relever tout un défi qui s’est avéré bien plus grand qu’ils ne l’avaient imaginé. Alors qu’au départ ils souhaitaient organiser un petit festival, leur enthousiasme et les circonstances les ont menés à une première édition organisée au Marché Bonsecours dans le Vieux-Montréal qui a été un véritable succès. La surface d’exposition a même doublée dès la seconde édition du Festival Zéro Déchet. Cette année, on a ajouté une journée à l’événement qui compte près d’une quinzaine de bénévoles. Des gens qui croient au projet autant que l’équipe fondatrice. « Cela a été un gros défi d’arriver à faire un si gros événement bénévolement. On travaillait tous à temps plein en plus, mais tout a fonctionné, on était tous super contents », raconte Laure Mabileau. Montrer l’exemple Une des clés du succès de l’Association et de son festival est sans doute le fait que personne ne fait la morale aux gens. « On doit faire en sorte que le mouvement ne s’essouffle pas. Moi j’ai toujours été dans le milieu dans l’environnement et c’est la première fois que je vois que les gens ont réellement envie de modifier leur comportement. Les gens sont heureux de le faire, ils rayonnent et donnent envie à d’autres personnes de faire pareil. Ça change des discours avec des règles à suivre. On ne fait pas la morale, on donne envie aux gens de faire comme nous. » Chacun des fondateurs est arrivé avec son propre lot de contacts dans divers domaines, ce qui a facilité les choses également. Si aujourd’hui il y a deux employés, le reste des membres de l’équipe demeurent bénévoles et se dévouent pour la cause à laquelle ils croient. L’Association a même créé des formations pour guider les gens qui souhaitent adopter le mode de vie zéro déchet. Les projets ne manquent pas avec cette jeune équipe des plus dynamiques. Pour de plus amples informations : https://www.aqzd.ca

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5 décembre 2019

Une vie liée au bénévolat

Marjorie Northrup est de ces personnes qui nous captivent dès la première rencontre. À 71 ans, cette belle dame a de l’énergie à revendre et sa chaleur humaine fait du bien. À la seconde où elle vous parle, c’est comme si vous étiez amis depuis longtemps. Actuellement coordonnatrice des services alimentaires bénévoles au Centre d'action bénévole de Montréal, vous constaterez que son parcours a toujours été lié de près ou de loin au bénévolat. Du plus loin qu’elle se souvienne, Marjorie Northrup a toujours aimé aider les autres, cela lui vient de ses parents. Déjà enfant, c’était coutume dans son village au Nouveau Brunswick. « À ce moment, on ne disait pas le mot « bénévolat » on disait « entraide » et c’était tout naturel. Si une famille était plus défavorisée, les gens du village cuisinaient un peu plus pour leur en donner. On se donnait des trucs de nos jardins. Tu aidais et quand c’est toi qui avait besoin d’aide, les autres étaient là », raconte-t-elle. Au fil des ans, Mme Northtrup s’est beaucoup impliquée, notamment dans les popotes roulantes, devenant même la présidente du Regroupement des popotes roulantes du Québec et s’impliquant aussi sur le CA de la Fédération des centres d’action bénévole du Québec. Elle le dit elle-même, elle est un bon exemple que le bénévolat peut aider à se trouver un emploi puisque c’est ce qui lui ait arrivé la majorité du temps. Pour elle, le bénévolat c’est bénéfique à tous les niveaux, pour la santé (des études l’ont prouvé) ou même pour trouver l’âme sœur, puisque vous rencontrez des gens qui partagent les mêmes valeurs que vous. « Le bénévolat c’est démocratique, on a tous à un moment eu besoin d’un bénévole, que ce soit pour nous guider à l’hôpital, ou dans les sports amateurs, partout. Tout le monde à quelque chose à donner peu importe qu’ils aient des habiletés différentes. Cela donne un but, une raison d’être, une valeur morale. Le bénévolat devrait être naturel pour tout le monde.» Si elle a étudié en psychologie, elle a aussi une formation en art dramatique et elle s’en sert parfois lorsqu’elle donne des conférences dont Vieillir en beauté avec le bénévolat. Elle a aussi donné la conférence Retrouver la magie du bénévolat il y a quelques années, car à ce moment, il y avait beaucoup de pression sur les gestionnaires de bénévoles, notamment à cause des enquêtes sur les antécédents judiciaires. Elle voulait alors redonner l’amour du métier à ses comparses. Confronter ses peurs Le bénévolat a également permis à Mme Northrup de vaincre sa peur de la mort. Elle s’est impliquée dans une unité de soins palliatifs. Elle a aussi été à l’écoute téléphonique chez Suicide Action Montréal. « J’avais peur de la mort et j’ai voulu confronter ma peur. J’ai vécu plein d’histoires particulières, difficiles, mais c’est tellement gratifiant. Ce sont aussi de belles leçons d’humilité.» Elle est formelle, sans le bénévolat et le milieu communautaire, elle ne serait pas la même femme aujourd’hui. Il faut donc revaloriser le bénévolat dans notre société, car pour elle, tout le monde en sera gagnant.

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5 décembre 2019

Donner un peu de répit dans le bonheur

C’est bien connu, les jeunes mères en ont souvent plein les bras. Donner naissance est peut-être un merveilleux moment, mais c’est aussi un grand bouleversement dans le quotidien. De plus, cela ne se passe pas toujours aussi bien que la société veut le laisser entendre. Pour ces jeunes mères qui ont besoin de prendre soin d’elles, il existe quelques organismes, dont un à Québec, soit Relevailles Québec. Un endroit où elles sont appuyées et où elles peuvent prendre soin d’elles un moment grâce à des bénévoles dévouées. La directrice générale de Relevailles Québec, Caroline Paquin, ne manque pas d’éloges envers les bénévoles. « On prend soin de nos bénévoles. On les invite au party de Noël avec les employés. On les remercie à notre AGA, lors de la Semaine de l’action bénévole, on veut les mettre de l’avant. C’est grâce à elles que l’on peut offrir tous nos services. En plus, elles font du bien aux mamans et elles-mêmes nous disent que cela leur fait du bien de câliner des bébés. Certaines adaptent même leur horaire de travail selon leur bénévolat », raconte Mme Paquin. Une grande mission Relevailles Québec offre une aide à domicile pour les nouvelles mamans, mais vraiment en support. L’aide-maman qui se rend sur place peut alors s’occuper du bébé et des autres enfants, s’il y a lieu, pendant que la mère prend du temps pour elle, que ce soit pour une sortie ou même une sieste. Pour les mères plus créatives, il y a l’art-détente où les bébés sont alors pris en charge par des bénévoles pendant que les mères créent. Ces dernières peuvent aussi se réunir au Café-Rencontre simplement pour discuter. Il existe également un cours de massage pour bébés. Puis, pour les mères qui souhaitent se remettre en forme, il existe des classes de yoga et spinning. Leurs bébés sont confiés à des bénévoles dans une salle avoisinante pendant qu’elles s’occupent d’elles-mêmes en toute quiétude. Relevailles offre aussi le groupe d’entraide Oasis pour celles qui souffrent d’anxiété ou de dépression post-partum. Comme dans les autres services, il n’y a pas de prise en charge, mais une aide, un support, une écoute sans jugement pour les mères en difficulté. « On met toujours un bel arc-en-ciel autour de la maternité, que c’est dont bien merveilleux, que le lien avec ton bébé devrait se faire automatiquement, mais ça ne se passe pas toujours comme ça. Certaines n’ont même pas le temps de prendre une douche, l’attachement ne se fait pas aussi facilement et ces mères ont un fort sentiment de culpabilité, car c’est tabou tout cela. Donc, ce groupe existe pour elles. » Les bénévoles ne sont jamais seules avec un bébé et pour un groupe de huit bébés, il y a au moins cinq-six bénévoles. Donc, si un bébé pleure durant deux heures par exemple, une bénévole peut s’en occuper alors que les autres bénévoles s’occupent des autres bébés sans problème. Chaque bénévole est rencontrée individuellement par Caroline Paquin et elles sont choisies pour leur expérience, leur bagage de vie. Elles ne sont pas nécessairement mères elles-mêmes, mais la grande majorité le sont. Souvent, ce sont également des retraitées qui après un an veulent de nouveau se sentir utiles, plusieurs ont aussi travaillé dans les domaines hospitalier ou scolaire. Naturellement, on vérifie les antécédents judiciaires des bénévoles choisies. Un bien-être réciproque Si les bénévoles ressentent un bienfait fou de s’occuper des bébés c’est aussi de voir les mères épanouies qui les rendent heureuses. « Elles voient parfois les mères arrivées stressées, elles leur laissent leur bébé, mais après leur cours ou atelier, elles ressortent plus calmes plus joyeuses. On voit le bienfait immédiatement. » Relevailles c’est aussi de belles histoires d’amitié. Que ce soit entre les bénévoles ou les mères qui fréquentent l’organisme, de beaux liens se tissent. Dans les locaux de l’organisme, même si parfois on peut entendre les bébés pleurer, on entend aussi les femmes rires. « Je les entends rire de mon bureau, elles s’amusent, elles ont vraiment du plaisir ensemble et ça me fait du bien aussi. Moi qui travaille dans le milieu de la périnatalité depuis quelques années, Relevailles était la suite logique de mon parcours. J’y suis depuis plus d’un an et c’est vraiment une merveilleuse mission où je m’y sens bien », conclu Mme Paquin. Pour plus d’informations : https://www.relevaillesquebec.com

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5 décembre 2019

Le bonheur de vivre de Rossana Bruzzone

MTL la plus heureuse était un projet soumis pour le 375e anniversaire de Montréal. Aujourd’hui, c’est devenu un OBNL dont la mission est de contribuer au rayonnement de la métropole et  de propager la joie partout, notamment avec l’aide de ses ambassadeurs bénévoles. Rossana Bruzzone est la cofondatrice et pas de doute possible, elle respire le bonheur. M. Bruzzone, comment MTL la plus heureuse a débuté? J’étais en train de terminer l’écriture de mon livre Le défi optimiste lorsque mon graphiste a vu que c’était le deuxième anniversaire de « Je fais Montréal ». On s’est dit qu’il n’était peut-être pas trop tard pour présenter un projet pour le 375e. On souhaitait voir comment les gens pouvaient être heureux à Montréal et faire un festival du bonheur. Pour documenter le projet, on a fait des capsules vidéo en demandant seulement à pleins de gens qu’on rencontrait « Pourquoi ils étaient heureux à Montréal ?». Au fur et à mesure, on a monté le projet et on a fait 150 capsules, c’était pour le 150e du Canada aussi. On a fait une campagne de socio financement, mais au début c’était difficile, donc on a demandé à des gens de devenir des ambassadeurs du bonheur. Ils devaient parler du projet, mais aussi répandre la joie. On a fait un grand cri de joie sur le Mont-Royal. On a eu tellement plaisir, qu’on a voulu poursuivre au-delà du 375e et c’est devenu un OBNL. Qu’est-ce que les gens vous répondaient sur ce qui les rendaient heureux à Montréal? Beaucoup disaient la diversité culturelle, les bons restaurants, les festivals accessibles à tous. La sécurité aussi. Il y avait un monsieur qui a fait pleurer tout le monde lors de la projection du documentaire, il était adorable. Il avait la sclérose en plaques à un stade très avancé, il est décédé depuis, mais malgré sa maladie, il disait à quel point il trouvait la ville belle. Il parlait des saveurs et des couleurs de Montréal, c’était touchant. Vous organisez aussi un festival du bonheur. Oui, toujours en mars, car le 20 mars c’est la Journée mondiale du bonheur. Ce sera notre deuxième édition l’an prochain. On organise plein de choses et on veut aussi mettre en lumière des artistes pas nécessairement connus, mais qui répandent du bonheur. La première édition a été un succès, on avait des tables rondes, une exposition photo de quatre artistes, des choses pour les familles, des ateliers de rire, de création. Après, au mois de juin, nous avons aussi participé à "100 en 1jour": 100 actions pour améliorer la ville. Ce concept existe dans d'autres villes dans le monde, et à Montréal cette année la Maison de l'Innovation Sociale et l'Institute du Nouveau Monde se sont occupés de l'organisation. Nous avons fait notre part avec 16 "étincelles de bonheur". Comme un piano public joyeux, des  messages heureux incognito diffusés dans un quartier et des câlins gratuits avec la Brigade du bonheur. Naturellement, nous avions plusieurs partenaires et bénévoles, dont nos ambassadeurs. Pourquoi avoir choisi d’en faire un OBNL? Dans le but de partager la joie partout, y compris dans les médias, surtout les médias sociaux. On souhaite propager la joie et démontrer pourquoi Montréal est la ville la plus heureuse. Montrer que ce n’est pas vrai que les belles histoires ce n’est pas vendeur. Les bénévoles sont importants pour votre organisme, mais le bénévolat est aussi important pour vous. Oui. Même lorsque j’étais enseignante en Italie, j’ajoutais toujours des projets, je voulais toujours aider mes étudiants à être plus heureux. J’ai commencé des ateliers d’écriture et j’ai compris la force que cela pouvait avoir. Une jeune fille avait participé et cela nous a permis de l’aider, cela lui a sauvé la vie. J’aidais aussi dans ma paroisse, dans ma communauté. Pour moi, le bénévolat c’est d’être en relation avec l’autre et j’ai toujours aimé partager avec les gens. Lorsque je suis arrivée à Montréal, il y a six ans, j’ai fait du bénévolat en attendant d’avoir mon permis de travail. J’avais une belle carrière en Italie, mais je sentais que j’avais besoin d’un changement. J’ai rencontré un couple de Québécois dans un atelier de peinture qui m’ont invitée à venir les voir et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai senti que c’était ça. Que ça se passerait à Montréal, même si je ne connaissais rien de cette ville. Cela a été un coup de foudre. Et son coup de foudre, elle veut le partager avec le monde entier en proclamant que Montréal est la ville la plus heureuse au monde. Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/Mtllaplusheureuse/

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1 avril 2019

Un exemple pour les jeunes

Pour la catégorie Jeune bénévole, c’est Alex Lamirande qui s’est démarqué cette année pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec dans la région de l’Outaouais. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) a donc voulu s’entretenir avec ce jeune homme allumé et déterminé. Alex Lamirande avait environ dix ans lorsqu’il a commencé à fréquenter la Maison des jeunes La Pointe aux jeunes. D’abord, parce qu’il souhaitait naviguer sur internet et qu’il ne l’avait pas chez lui. Mais par la suite, il a fréquenté l’endroit quotidiennement et s’est de plus en plus impliqué dans les activités, notamment le tennis de table qui est devenu une grande passion. Il a même participé à des compétitions. « La maison des jeunes m’a aidé dans mes études. Il y avait toujours quelqu’un qui pouvait m’aider quand j’avais des questions sur mes devoirs ou juste pour m’écouter. J’ai développé ma confiance. Sans eux, je ne serais pas du tout la même personne aujourd’hui », confie-t-il. Il était donc important pour lui de redonner ce qu’il avait reçu de la maison des jeunes. « C’est là que j’ai compris et appris des choses. Ils m’ont vraiment aidé pour ma vie future et je sentais que c’était la bonne chose à faire pour les remercier. Quand on est entouré de bonnes personnes, ça nous permet de nous fixer des objectifs et de voir que l’on peut mener une bonne vie. » Par la suite, Alex est devenu celui qui accueillait les nouveaux jeunes à la maison La pointe des jeunes, leur faisant découvrir les services et répondant à leur question. De plus, il est devenu membre du conseil d’administration. C’est quelque chose qui l’intriguait et il a fini par se présenter et a été élu par les jeunes. « J’ai toujours aimé discuter et essayer d’améliorer les choses. » Il avait même surpris les autres membres lorsqu’il a proposé d’organiser un tournoi de mini-golf comme activité de financement. Il a tout organisé de A à Z en peu de temps et cela a permis d’amasser 700 $. Il avoue espérer répéter l’expérience. À 17 ans, il souhaite devenir comptable agréé, peut-être même dans le communautaire. « C’est un bon milieu, tu sens que tu es utile, tu aides les gens. En fait, je veux travailler dans un endroit que j’aime à la base. » Son bénévolat s’est aussi transporté à d’autres niveaux ponctuellement. Il est le premier à vouloir aider les autres lorsqu’ils en ont besoin. Mais dès qu’il est disponible, il s’implique dans des activités de divers organismes de sa région. Ce qu’il espère pouvoir faire encore longtemps.

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1 avril 2019

Le bénévolat dans son ADN

Depuis 21 ans, Suzanne Marcotte est présidente du conseil d’administration de la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord. Archiviste de profession, elle a œuvré dans l’histoire de la ville de St-Jérôme pendant 37 ans avant de prendre sa retraite en 2017. Cet amour pour notre passé lui vient de son père et son grand-père. Aujourd’hui, cette grande passionnée ne demande qu’à partager ses connaissances et ses découvertes. « Je trouve mon métier, passionnant, dynamique et c’est plaisant de travailler avec des gens qui partagent notre passion. On a des projets très diversifiés qui laissent place à la créativité, l’imagination. J’aime participer à la collecte de récits de vie. Cela fait tellement plaisir aux gens de venir nous porter leurs archives, ils sont fiers de déposer leur histoire et que celle-ci ne se retrouve pas à la poubelle », confie Mme Marcotte en entrevue. Même son de cloche chez ses collègues, la directrice et archiviste Linda Rivest et la technicienne en archivistique, Véronique Claveau. « Les gens souvent constatent que leurs enfants ont moins d’intérêt pour les documents d’archives, ils veulent transmettre leur patrimoine, donc ils sont heureux de venir nous les porter et que ça nous passionne », dit Mme Rivest. Pour Véronique Claveau, c’est aussi de belles découvertes, des récits dans de vieux journaux, des photographies parfois étranges, mais surtout une panoplie de trésors. « Ce sont souvent des gens d’un certain âge qui viennent nous voir. On voit que parfois ils s’ennuient et ils veulent parler, donc, ils nous racontent leur histoire. On a des détails croustillants », dit-elle en riant. Comme présidente bénévole du CA, Suzanne Marcotte participe à différentes activités, développe le réseau de contacts en plus de diriger et administrer la Société d’histoire. Parmi ses autres tâches, elle doit également participer à la recherche de financement. Avec ses collègues, c’est un cheval de bataille très important. Elles ont d’ailleurs lancé une pétition en ligne afin de pouvoir sauvegarder les services d’archives privées agréés. Au moment d’écrire ces lignes, près de 2000 personnes avaient non seulement signé la pétition, mais aussi indiqué à quel point il était important pour eux de préserver de tels établissements. Le gouvernement a réduit ses subventions, les services d’archives ont donc du mal à joindre les deux bouts. La devise du Québec étant Je me souviens, pour des gens comme Mme Marcotte, il est particulièrement essentiel de garder l’histoire régionale et locale bien vivante. C’est celle avec laquelle les gens ont le plus de liens, c’est leur mémoire collective. Comme les organismes sont sous-financés, les bénévoles sont donc très importants à la bonne marche de la Société d’histoire. Sous la supervision des archivistes, les gens peuvent aider au classement des documents d’archives, à la numérisation, ils peuvent aussi aider lors de kiosques durant différents événements. « Je dirais aux gens que de faire du bénévolat c’est motivant, valorisant, on s’implique dans notre communauté. Cela apporte une grande satisfaction. Les médecins devraient prescrire le bénévolat, c’est le meilleur antidépresseur », conclut Suzanne Marcotte.

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1 avril 2019

Redonner au suivant

À Rouyn-Noranda, plusieurs personnes connaissent André Rioux. Homme très impliqué, notamment au niveau des proches aidants, il met aussi son expérience en comptabilité au service de différents organismes communautaires. Récipiendaire 2018 pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, il s’est confié au Réseau de l’action bénévole (RABQ) sur ses nombreux engagements. Il s’est d’abord engagé pendant un an auprès de l’organisme Le Portail avant de rencontrer une personne qui était impliquée au niveau de proches aidants. Comme il travaillait au Ministère du Revenu, elle lui a demandé s’il souhaitait s’impliquer comme trésorier pour le Regroupement d’aidants naturels. Une cause qui l’intéressait et qui allait le toucher personnellement en 2000 lorsque sa femme a été victime d’une hémorragie cérébrale. Devenant lui-même aidant naturel, il a fait en sorte de redonner à la société ce qu’il avait reçu. « Quand ma femme a eu son hémorragie, nous avons eu d’excellents services au niveau des soins de santé et autres, donc j’ai voulu redonner ce que nous avions reçu. C’était important. J’ai donc, débuté mon bénévolat. Mes journées sont bien remplies, mais il le faut. Ça fait du bien de sortir de la maison. Comme proche aidant, ce n’est pas toujours facile. », confie M. Rioux. André Rioux mentionne que le bénévolat lui permet de rester bien informé. Avec les proches aidants, il peut mieux comprendre le système de santé. « Avec ma conjointe, nous sommes allés souvent dans les hôpitaux ou au CLSC, donc ensuite j’ai pu aider d’autres proches aidants également avec les informations que j’avais. » Il a aussi mis son passé de comptable au profit d’autres organismes de sa région comme le Transport adapté, l’Alliance des organismes communautaires, le ROC, pour ne nommer que ceux-là. Depuis, qu’il a pris sa retraite en 2011, il consacre encore plus de temps au bénévolat et chaque année, au printemps, il fait bénévolement près de 300 rapports d’impôt pour aider les gens à faibles revenus à faire leur déclaration. Lorsque l’on parle avec M. Rioux on constate rapidement que son agenda est bien rempli et qu’il est très engagé dans sa communauté, mais il avoue qu’il aimerait éventuellement ralentir ses activités, notamment pour voyager, ce qu’il n’a pas fait depuis 3 ans. « Souvent, j’hésite à laisser un organisme parce que j’aime le faire et ce sont de belles équipes. Donc, j’ai du mal à partir. C’est aussi important de donner ce que j’ai reçu », dit-il.

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1 avril 2019

Le bénévolat qui change une vie

Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) vous permet de découvrir certains visages du bénévolat, notamment dans le cadre des Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018. Chantal Bernatchez de Montréal a une feuille de route bien remplie avec en moyenne 1700 heures de bénévolat par année. Ceci, en plus de son emploi comme ingénieure chez Hydro-Québec et en étant mère de quatre enfants. Mme Bernatchez a grandi dans le bénévolat, ses parents travaillaient dans le domaine communautaire en Gaspésie. Donc, très tôt, elle a été impliquée dans la communauté, notamment en créant son propre premier emploi dans un camp de jour. Mais par la suite, son cœur a été conquis par l’Afrique et dans tous les sens du terme, puisque c’est au Burkina Faso qu’elle a rencontré son mari et qu’elle s’est mariée. C’est dans le cadre de ses études en génie industriel qu’elle a découvert ce continent. « Je suis partie la première fois pour un stage en 2001 au Burkina Faso. J’avais un mois pour me préparer. Je n’avais jamais voyagé. Je suis retournée en Gaspésie pour demander du support à ma communauté. J’ai vendu des tartes au sucre, j’ai amassé 1000$ pour ne pas arriver les mains vides et laisser une trace de ma mission », confie-t-elle. Depuis, elle a notamment cofondé Les Vergers d’Afrique qui visent à créer des vergers et des jardins pour assurer la sécurité alimentaire à la communauté de Téma-Bokin au Burkina Faso en plus d’être très impliquée aussi dans le Centre d’étude et de Coopération Internationale (CECI). Tout son bénévolat ne serait pas possible sans l’aide de ses enfants, dit-elle. « Si je n’avais pas mon plus vieux de 17 ans, Fadel, qui nous aide avec ses frères et sœurs, on ne pourrait pas autant s’impliquer son père et moi. Nos enfants participent aussi à nos activités de financement. » Depuis 2017, cette femme de cœur voit ses efforts être soulignés. En plus des Prix Hommage Bénévolat Québec 2018, elle a reçu l’année dernière le Prix Rosario Demers du CECI pour ses 16 ans d’engagement. On lui a également décerné le prix Femmes d’affaires du Québec dans la catégorie bénévole fortement engagée en plus du prix 2017 au concours Inventer le monde de demain du Réseau des ingénieurs. Des récompenses qui la touchent énormément et qui la rendent fière. « Avec le bénévolat, on est libre dans nos créations. D’aller aider et de rencontrer des gens extraordinaires, tout ce que cela m’apporte tellement au niveau humain, c’est incroyable. Le fait d’avoir travaillé en Afrique aussi, ça m’a marqué. Ça nous transforme profondément. » Chantal Bernatchez fait également plusieurs conférences auprès des jeunes et des immigrants pour les inciter à faire du bénévolat et leur démontrer que cela est important, mais aussi très utile dans une société. Elle a encore une tonne d’idées de projets en tête dont un livre sur l’engagement qui devrait sortir plus tard cette année.

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1 avril 2019

Du bénévolat rassembleur

Diane Langlois est une femme occupée. Le Réseau de l’action bénévole (RABQ) l’a « attrapé » au vol pour lui parler de ses engagements communautaires dans le cadre des Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018 pour lesquels elle est une des récipiendaires pour la région de Chaudière-Appalaches. Impliquée pour La Fabrique de Saint-Paul-Montminy depuis 2005, auprès du Cercle des fermières également, auprès du Comité Tourisme et développement, en plus des préparations pour le 150e anniversaire de la municipalité, Diane Langlois est une femme rassembleuse qui a à cœur sa communauté. Diane Langlois a commencé à être bénévole il y a plus de 40 ans, alors qu’elle était une toute jeune mariée. « Je me suis mariée jeune et dans ce temps-là on ne pensait pas que les jeunes pouvaient être responsables, donc une fois marié, on m’a dit que je devais être raisonnable et que je devais faire quelque chose pour aider. J’ai commencé de cette façon, aujourd’hui, je suis de moins en moins raisonnable », dit-elle avec un rire contagieux. « Avec les années, ce qui ne change pas, c’est que le bénévolat nous permet de toujours apprendre, ça nous fait grandir. C’est une richesse extraordinaire. Ça ne nous apporte rien dans notre compte bancaire, mais ça nous amène à voir les gens autrement et à faire de belles rencontres. » De nature très réservée, ses engagements lui auront aussi permis de s’épanouir et d’apprendre à ne jamais baisser les bras. Chacun des comités auxquels elle a appartenu lui a apporté de nouvelles perspectives. Avec le Cercle des fermières notamment, elle a appris l’art textile et elle a pu être en mesure de se recentrer sur elle-même. « Quand on sort de là, on sort avec des yeux neufs. On a pris une pause pour être capable d’avancer. Chacun des comités avait ça. J’ai été conseillère municipale, on a eu de gros dossiers. Ça facilite maintenant tout mon parcours avec les projets que j’ai. Avec La Fabrique, la transformation de notre église, le 150e de la ville. En fait, mon plus beau résultat est d’avoir persévéré. D’être rendue où je suis, cela n’a pas toujours été facile, mais j’ai été capable. » D’avoir l’appui de son mari et ses enfants a été déterminant également. Ils avaient confiance en elle, même si cela faisait en sorte qu’elle soit toujours très occupée. Mais lorsqu’elle croit en quelque chose, il est difficile de l’arrêter. Elle fonce et s’implique à fond. Elle souhaite créer un fort sentiment d’appartenance au sein de sa communauté et avec le 150e anniversaire de Saint-Paul-Montminy. Elle veut non seulement que les citoyens fêtent leur ville, mais aussi que les gens découvrent cet endroit riche en histoires et en belles découvertes.

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1 avril 2019

Une bénévole déterminée

Certaines personnes ne passent jamais inaperçues et c’est sans doute le cas de Ginette Mercier si l’on en croit sa candidature pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018. Pas étonnant qu’elle ait été retenue pour la région de l’Outaouais. Lorsque le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) a discuté avec elle, nous avons rapidement constaté à quel point cette femme était déterminée à faire changer les choses. De son propre aveu, Mme Mercier n’était pas une élève tranquille. C’est pour l’avoir à l’œil que les sœurs qui lui enseignaient lui confiaient des tâches à l’école. Au fil du temps, c’est donc tout naturellement qu’elle est devenue de plus en plus impliquée un peu partout. « Mes parents, surtout mon père, étaient des gens très soucieux de leur communauté. Ils faisaient attention aux autres et pensaient aux autres. Je les remercie aujourd’hui de m’avoir transmis ces valeurs », mentionne Ginette Mercier. Son père l’a d’ailleurs énormément encouragé. « Même quand les religieuses avaient de la difficulté avec moi, dit-elle en riant. Il venait me défendre à l’école. Mon père croyait beaucoup à l’éducation et il a voulu me donner celle qu’il n’avait pas eue. Je n’étais pas nécessairement une rebelle, mais j’aimais tester le système, disons. Encore aujourd’hui. Pour moi, un « non » peut devenir un « oui ». Parfois, ce n’est seulement pas le bon timing ou cela n’a pas été présenté de la bonne façon. » De fil en aiguille, elle s’est impliquée au sein de sa communauté, elle a siégé sur divers conseils d’administration, notamment celui de son CLSC, de l’hôpital de Gatineau, de Centraide et d’Option femme emploi. Elle voulait faire avancer certaines choses. « Avec un groupe de femmes, on a questionné le conseil municipal sur certains aspects. C’est comme ça que j’ai commencé à m’impliquer dans les conseils d’administration. Je pense que ça fait partie de qui je suis. Je ne crois pas que l’on soit mis sur Terre juste pour passer. Il faut que ce soit plus que ça. C’est inconcevable pour moi de juste travailler et faire mes petites affaires, sans faire en sorte d’améliorer les choses, le bien-être des autres. » C’est aussi pour améliorer la vie des femmes qu’elle est engagée auprès de l’organisme Option femme emploi qui a lancé une campagne de financement afin d’amasser de l’argent pour permettre de faire des prêts à des femmes qui souhaitent se partir en affaires dans la région. « Je crois que l’argent amène un peu de liberté. Elle offre plus de choix, plus d’options. Si les femmes ont plus de sous, leur environnement est donc meilleur. Si elle trouve un emploi ou se lance en affaires, ça crée une richesse, pas seulement monétaire, mais une richesse d’options. » De plus, Mme Mercier trouve également le temps de s’impliquer dans l’Université du troisième âge. Elle qui a été plusieurs années dans le monde de l’éducation comme formatrice et ensuite conseillère pédagogique trouve important de garder son cerveau actif. Elle s’occupe de la programmation des activités, ce qui d’ailleurs satisfait pleinement sa curiosité. Son amour pour le bénévolat et l’entraide elle l’a aussi transmise à ses deux enfants et ses petits-enfants et elle en est bien fière. Même chose pour son mari qui se fait toujours un devoir d’aider les autres. « Juste s’occuper de moi, il mériterait trois médailles », dit Mme Mercier en rigolant. « Lui aussi est inspirant. Quand on s’entoure de gens inspirants, cela ne fait que sortir le meilleur de nous-mêmes, ça ne peut pas faire autrement », conclut-elle.

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1 avril 2019

Le bénévolat au cœur de sa vie

Elle est l’une des lauréates des Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018 pour la région de Montréal. Très engagée depuis au moins quinze ans, cette jeune femme dynamique entend inspirer d’autres jeunes à s’impliquer auprès de leur communauté. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) vous présente Marie-Michèle Fournier. À l’âge de huit ans, Mme Fournier est devenue scout et c’est à travers cette organisation qu’elle a découvert différentes valeurs comme l’entraide et l’écoute. « Ma mère était aussi animatrice chez les scouts, elle s’impliquait beaucoup. À travers le scoutisme, j’ai donc fait plein de bénévolat. Sinon, au secondaire, je m’étais impliquée dans la caisse populaire de l’école et d’autres petites choses. Le bénévolat fait partie de mon ADN », mentionne celle qui est encore très engagée au niveau du scoutisme, entre autres. Pour elle, cette organisation est beaucoup plus que l’image que certaines personnes se font. « C’est plus que des enfants qui chantent et qui apprennent à faire différents nœuds. » Si son prix Hommage Bénévolat Québec peut servir à faire découvrir ou redécouvrir le scoutisme, ce sera une mission accomplie pour elle. Sans le bénévolat, elle confie qu’elle ne serait pas la même personne aujourd’hui. « Ça nous aide à grandir, à apprendre le sens des responsabilités, à être organisée. On rencontre des gens qui deviennent des modèles et des mentors. C’est très valorisant aussi de sentir que l’on peut faire une différence dans la vie des gens, dans le monde. C’est important pour moi de laisser le monde un peu meilleur que je l’ai trouvé. C’est un message que l’on transmet dans le scoutisme. Le bénévolat permet d’apprendre et de rencontrer des gens que l’on n’aurait peut-être pas rencontrés autrement. Cet été, je vais aller visiter un ami en Autriche que j’ai rencontré grâce à mon bénévolat lors de camps internationaux.» Marie-Michèle Fournier travaille dans le développement de logiciels, en plus du scoutisme, elle participe parfois à l’organisation d’événements, elle s’implique notamment chez Troc-Tes-Trucs qui prône l’échange et la récupération pour réduire les déchets. De plus, elle est du comité organisateur de Contra-Dance qui est un événement de danse folklorique. « Je n’ai pas l’intention de m’arrêter, je m’ennuierais si je ne faisais pas de bénévolat. Non seulement on peut avoir un impact sur les gens, mais ça permet aussi à certaines choses d’avoir lieu. La danse folklorique j’aimais ça et je ne voulais pas que ça meure, ils manquaient de bénévoles, donc, je me suis impliquée. C’est une manière de s’assurer que les choses qu’on aime continuent de vivre. C’est une belle façon de découvrir le bénévolat que de commencer avec des choses qui sont dans nos intérêts. Ensuite, on peut faire des choses qui nous transforment encore plus. » Elle encourage donc les jeunes à trouver leur voie via le bénévolat, ce qui peut être très formateur et permettre de découvrir qui l’on est vraiment.

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1 avril 2019

Toujours aider son prochain

Pour son dévouement exemplaire, Martin Couture a reçu cette année un des Prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région du Centre-du-Québec. Un honneur, comme il l’a mentionné au Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ). M. Couture dit avoir été inspiré par sa mère. Cette dernière était bénévole dans divers organismes et c’est ainsi qu’il a voulu suivre ses traces. Le bénévolat fait partie de sa vie depuis toujours. Ayant étudié en agriculture, il était tout naturel donc qu’il s’implique dans des fermes d’accueil, notamment la Ferme Berthe Rousseau qu’il a cofondée en 1988. Un endroit qui accueille des personnes fragilisées, référées par le CLSC. Il se rend également régulièrement en Ontario où il y a une ferme de ce genre aussi. « J’ai toujours été sensibilisé aux plus démunis. Ça me vient de ma mère, elle était sensible aux gens qui perdaient leurs repères, leur réseau. Je me suis rendu compte que plein de gens n’avaient plus de lieu d’appartenance et on a besoin d’en créer. C’est ce qui me pousse encore après plus de 30 ans. Avec d’autres jeunes, j’étais dans la vingtaine à ce moment, on pensait à comment donner un sens à nos vies. Après avoir voyagé en Amérique centrale dans les années 80, on voyait la misère et on en voyait ici aussi. On a donc créé un lieu pour accueillir ces gens démunis et on a créé la ferme. Mais avant, je m’étais déjà impliqué dans la ferme de l’Ontario. On s’en est inspiré. » Bien qu’il insiste sur le fait qu’ils ne font pas des miracles, il faut tout de même mentionner que le passage à la ferme a un impact sur la vie des gens, même si parfois, ce séjour est très court. Cela permet à ces gens de connaître un lieu où ils ont du soutien. « Ma plus grande fierté est d’avoir permis à des gens de découvrir qu’il y avait autre chose que de l’isolement. Qu’il y avait de l’espoir, que des liens étaient possibles et que cela pouvait donner un sens à leur vie. De sentir qu’ils peuvent être importants pour d’autres personnes. Le bénévolat m’a permis de sentir que j’étais utile et que je contribuais d’une petite façon à améliorer les choses dans la société. » Même si cela n’a pas toujours été facile à la ferme, qu’il a pensé abandonner parfois, il s’est toujours accroché en voyant qu’il y avait un sens à tout ce qu’il faisait, qu’il y avait un impact. En plus de la ferme, Martin Couture se garde aussi actif en s’occupant bénévolement des fleurs devant l’église de sa municipalité, il crée des documents PowerPoint pour rendre les célébrations du dimanche plus dynamiques, il s’implique au sein de la chorale et est membre du conseil d’administration de la Fondation Jeunes et Société depuis 12 ans. Un homme bien occupé.

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1 avril 2019

Un bénévole fier

Depuis plus de 10 ans, Michael Champagne est bénévole pour le Carrefour Jeunesse Emploi Arthabaska. Il a tout récemment reçu un des Prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région du Centre-du-Québec pour souligner son implication dans la communauté. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) souhaitait donc en apprendre un peu plus à son sujet pour mieux vous le présenter. Michael Champagne a commencé à s’impliquer au niveau du conseil d’administration du Carrefour Jeunesse Emploi Arthabaska d’abord pour faire du réseautage. Un ami était déjà membre et comme il débutait un emploi de représentant, on lui avait mentionné que cela pourrait être bénéfique pour lui de s’impliquer dans des Conseils d’administration. Mais finalement, dès son arrivée au Carrefour, il y a croisé un ancien camarade de classe. « Je le considérait comme très intelligent, mais il a vécu certaines difficultés. Il était là pour bénéficier des services du Carrefour Jeunesse. Ils ont plusieurs programmes, dont un de réinsertion sociale. Ça été un choc pour moi, mais j’ai vu que le Carrefour avait son utilité. J’ai recroisé le gars après six mois, il était retourné à l’école. Ça été une révélation pour moi de voir qu’on était utile. J’ai donc commencé à m’impliquer de plus en plus », confie M. Champagne. Maintenant président du conseil d’administration, il poursuit son mandat car il voit des résultats concrets pour les usagers des services. Les nouvelles idées échangées qui changent la vie des gens l’incitent à continuer son implication. Il souhaite le faire encore longtemps et si ce n’est plus avec le Carrefour Jeunesse Emploi Arthabaska, ce sera au sein d’un autre organisme. Il a eu la piqûre. « De voir une jeune venir pour un service de retour à l’école et que trois ans plus tard elle revient avec une médaille du gouverneur parce qu’elle a terminé son secondaire avec une mention honorable, c’est une belle tape dans le dos. On voit qu’on est utile. C’est concret, par nos actions, on change des vies. » Pour lui, s’impliquer dans sa communauté est essentiel pour essayer de rendre les gens heureux. Il ajoute que les gens ne réalisent pas nécessairement à quel point le bénévolat est gratifiant. « Je dis aux gens d’essayer au moins. Non, on n’a pas d’argent, mais c’est gratifiant, c’est un autre niveau et c’est un bagage qui n’a pas de prix. » Flatté par le fait que l’on ait soumis sa candidature pour le Prix Hommage Bénévolat-Québec et encore plus ensuite de voir que sa candidature avait été retenue, sa plus grande fierté est de voir des jeunes réussir à travers les programmes du Carrefour Jeunesse Emploi. Il ajoute également être fier aussi du programme Alternatif Suspension où des élèves suspendus de leur école se rendent quotidiennement au Carrefour pour faire des travaux et des ateliers adaptés pour la raison de leur suspension. Par exemple, si le jeune a des problèmes de gestion de la colère, son atelier portera sur son problème pour l’aider à retourner à l’école. Un programme de plus en plus en demande. Il travaille aussi sur un projet portant sur l’intimidation qui sera disponible plus tard et il a très hâte de le présenter. Ce projet est également une grande fierté. Pas de doute qu’il a encore plusieurs idées à apporter au Carrefour Jeunesse Emploi Arthabaska.

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1 avril 2019

Un dévouement inspirant

Les Prix Hommage Bénévolat-Québec existent pour souligner le dévouement de gens comme Nicolas Vandal. Ce jeune homme de 27 ans se fait un devoir de venir en aide à son prochain et de redonner espoir à des gens qui pourraient l’avoir perdu. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) a voulu en apprendre davantage sur lui. Victime d’intimidation au secondaire en raison de son bégaiement, sa difficulté à marcher et le fait que sa famille vivait de l’aide sociale, Nicolas Vandal a heureusement pu compter sur l’aide d’une professeure. Cette dernière a pu voir son potentiel puisque lors de son 5e secondaire, elle l’a invité à venir parler d’intimidation dans l’une de ses classes. Ce fut la piqûre, si bien qu’il arrive encore à Nicolas Vandal d’aller partager son histoire lorsqu’on lui demande. Cela allait marquer le début de son bénévolat. C’est finalement au CÉGEP de Granby que son implication a réellement pris son envol. Il est devenu ambassadeur du programme de sciences humaines et a fondé le premier Regroupement d’élèves de minorités sexuelles. « Je l’ai fondé un mois après avoir fait mon coming-out. Je m’étais taie tellement longtemps, ça m’a tellement brûlé à l’intérieur, c’était une délivrance, mais je ne connaissais pas tant de gens à l’école qui étaient de minorité sexuelle. J’ai donc créé un groupe d’entraide avec l’aide de la psychologue et cela a été très populaire. Ce regroupement existe encore au CÉGEP et j’en suis très fier. » Autre cause qui lui tient à cœur, ce sont les gens en fin de vie. Lui qui a accompagné sa sœur qui a succombé à un cancer, il s’implique beaucoup au niveau des soins palliatifs. « Souvent, les gens de l’extérieur ne voient pas les personnes malades comme des personnes à part entière. On les appelle les mourants, ils sont en fin de vie, mais ils sont encore en vie. Passer du temps avec eux, ça leur fait du bien. Ils m’apportent tellement plus que ce que je peux leur apporter. Ils n’ont plus rien à prouver, ils sont dans le moment présent. Il n’y a plus de superficialité. Ils m’ont beaucoup appris à vivre ici et maintenant. Ils m’ont appris à m’apaiser, à ne pas stresser pour des petits riens. » Présentement, M. Vandal fait son BAC en travail social et souhaite ensuite travailler auprès des personnes endeuillées et en fin de fin. Il fait aussi du bénévolat pour des lignes d’écoute pour les gens en deuil. « Pour moi, la mort n’a jamais été un sujet tabou, c’est plate de voir quelqu’un mourir, mais ça fait partie de la vie. Oui, parfois c’est difficile d’écouter les histoires des gens, mais je suis content, car je peux leur offrir une écoute. Quand j’étais en deuil de ma sœur, j’ai eu la chance d’avoir un fiancé très présent. Parfois, il ne disait rien, il ne faisait qu’écouter et c’était parfait. » Nicolas Vandal est un bel exemple que malgré les embûches de la vie, il est possible de se servir de son histoire pour inspirer d’autres personnes et leur donner espoir.

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1 avril 2019

Faciliter son intégration par le bénévolat

Pierre Tchakoua est un bel exemple d’intégration en Abitibi-Témiscamingue. Cette réussite, il la doit en partie au bénévolat. Lauréat de la région pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018, le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) se devait de vous présenter cet homme unique. M. Tchakoua a quitté le Cameroun pour le Québec en 2011. Il est venu faire son doctorat en génie électrique. Dès 2012, il s’est impliqué comme mentor auprès des Grandes Sœurs et Grands Frères de la région. « Le bénévolat a été la clé de mon intégration. Ça m’a ouvert toutes les portes. Ça m’a aidé à m’enraciner. Ça m’a aidé à développer un sentiment d’appartenance, à créer un réseau d’amis et de contacts. Comme immigrants, on est dépaysé, c’est donc important de s’impliquer dans un milieu. On est un maillon de la chaîne qui fait que les choses fonctionnent bien ensuite. Avec le bénévolat, c’est plus facile d’établir des liens rapidement, tout est fait dans le plaisir, les gens sont là pour aider et parce qu’ils le veulent, pas par obligation. C’est aussi une aide pour l’emploi. Le bénévolat permet d’apprendre à connaître tous les processus et voir comment ça fonctionne ici », confie M. Tchakoua. Depuis 2015, il est bénévole au service de la sécurité incendie et sécurité civile de la MRC de Rouyn-Noranda et il est également le président du Forum Jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue (FJAT). Une amie l’avait invité à assister à un des forums et il avait réellement été impressionné par les jeunes participants, leurs idées, leur fougue, leur intelligence et leur engagement. Il a donc voulu s’impliquer auprès d’eux au conseil d’administration du FJAT. Pierre Tchouka souhaite également donner l’exemple à ses deux enfants. D’ailleurs, ces derniers suivent leur père dans ses activités, lorsque c’est possible. Même dans les rencontres du conseil d’administration. « On a plein de raisons de ne pas être généreux et de ne pas s’impliquer, mais je veux montrer que c’est important pour faire avancer les choses. » D’ailleurs, pour pouvoir aider les gens à s’impliquer comme bénévole dans le Forum Jeunesse, M. Tchakoua a apporté un volet très familial au sein du conseil d’administration. « Le bénévolat ne doit pas être un fardeau. On peut avoir une activité pour les enfants pendant que les parents sont en réunion. Parfois, les enfants sont avec nous, s’ils font du bruit, ce n’est pas grave. Ça rend les choses dynamiques, ça montre la tolérance aussi. Il faut aider les familles si on souhaite que les gens s’impliquent. Le bénévolat se fait avec le cœur et dans le plaisir. Ça demande parfois de la patience, mais c’est bénéfique pour tout le monde. » Un bel exemple à suivre n’est-ce pas?

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1 avril 2019

Homme de cœur depuis plus de 40 ans

Pour certaines personnes, le bénévolat est une véritable vocation. Un besoin vital d’aider et de s’impliquer dans sa communauté et M. René R. Rivard fait partie de ces gens depuis plus de 40 ans. Pas étonnant, qu’on lui décerne un des Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018 pour la région de l’Estrie. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) souhaitait donc vous présenter cet homme rassembleur qui a le cœur sur la main. Dès l’âge de 17 ans, M. Rivard était déjà très impliqué dans la Corporation des loisirs d’Ascot Corner. « Mes parents ne restaient pas indifférents à la misère des gens. Ils étaient souvent ceux qui initiaient les mouvements pour aider les autres. On était 12 enfants. On n’était pas riche, mais on a manqué de rien. On était comme une mini société. Il fallait contribuer. Donc, c’était naturel pour moi de devenir bénévole », mentionne M. Rivard. Au fil des ans, René R. Rivard a été bénévole pour plusieurs événements (Carnaval, Fête Nationale…), en plus d’être impliqué à plusieurs autres niveaux (journal communautaire, personnes handicapées, gens défavorisés…). Une de ses grandes fiertés demeure toutefois son implication pour le tennis de table. Il a d’ailleurs fondé le club d’Ascot Corner avec quelques amis. À la fois président, administrateur, entraîneur, arbitre, il a mené des jeunes jusqu’à de grands championnats. « J’ai connu des gens formidables. C’est là qu’on réalise qu’on ne peut rien réaliser seul. C’est ensemble qu’on rend le monde meilleur. » Sa générosité a aussi permis à des jeunes défavorisés d’avoir accès au tennis de table et de participer à des compétitions. M. Rivard faisait tout ce qu’il pouvait pour rendre le sport accessible à tous. Tout cela en étant en plus conseiller municipal et en travaillant dans son entreprise Importations A. Rivard. « Ma vie est l’fun. Moi, je me cherche du temps, j’en manque toujours. Le bénévolat met de la couleur dans ma vie. On n’a qu’une vie à vivre et moi je veux en profiter au maximum. » Il est très honoré d’avoir été choisi pour les Prix Hommage Bénévolat Québec 2018. Par contre, sa plus grande récompense est de voir qu’il a pu jouer un rôle dans la vie de plusieurs personnes. Aujourd’hui, il n’est pas rare qu’il croise de jeunes adultes pour qui il a été non seulement un entraîneur, mais aussi un ami, un conseiller ou encore une oreille attentive il y a quelques années. « Je me dis que j’ai peut-être joué un petit rôle dans leur cheminement. Ils sont devenus de bonnes personnes. C’est agréable de voir qu’on a pu avoir un impact positif sur des gens. On doit essayer de laisser derrière nous un monde meilleur. Tant que je serai de ce monde, je vais en profiter au maximum. » À 60 ans, René R. Rivard entend poursuivre toutes ses activités tant qu’il le pourra. « Le bénévolat m’a fait grandir. J’ai reçu beaucoup plus que ce que j’ai pu donner. C’est parfois difficile de recruter de jeunes bénévoles. On vit dans une société de surconsommation. Les jeunes familles sont absorbées par ça, ils n’ont pas de temps. Je comprends ça. Mais à un moment, on se rend compte qu’on n’a pas besoin de deux voitures, ou de la grosse maison. Qu’on a besoin de temps. Je le dis, le bénévolat rend heureux. Donner aux autres, c’est de rendre le monde meilleur », conclut-il.

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1 avril 2019

Voyager grâce au bénévolat

Sarah Bruyninx étudie au doctorat en psychologie. Malgré ses 26 ans, la jeune femme est une bénévole hors pair, consacrant plus de 1000 heures par année à ses engagements locaux et internationaux. Elle vient de recevoir le Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018 pour la région de l’Estrie et le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) tenait à souligner son parcours déjà très impressionnant. Originaire de la France, Sarah Bruyninx était déjà habituée à venir en aide aux autres, c’était quelque chose de normal dans le village où elle a grandi. Lors de son arrivée en sol québécois avec sa famille, les premiers temps n’ont pas été faciles. C’est en recevant un panier de Noël qu’elle a compris à quel point l’entraide pouvait faire une réelle différence dans la vie des gens. « Ce panier m’a marqué, ça n’avait peut-être l’air de rien, mais ça nous a permis de passer un beau Noël. J’ai réalisé que le bénévolat avait un impact. Plus jeune, je le faisais sans me poser de question, juste parce que c’était normal de le faire. Mais de recevoir de l’aide d’autrui sans rien demander en retour, j’ai pu voir l’impact que cela avait. Donc, j’ai décidé de m’impliquer et de choisir ce que je voulais faire. Maintenant, c’est très difficile de m’arrêter, je suis très curieuse de nature, j’aime apprendre et découvrir des choses. Pour moi, c’est important de s’intéresser un peu à tout. » Ses études en psychologie lui servent également dans son bénévolat. De son propre aveu, cela l’aide à écouter, à travailler en équipe, mais surtout à bien comprendre ce que les gens veulent réellement. « Ce n’est pas tout le monde qui arrive à percevoir le bon message parfois, mes études m’aident beaucoup dans ce sens. La base de la psychologie c’est d’aider son prochain, donc le bénévolat est une suite logique. » Au Québec, la jeune femme est Vice-Présidente aux affaires internes du Forum de la relève étudiante pour la santé au Québec, Présidente de la Fédération interuniversitaire des doctorats en psychologie et conseillère du Club d’entrepreneurs étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières, pour ne nommer que ceux-là. Mais son engagement dépasse nos frontières. Elle est allée deux mois pour donner des cours de sexualité en Chine, elle a aidé à construire une maison pour un homme atteint de cancer en Belgique, elle a aidé sur une ferme à Cuba et enseigné l’anglais dans une famille au Mexique. Présentement, elle prépare un voyage humanitaire en Tanzanie pour septembre. « C’est l’fun de voyager par plaisir, mais si je peux le jumeler à du bénévolat pour aider les autres, alors j’en profite. Ce sont des expériences extrêmement enrichissantes. On découvre le pays avec les yeux des gens locaux et non avec les lunettes de touristes. » Avec les années, le bénévolat lui a permis de se surpasser et d’offrir le meilleur d’elle-même. Pas question pour elle de s’arrêter. « Je me suis toujours dit qu’un jour j’aimerais aider à changer le monde et ainsi, je le fais petit à petit », conclut Sarah Bruyninx.

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1 avril 2019

Donner sans compter

Les Prix Hommage Bénévolat-Québec 2018 ont reçu de nombreuses candidatures de gens dévoués, dont celle de Suzanne Beaulieu. Pour 2018, elle est l’une des récipiendaires de Montréal grâce à sa générosité sans borne. Elle consacre aujourd’hui entre 40 et 50 heures de bénévolat par semaine à l’organisme qu’elle a fondé. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) peut donc la citer en exemple. C’est en 1995 que Suzanne Beaulieu a fondé l’organisme La Gang à Rambrou qui offre des activités artistiques à des adultes ayant une déficience intellectuelle ou un spectre de l’autisme. Elle travaillait encore à ce moment. D’éducatrice spécialisée, elle est devenue en charge de programme de réadaptation sociale où il y avait des activités de loisirs intégrés. Malheureusement, son mandat a été d’abolir ce programme, car les loisirs n’étaient pas une nécessité. Mais les usagers y tenaient, donc avec un collègue, ils ont transformé le tout en activité de théâtre et c’est ainsi que La Gang à Rambrou a débuté. Mais depuis qu’elle a pris sa retraite en 2011, elle se consacre entièrement bénévolement à son organisme. Pour elle, les gens ayant une déficience intellectuelle ont besoin de support. Ils vivent de l’exclusion et cela ne faisait pas partie de ses valeurs, elle qui croit à l’inclusion sociale. « Je crois beaucoup au fait que si on s’adapte à eux, ils peuvent apprendre plein de choses, mais pas avec les méthodes traditionnelles. J’ai toujours cru en leur potentiel. Mais c’est de plus en plus administratif dans les établissements, on ne tient plus compte des besoins des clients. Quand j’ai pris ma retraite, je me suis dit que j’allais offrir quelque chose de plus utile. » La Gang à Rambrou a différents volets maintenant, dont un d’économie sociale où les gens apprennent à créer des costumes et des décors de théâtre. Elle aimerait éventuellement que l’organisme grandisse assez pour verser un salaire à la direction générale et ainsi permettre à des gens de prendre la relève. Elle voudrait plus se consacrer au volet créatif qu’elle aime tant. Heureusement, elle peut tout de même compter sur une belle équipe d’employés, mais aussi sur des bénévoles dévoués. « Nous sommes de plus en plus reconnus pour la qualité de nos services et de nos programmes. Il y a 80 personnes qui fréquentent l’organisme toutes les semaines, pour faire du théâtre, de la musique, des arts visuels ou l’intégration au travail. Je vois des résultats concrets sur les gens. Ils sont fiers d’appartenir au groupe, il y a moins de troubles de comportements. De voir mes gens évoluer, me rend vraiment fière. Certains sont même passés du côté professionnel. Je continue parce que je vois que ça fonctionne. Je suis témoin des résultats, sans cela, j’aurais abandonné. » À 63 ans, elle aimerait continuer longtemps de s’impliquer dans La Gang à Rambrou, mais comme mentionné plus haut, elle rêve de pouvoir déléguer la direction générale à un employé et de se concentrer sur les gens et la création. On lui souhaite!

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1 avril 2019

S’allier avec les jeunes

C’est pour aider les jeunes à se surpasser et à s’engager dans leur communauté qu’Ernest Edmond Jr a cofondé Les Ballons Intensifs. Depuis, chaque jour durant la saison estivale plus d’une trentaine de jeunes se réunissent dans chacun des arrondissements desservis pour s’entraîner au basketball. Un programme qui fait une grande différence dans la vie de jeunes souvent défavorisés. En 2009, son cousin Jimmy lui a demandé de l’entraîner au basketball ce qu’Ernest a accepté volontiers. Ils ont développé un programme et le bouche-à-oreille a fait son œuvre. Devant l’engouement, c’est en 2014 que Les Ballons intensifs ont été officiellement fondés comme organisme à but non lucratif. « Si Jimmy n’avait pas osé demander ce dont il avait besoin, on ne serait pas là aujourd’hui », indique Ernest Edmond Jr. Une tragédie dans la vie du cofondateur des Ballons Intensifs avait déjà déclenché son envie de s’impliquer dans sa communauté, soit l’assassinat d’un autre cousin. « Ce n’est pas un événement dont je parle beaucoup. On était du même quartier, il avait beaucoup de talents dans les sports, mais il n’avait pas de programme comme celui-ci. Il n’avait pas cette communauté qui valorise des choses comme ça. Il a malheureusement pris un autre chemin. Si Les Ballons intensifs peuvent aider ne serait-ce qu’un seul jeune à ne pas tomber dans ce genre de parcours, c’est déjà ça », confie M. Edmond. Toute l’année Les Ballons intensifs offrent un entraînement de basketball gratuit pour les jeunes. Présentement, c’est disponible à Pointe-aux-Trembles, Montréal-Nord et LaSalle, mais M. Edmond souhaite que le projet soit offert dans plusieurs autres endroits. Le programme ne se concentre pas seulement sur le sport. Les Ballons intensifs prônent l’engagement communautaire, ils font des sorties culturelles, vont parfois aider des organismes. Durant la période hivernale, ce n’est pas tous les jours, mais le groupe se rencontre pour bouger et demeure uni via les réseaux sociaux également. Les coachs sont majoritairement d’anciens jeunes ayant pris part au programme. On peut donc constater que Les Ballons Intensifs ont eu un impact majeur pour les jeunes participants. « Lorsque je reçois un remerciement venu de nulle part, même de personnes sur lesquelles tu ne pensais pas avoir eu un impact, mais qui te remercient pour ce que tu as fait pour eux, ça me motive à continuer. Ça justifie tout le temps passé avec ces jeunes et tous les efforts faits. On a eu des embûches, mais je dirais qu’il ne faut pas s’en faire avec ça. On ne doit pas se stresser avec des choses qu’on ne peut pas contrôler. Au départ, on voulait être dans les gymnases, mais ça n’a pas fonctionné, finalement être à l’extérieur c’est plus cool. Quand on nous a refusé des financements, on trouvait le moyen de s’arranger autrement. Les gens ont souvent de bonnes idées, mais arrêtent aux premières embûches. Ce n’est pas la fin du monde, il faut prendre le temps de respirer, donner le meilleur de soi et trouver une solution », mentionne Ernest. En valorisant l’engagement communautaire des jeunes, les fondateurs des Ballons Intensifs souhaitent que les jeunes qui participent trouvent normal de s’impliquer dans leur communauté et que celle-ci voie ses jeunes, non pas comme un problème, mais plutôt comme un atout. De plus, ces jeunes évoluent avec des modèles positifs, ils peuvent ensuite devenir des exemples à suivre pour d’autres. Petit à petit, c’est ce qui construit une société unie, positive et valorisante, et ça, Ernest Edmond Jr y croit fermement.

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1 avril 2019

Quand une petite idée devient un projet grandiose

Si vous demeurez dans le quartier Duvernay à Laval, vous connaissez sûrement Les petits gourmets dans ma cour, un événement rassembleur au profit de la Fondation du Dr Julien et du Centre de pédiatrie social de Laval. Bien aujourd’hui, le Réseau de l’action bénévole a choisi de vous présenter sa fondatrice et responsable de l’événement, Josée Lefebvre qui a obtenu un Prix Hommage Bénévolat Québec 2018 pour son œuvre. C’est en 2011 que Josée Lefebvre et sa famille ont ouvert les portes de leur cour arrière pour la toute première fois. Si l’événement n’était concentré qu’à leur cour à ce moment, Les petits gourmets dans ma cour ont grandement évolué prenant maintenant de l’ampleur jusque dans la rue adjacente de leur maison. Aujourd’hui, c’est 350 bénévoles qui mettent la main à la pâte dont 150 jeunes qui jouent les serveurs, les maîtres d’hôtels et aides-cuisiniers, entre autres, pour faire rouler trois restaurants extérieurs et cette année, il y avait également des mini restaurants kiosques également créés par des jeunes. Au moment d’écrire ces lignes, plus de 85 300$ avaient été amassés pour la dernière édition de 2018, dépassant donc leur objectif fixé à 80 000$. « Ma plus grande fierté c’est de voir les adultes faire de plus en plus confiance aux jeunes. Ils prennent conscience de la capacité des jeunes à faire leur travail et n’essaient plus de le faire à leur place. C’est quelque chose qu’on a dû inculquer. Aux petits gourmets, il n’y a pas d’âge, les jeunes osent parler aux adultes, ce qu’ils n’auraient peut-être pas fait autrement. On travaille tous pour un même projet », confie fièrement Josée Lefebvre. En route pour l’édition 2019 Bien que la huitième édition se soit déroulée en juillet 2018, on commence à penser à l’édition 2019 qui aura lieu le 6 juillet. Mme Lefebvre travaille près d’un an à organiser l’événement. Ce dernier a pris tellement d’ampleur que c’est une grande motivation pour Mme Lefebvre et sa famille. Leur souhait serait d’inspirer d’autres communautés à faire pareil. « Cela peut faire peur à certains, c’est aussi intrusif, mais c’est un beau défi. Nous sommes devenus LA maison du quartier. C’est un projet dont les gens se souviennent. Cela a changé la dynamique de notre famille et celle du quartier. À la troisième année, il y a eu beaucoup de pluie le matin, on croyait avoir travaillé pendant des mois pour rien. On pensait que personne ne viendrait, mais non, à 17h, tout le monde est arrivé. Ça, c’est une communauté qui se tient », ajoute Mme Lefebvre toujours très émue lorsqu’elle se remémore se souvenir. Les petits gourmets ont commencé à inspirer d’autres projets puisque depuis 2015, deux enseignantes font Les petits gourmets dans ma classe où des jeunes cuisinent et livrent des repas à des familles défavorisées. Mme Lefebvre leur apporte son soutien évidemment et est très fière de voir que les valeurs de son projet se transmettent d’une autre façon. « L’an dernier, ils ont eu un financement de Desjardins ce qui leur a permis de faire des épiceries pour des familles et ce sont les jeunes qui les ont faits. On souhaitait qu’il y ait un apprentissage pour les jeunes à travers Les petits gourmets dans ma cour et eux font pareil dans la classe Le projet se propage », conclut Josée Lefebvre. Donc, soyez au rendez-vous l’an prochain! Pour plus d’Informations, consultez le site Web.

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1 avril 2019

Pour le bonheur des aînés

Le bien-être de nos aînés est un enjeu de société. Dans les résidences, nombreux sont ceux qui souffrent de solitude. Dans leurs cas, les bénévoles deviennent des alliés plus que précieux. Le Réseau de l’action bénévole du Québec a donc voulu rencontrer trois de ces bénévoles dévoués. Monique Bélanger, Olivier Dugas et Fleurette Doran sont trois bénévoles de la Résidence Berthiaume–Du Tremblay qui fait notamment partie de la Fondation du même nom. La Fondation a été créée en 1961 par Angélina Berthiaume-Du Tremblay et a débuté ses activités en 1967 afin de répondre aux différents besoins des aînés de l’époque. Aujourd’hui encore, la Fondation offre des services aux personnes âgées en plus de trouver des solutions originales et collectives pour accompagner le milieu communautaire des aînés. Ceci, toujours avec des valeurs d’inclusion, de respect, d’innovation et de partenariat. Monique Bélanger est une des bénévoles depuis 11 ans. À 65 ans, cette épicurienne a choisi de faire des visites amicales aux résidents ce qui est fortement apprécié. « J’ai été hospitalisée un long moment et je trouvais que j’étais enfermée dans ma chambre. Lorsque les bénévoles venaient me voir, c’était plus intéressant. J’ai aussi accompagné mes parents, j’ai vu la solitude des personnes en hébergement et j’ai choisi de faire quelque chose, ne serait-ce que des visites », confie Mme Bélanger. Lors de ses visites, Mme Bélanger aime surtout sortir les résidents à l’extérieur pour leur permettre de prendre l’air et voir autre chose que les quatre murs de leur chambre. « Je me considère privilégiée, donc c’est de redonner au suivant. C’est la moindre des choses. Quand on cesse de travailler, c’est bon aussi de garder un agenda et de ne pas rester à la maison, mais égoïstement ça me fait du bien, ça me rend heureuse. J’ai des ailes quand je ressors d’ici. C’est gratifiant. » Le plus difficile pour cette femme engagée c’est lorsqu’il y a un décès chez les résidents. « On s’attache, alors c’est difficile. Quand il y a une perte, on essaie d’aller vers les autres, de leur donner de l’amour et d’en recevoir, c’est la meilleure façon de surmonter une perte. » Aider son prochain Fleurette Doran a également un attachement particulier à la Résidence Berthiaume-Du Tremblay puisque ses parents y ont habité. Elle s’est inscrite comme bénévole il y a plus de 30 ans, alors qu’elle a constaté qu’il y avait un réel besoin. La majorité du temps, elle aide les résidents à manger lors des repas. « J’avais du temps libre, j’étais à la maison, alors j’ai décidé de m’impliquer. Parfois, il faut les motiver à manger, certains, ne veulent pas ou ont plus de difficultés. Ici, on est bien accueilli, on est bienvenue comme bénévole, on est utile et apprécié. C’est une belle motivation pour moi », dit-elle. De son côté, Olivier Dugas a commencé à s’impliquer bénévolement à la Résidence il y a environ 10 ans. À ce moment, il était au chômage et cherchait une façon de s’occuper. Lui qui est horticulteur au cimetière Notre-Dame des neiges, offre aussi de son temps à la Résidence Berthiaume-Du Tremblay au niveau de la physiothérapie. Il aide les résidents à bouger pour améliorer leur souplesse et leur mobilité à travers diverses activités. « Le bénévolat nous apporte beaucoup. C’est très valorisant. Il y a toujours des besoins, et on ne sait jamais lorsqu’on l’on se retrouvera seul. Donner aux gens c’est aussi recevoir en retour plus tard. » Un moment marquant pour M. Dugas a été vécu avec un des résidents qui souffraient de solitude et était souvent très triste. « Une bénévole est arrivée avec un chien, dès qu’il l’a vu, le monsieur est devenu très souriant, c’était comme s’il voyait son chien. Moi-même j’étais ému de le voir aussi heureux. Ça changeait de tous les jours qui avaient précédé. » Nos trois bénévoles s’entendent tous pour recommander aux gens de s’impliquer bénévolement, car ils en ressortiront grandis et enrichis. Nous le disons souvent, le bénévolat rend heureux, ces trois personnes en sont une belle preuve.

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1 avril 2019

Une octogénaire infatigable

Sur le site internet de la Société d’horticulture et d’écologie Tournenvert, Micheline Richer (présidente) est surnommée « l’Infatigable ». Un qualificatif qui lui va très bien puisque malgré ses 80 ans, elle a encore des projets plein la tête et ne manque pas d’énergie. Son travail a notamment été récompensé cette année aux Prix Hommage Bénévolat-Québec, il était donc normal que le Réseau de l’action bénévole du Québec s’intéresse à son histoire. Micheline Richer est devenue présidente du conseil d’administration de la Société d’horticulture et d’écologie Tournenvert il y a plus de 20 ans. À l’époque, elle souhaitait seulement s’inscrire à un concours de jardins. « Ils cherchaient des gens pour s’impliquer. Finalement, de fil en aiguille, je ne me suis pas inscrite au concours, mais je suis devenue présidente. J’ai passé le flambeau à un monsieur pendant un an, mais il n’aimait pas ça, donc j’ai repris la présidence. Tant que je pourrai le faire, je ne les laisserai pas tomber. Quand on construit quelque chose, on n’a pas envie de voir tous ses efforts s’écrouler parce que personne ne souhaite reprendre le flambeau. Moi, la continuité c’est important et je vais jusqu’au bout des choses. Mais je cherche une relève », mentionne-t-elle. Une vraie passionnée Mme Richer a toujours été passionnée par les jardins. Un amour qui lui vient de sa grand-mère qui l’a élevée. Elle est également issue du monde des arts et pour elle, comme les arts, les jardins représentent la beauté et la créativité. Pour elle, il n’y a rien de plus beau qu’une fleur. Du plus loin qu’elle se souvienne, Micheline Richer a toujours fait du bénévolat. Elle croit beaucoup aux valeurs communautaires et à l’entraide. « Le bénévolat c’est le partage. Ça m’émeut toujours de voir que des gens s’impliquent. Ils sont inspirants. Ensemble, on peut faire de belles choses. » Auparavant, Tournenvert offrait surtout des conférences, mais pour Mme Richer, ce n’était pas assez stimulant. Étant une femme d’action, elle a mis sur pied de nombreux projets. Récemment, ils ont également reçu le prix Yves-Chantal de la Fondation René Paquet pour l’horticulture et l’écologie qui souligne chaque année l’excellence des projets d’horticulture pour les jeunes. Parmi les projets qui existent maintenant à la Société Tournenvert, il y a Un enfant, un arbre, mes racines, un jardin où chaque année il y a une plantation d’arbres pour les nouveau-nés et la remise d’un arbre aux familles. Il y a le Potager des Petits Semeurs, où les enfants du camp de jour explorent les bonheurs d’avoir un potager. Les jeunes sont aussi sollicités pour les corvées de jardinage annuelles au Centre d’Hébergement des Hauteurs de Sainte-Adèle pour entretenir le jardin Un paysage en héritage qui a été créé par Tournenvert et qui fait l’envie de nombreux CHSL. Des visites de jardins et plus encore. « J’ai encore plein de projets, malheureusement moi c’est le temps qui va me manquer », confie Mme Richer. Elle qui à 40 ans s’était retrouvée sans emploi et sans conjoint et avait décidé de créer son agence immobilière, avoue que le bénévolat lui a aussi permis de faire de bonnes affaires. Les clients la trouvaient inspirante. Aujourd’hui, même si son conjoint peut avoir du mal à la suivre, elle n’a pas l’intention de s’arrêter de sitôt. « Je lui dis que si je ne fais pas tout cela, je vais être moins heureuse, je vais toujours demander pour qu’on fasse des choses ensemble. Lui est devant son écran, alors que moi je fais mes choses. Il est tranquille », rigole-t-elle. En attendant de céder le flambeau à quelqu’un qui sera aussi passionné, elle se fait un plaisir de partager sa passion à travers ses activités et son travail de présidente de la Société d’horticulture et d’écologie Tournenvert. « Le succès des projets est gratifiant. Les amitiés que l’on développe aussi. Les bénévoles sont des gens généreux, on a vraiment une belle synergie. Ça me pousse à continuer. Ça nous fait oublier qu’on vieillit, ça nous garde actifs et en santé », conclut-elle.

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1 avril 2019

Bénévole de génération en génération

Il y a quatre ans, Dave Ferguson a fondé le Club de boxe de la Péninsule à Gaspé. Le tout bénévolement, préférant conserver les profits pour permettre aux jeunes de faire des compétitions sans devoir débourser le moindre sou. Son projet a donc retenu l’attention des Prix Hommage Bénévolat-Québec qui lui a décerné le prix Claude-Masson pour les jeunes bénévoles dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Le jeune homme de 27 ans s’est confié au Réseau de l’Action bénévole du Québec (RABQ). Le bénévolat fait partie de l’ADN de Dave Ferguson, ses parents sont pompiers volontaires et c’est une tradition dans la famille. Lui-même est pompier volontaire à Gaspé. Mais c’est avec la boxe qu’il a retrouvé la forme et qu’il a ensuite voulu fonder le club de boxe. « Je pesais près de 430 livres et j’en ai perdu plus de 200 avec la boxe. Je voulais continuer à garder la forme, mais aussi redonner aux autres, me servir du sport qui m’avait sauvé pour partager mon expérience et il y avait une demande. » Rapidement, les gens se sont inscrits au club et 4 ans plus tard, on y compte annuellement 110 membres. Le Club de la Péninsule qu’il a fondé avec des amis, il voulait le faire bénévolement pour que l’argent puisse servir à payer non seulement l’équipement, mais aussi les frais de déplacements, de nourriture et de logement lorsque les jeunes participent à des compétitions. « Je voulais leur faire vivre une expérience, pas faire de l’argent. Je me suis toujours dis que si je pouvais aider même juste une personne c’était déjà un accomplissement, mais là je ne peux même pas compter les personnes qui m’ont dit que je les avais aidées. Certaines personnes sont là depuis les débuts du club. Certains jeunes ont probablement évité le mauvais chemin même. On les voit, ils veulent se dépasser, donc ils se prennent en main. C’est ce qui me motive à continuer, j’en suis fier », mentionne Dave. Le plus difficile, c’est de trouver le financement, surtout en région où les sources sont moins grandes. De plus, les gens sont très sollicités. « C’est vraiment notre plus grande difficulté. Mais heureusement, à Gaspé c’est une communauté qui est tissée serrée. C’est ancré dans chaque personne l’importance d’aider son prochain. » Pour les personnes qui hésiteraient à faire du bénévolat, comme Dave Ferguson le dit si bien, « personne n’est devenu pauvre en donnant de son temps. Je ne serais même pas l’ombre de la personne que je suis aujourd’hui sans le bénévolat. C’est une richesse sociale, une fierté qu’on ne peut pas retrouver ailleurs. »

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1 avril 2019

Une survivante qui se dévoue pour les autres

S’il y avait un nom à côté du mot « Résilience » dans le dictionnaire, le nom de France Mailhot y apparaîtrait sûrement. Présentement en rémission de son quatrième cancer du sein, Mme Mailhot continue de se consacrer à son Pavillon de la rose. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) s’est entretenu avec cette femme de cœur qui vient de recevoir le prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région du Nord-du-Québec. C’est après avoir surmonté son premier cancer du sein en 2005, que Mme Mailhot a décidé de fonder le Pavillon de la rose pour venir en aide aux gens atteints de cancer et leurs proches de sa région. « Je me suis dit que dès que j’irais mieux, j’allais fonder mon organisme pour aider. J’ai toujours aimé aider les autres, le bénévolat c’est naturel dans ma vie. Dans le temps, je voyais ma mère et ma marraine aider les autres quand elles le pouvaient. C’est une valeur qu’elles m’ont transmise », confie Mme Mailhot. Son bénévolat, elle l’a débuté lorsque ses trois garçons jouaient au hockey. Elle s’est alors impliquée dans le hockey mineur, de belles années de sa vie dit-elle. Elle est aussi proche aidante pour son frère. Mais le Pavillon de la rose occupe maintenant presque tout son temps. Présentement en rémission de son quatrième cancer, elle mentionne que sans son bénévolat, elle ne serait plus de ce monde. « Ça me rend heureuse d’aider les autres. C’est dur à croire, mais ça me donne de l’énergie. Mon médecin m’a dit que c’est mon association qui m’a sauvée. Moi j’étais à un cancer de stade 4 avec métastases. C’est gros, mais ils ne m’auront pas. Mais je connais mes limites, quand je suis fatiguée, je ne vais pas au bureau. Avant j’y allais toute la journée, mais maintenant j’essaie d’y aller seulement en après-midi, je dis bien j’essaie », dit-elle en riant. À 66 ans, elle dit avoir de la difficulté à ralentir, mais doit réaliser qu’elle n’a plus la même énergie. Sachez que Mme Mailhot est aussi une petite cachetière, en fait, elle a mis six mois avant de parler de son projet du Pavillon de la rose à son mari. Avec une collègue, elle a donc travaillé fort dans l’ombre pendant six mois. « Après six mois, je n’ai pas eu le choix de lui en parler. Il trouvait que je m’embarquais dans quelque chose de gros. J’étais sa secrétaire pour sa compagnie de camionnage et j’ai diminué mes heures. Je disais que les enfants étaient partis de la maison, que j’avais du temps. Il me dit toujours de faire attention à moi. Moi je n’ai pas de limite, j’ai de la misère à m’arrêter. Si je reste chez moi, je suis malheureuse et je vais continuer d’être malade. » Le plus grand moment vécu par Mme Mailhot a été la journée d’ouverture du Pavillon de la rose. C’était la consécration de plusieurs mois de travail. Aujourd’hui, elle peut compter sur deux employées dévouées pour mener à bien le roulement du Pavillon. Par contre, elle a dû laisser de côté son bénévolat au comité d’accueil de la ville de Lebel-sur-Quévillon. Mais elle en garde d’excellents souvenirs. Malgré la maladie qui l’a frappée, Mme Mailhot affirme que la vie est belle et qu’elle est bien entourée. La porte de son bureau est toujours ouverte pour les gens qui ont besoin d’une oreille attentive ou d’un appui.

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1 avril 2019

Un modèle à suivre

Il est rassurant de voir que plusieurs jeunes s’intéressent au bénévolat. C’est le cas de Steven Waters à Gatineau qui, du haut de ses 15 ans, s’implique dans sa communauté principalement pour rendre les gens heureux. Pas étonnant que les Prix Hommage Bénévolat-Québec aient choisi sa candidature pour la région de l’Outaouais pour lui décerner le prix Claude-Masson dans la catégorie Jeune bénévole. Le jeune homme s’est confié au Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ). Steven Waters a d’abord commencé son bénévolat en participant à un emballage dans une épicerie pour la maison Adojeune. Voyant que la maison cherchait des bénévoles, le jeune homme s’est alors inscrit et rapidement il y a pris goût. Aider est devenu sa principale motivation et c’est ce qui ressort aussi dans son dossier de candidature pour les Prix Hommage Bénévolat-Québec. « Je veux juste aider les gens. Quand je leur apporte mon aide, les gens sont heureux et ça me rend heureux. J’ai appris que c’était important. Ça me donne aussi de l’énergie pour continuer », dit-il. À la maison Adojeune, l’aide de Steven Waters est plus qu’apprécié, pour l’équipe il est devenu un modèle à suivre pour les autres jeunes. Son aide permet d’alléger le travail des animateurs. Il collabore au bon fonctionnement de toutes les activités autant quotidiennes que les activités spéciales organisées par Adojeune. Mais il ne se contente pas seulement de la maison des jeunes, Steven a étendu son bénévolat également au club optimiste de Touraine, où il fait de l’animation pour les activités jeunesse, il plante également des arbres avec l’organisme C-Vert pour ne nommer que ces quelques implications. Il aime aussi être bénévole pour les fêtes de quartier. « J’aime vraiment ça, c’est festif, tout le monde est heureux d’être là. Je le fais chaque année depuis 3 ans et je veux vraiment continuer. » Son enthousiasme envers le bénévolat est si contagieux, qu’il a incité ses parents à en faire un peu. « Au début je ne savais pas dans quoi je m’embarquais, mais maintenant j’aime tout essayer, ça me donne de l’expérience et je suis content. » Il avoue qu’il aimerait peut-être travailler dans une maison des jeunes plus tard, ou comme éducateur spécialisé, mais sans doute que ce sera lié au travail social. Le bénévolat va probablement influencer son choix de carrière.

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1 avril 2019

Plus de 40 ans de bénévolat

Depuis plus de 40 ans, Marc-André Rioux s’implique dans sa communauté. C’est sa candidature que le jury des prix Hommage Bénévolat-Québec a retenue pour lui rendre hommage cette année dans la région de Chaudière-Appalaches et le RABQ a choisi de dresser son portrait. En 1977, Marc-André Rioux a joint les Chevaliers de Colomb et c’est avec l’organisation qu’il a commencé à s’impliquer un peu partout dans sa communauté. La liste de comités dans lesquels il s’est impliqué au fil des ans est assez impressionnante. Comité du conseil de revitalisation de la salle communautaire de St-Roch-des-Aulnaies, Président du comité consultatif de la culture et du patrimoine, comité de la famille et représentant municipal au comité de la bibliothèque municipale, comité organisateur des fêtes du 350e de St-Roch-des-Aulnaies, comité d’école et plus encore. Ses plus belles années, il affirme les avoir vécues au comité consultatif de la culture et du patrimoine. « Mes plus agréables expériences ont été à ce comité. On était une belle équipe et on a fait avancer les choses pour la fierté de notre patrimoine dans notre ville », dit-il. Sa profession d’enseignant lui a aussi servi pour animer diverses activités. Comme il avait une aisance à parler devant un groupe de gens, c’est lui qui était choisi lorsque l’on avait besoin d’un animateur notamment pour des rencontres préparatoires pour les couples qui allaient faire baptiser leur enfant. À sa retraite, il n’était pas question d’arrêter son bénévolat, bien au contraire, il a appris l’espagnol et avec sa femme, ils ont effectué quelques voyages humanitaires. « Nous sommes allés en Bolivie trois mois pour travailler dans un foyer de personnes âgées. Nous sommes allés un mois au Guatemala pour construire des classes dans un orphelinat et un mois aussi en République Dominicaine pour revamper la cuisine d’un lieu de prière. Ce sont de très belles expériences. Ça nous ouvre sur le monde. On constate que l’on peut très bien vivre même quand ce n’est pas dans le luxe. » Pour ceux qui hésiteraient à devenir bénévoles, M. Rioux dit seulement d’au moins essayer. Pour lui, pas besoin de grands discours pour inciter les gens à s’impliquer, seulement prêcher par l’exemple et il entend le donner encore un bon moment.

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1 avril 2019

Redonner de ce qu’il a reçu

André Lévesque est bénévole depuis de nombreuses années, comme il le dit, c’est comme redonner de ce qu’il a reçu dans sa vie. Les Prix Hommage Bénévolat-Québec lui ont remis une récompense cette année pour son engagement pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Le RABQ s’est donc entretenu avec lui pour qu’il nous raconte son parcours. M. Lévesque a été enseignant au secondaire et représentant syndical, durant sa carrière il donnait déjà de son temps à différentes œuvres dans sa localité. Il a notamment collaboré à la mise sur pied de la coopérative alimentaire en 1974 et a été membre du conseil d’administration de la coopérative funéraire de l’Abitibi. Lorsqu’il a pris sa retraite il y a 15 ans, il a décidé de s’engager un peu plus localement dans sa communauté. Depuis 15 ans donc, il est le Président de l’Îlot d’or, une résidence pour personnes retraitées de Senneterre. « Au début, j’y suis allé, car un confrère m’avait dit qu’il y avait un poste de libre au CA. C’est un petit milieu ici, tout le monde connait tout le monde, donc j’ai accepté, par contre, ils m’ont réservé une surprise, ce n’était pas pour être simplement administrateur. Ils m’ont élu Président et j’y suis depuis 15 ans », raconte-t-il. Il y a 10 ans, il contribuait à la construction d’une résidence de 16 logements pour personnes âgées autonomes et en 2018, tout juste avant les Fêtes au mois de décembre, ils ont inauguré un autre bâtiment de 32 logements cette fois. Dans son dossier de candidature, on peut lire que M. Lévesque dépasse amplement ses tâches de Président puisqu’il est aussi parfois le concierge, un réparateur de robinet ou encore une pomme de douche, il n’hésite pas à mettre la main à la pâte. Pour lui, le bénévolat c’est de redonner ce qu’il a reçu de la société. « Même quand j’étais étudiant, je me suis rapidement rendu compte que c’était un bel enrichissement. Une belle façon d’être en contact avec les gens, d’aider les plus démunis. Je dirais que depuis ma retraite, cela a redonné un sens à ma vie, je me sens utile. Je fais des choses que j’aime et je peux partager mon expérience. Je dirais aux gens de faire du bénévolat qu’ils aiment, il ne faut pas se sentir obligé. On en retire une grande satisfaction, on peut voir que cela a une portée positive. »

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1 avril 2019

Mettre l’entraide au cœur de sa vie

L’environnement et la pauvreté sont deux causes qui tiennent à cœur à Audrey Desmarais. Contre le gaspillage, elle prône plutôt l’entraide, les échanges et la débrouillardise. C’est sa candidature qui a été retenue cette année pour le Prix Claude-Masson qui souligne l’implication des bénévoles de moins de 35 ans dans le cadre des Prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région de la Montérégie. Le RABQ lève le voile sur cette jeune femme inspirante. Enfant, Audrey Desmarais suivait sa mère dans son bénévolat. Elle s’est donc toujours impliquée naturellement, ce sont seulement les causes qui ont changé au fil des ans. Après s’être notamment impliquée pour la Société canadienne du cancer, pour l’estime de soi, pour le regroupement d’étudiants de minorités sexuelles au CÉGEP de Granby, elle a fondé en 2016 le groupe La Cellule. Ce groupe a pour but de réduire la consommation et créer un réseau d’entraide. Il favorise le partage d’informations et de ressources pour les gens de la Haute-Yamaska. Adepte de la simplicité volontaire, elle se disait qu’elle ne devait pas être la seule. Le succès a été présent dès le départ. « On veut aider les personnes qui en ont besoin, mais on a aussi des ateliers. Une personne qui a de l’expérience en couture par exemple vient partager ses connaissances et ensuite elle peut suivre un atelier d’une autre personne. On préfère faire des échanges. On le sait, des ateliers du genre il y en a beaucoup, mais parfois c’est dispendieux. Là c’est un partage, toujours dans le but de moins acheter et de rendre le tout très accessible à tous », explique Audrey. Étudiante au baccalauréat en travail social, son bénévolat a influencé son choix de carrière. Pour elle, c’est une belle continuité. « C’est un milieu où je peux m’épanouir. Mon bénévolat m’apporte beaucoup, j’apprends. Ça m’a permis de développer mon leadership, de développer ma capacité à travailler avec différentes personnes. On a aussi un sentiment d’appartenance de faire partie d’un groupe d’entraide. Dès qu’on entend que quelqu’un a besoin d’aide dans le coin, on n’hésite pas à contribuer. Je suis fière que ce groupe continue. » La Cellule organise également une collecte de vêtements destinés aux sans-abris. Ils laissent un peu de vêtements à un organisme local, mais se rendent aussi dans les rues du Centre-ville de Montréal pour faire la distribution aux personnes qui en ont besoin. Audrey Desmarais se rappelle la première fois qu’ils ont fait cette distribution de vêtements aux itinérants de Montréal. Les bénévoles souhaitaient avoir un contact direct et voir les réactions. « Ça me touche encore d’en parler. On avait aussi des trucs à manger et à boire. On a fait des heureux. Ils étaient encore plus touchés de voir qu’on était que de simples citoyens qui avaient amassé cela pour eux et qu’on n’était pas un organisme. Ils étaient vraiment surpris. On a eu beaucoup d’émotion cette journée-là. » De plus, chaque année, Audrey tente de sensibiliser son entourage à la surconsommation en les invitant à participer à un calendrier de l’avent inversé. Entre le 1er et le 24 décembre, au lieu d’avoir un traditionnel chocolat de calendrier, les gens sont invités à se départir d’un objet par jour. On souhaite ainsi remplir un panier de denrée non périssable et de choses qui peuvent servir et ainsi offrir le panier à une autre personne. Un bel exemple, encore une fois, d’échange et d’entraide.

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1 avril 2019

Permettre à tous les jeunes de faire du sport

Cynthia Gagnon est une bénévole qui ne compte pas ses heures d’implication. Lorsqu’elle s’engage, elle fonce corps et âme. C’est elle qui a reçu le Prix Claude-Masson qui récompense les jeunes bénévoles de moins de 35 ans lors des prix Hommage Bénévolat-Québec pour la Côte-Nord. Le RABQ a voulu en connaître davantage sur elle. C’est lorsque son fils a commencé à jouer au hockey à 3 ans que Cynthia Gagnon a commencé à faire du bénévolat pour le hockey mineur à Forestville. Même si elle a voulu ralentir le rythme dernièrement, elle a du mal à laisser cette implication et de leur côté, les gens du hockey mineur font tout pour la garder avec eux. C’est ce qui arrive lorsqu’on aime un bénévole et que ce dernier se dévoue avec cœur. Soucieuse de donner l’accès aux sports pour tous les enfants, même les plus démunis, elle a alors fondé Sport Espoir dans la région. « On ne se le cachera pas, Forestville est un milieu défavorisé. De voir des enfants qui ne pouvaient pas jouer au hockey, faire du patin ou de la gymnastique parce que les parents ne pouvaient même pas payer l’inscription, ça n’avait pas de sens. Je trouvais que c’était une belle cause, car on le sait, les enfants qui s’investissent dans quelque chose, ont moins l’idée de prendre une mauvaise route. Ça me tenait à cœur. Donc, avec une petite équipe on parvient à amasser des fonds, notamment avec notre tournoi, pour aider des jeunes de notre localité. C’est simple, les parents nous écrivent, on demande leur rapport d’impôts, mais souvent la lettre suffit. On est déjà sorti de notre territoire pour aider un jeune qui jouait au hockey et que tout à coup, ses parents n’avaient plus les moyens. On a décidé de l’aider pareil », raconte Cynthia Gagnon. De plus, elle a aussi joint un groupe pour fonder le Festival de la famille. Elle est devenue membre du CA a et participé à diverses activités de collectes de fonds également. « Mon beau-frère de l’époque et une cousine disaient que ce serait l’fun que ça bouge à Forestville. Alors on a commencé le Festival, mais j’ai dû faire le choix déchirant de quitter. J’ai trois enfants et j’ai dû ralentir un peu mon bénévolat pour passer du temps avec ma famille aussi. Mais pour le 375e, ils m’ont demandé d’être bénévole. » Le bénévolat a permis à Cynthia de voir les choses autrement. « Ça m’a apporté une autre vision des choses. Avant, j’étais de ceux qui critiquaient, mais maintenant, j’ai dû me mettre des barrières, car je suis hyper sensible et un commentaire négatif pouvait vraiment m’affecter. Maintenant, je me dis qu’il y aura toujours des mécontents. Souvent, ceux qui critiquent ne s’impliquent même pas. Moi je suis quelqu’un qui aime donner, mais qui n’aime pas recevoir. Je ne compte pas mes heures. Je me donne à fond dans les projets. Voir que ça rend les gens heureux, que ça bouge dans ma ville, c’est ça ma paie. »

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1 avril 2019

Un bénévole miracle

À sa naissance, les médecins avaient dit aux parents de Richard Marchand qu’il ne marcherait pas, ne parlerait pas et ne survivrait pas 10 ans. Trisomique, il avait également deux malformations cardiaques. 41 ans plus tard, il est un bénévole des plus impliqués chez Opération Enfant Soleil et vient d’être honoré aux prix Hommage Bénévolat-Québec. Sa mère, Claudine Marchand, a raconté son histoire inspirante au RABQ. C’est à l’âge de 22 ans que Richard Marchand a voulu s’impliquer pour la cause des enfants malades. « Il m’a dit qu’après avoir été lui-même malade, c’était à son tour de redonner. Il m’a demandé de l’aider. La première année, il a amassé 2000 $ pour Opération Enfant Soleil, après 5000 $ et il a fini par attirer l’attention des journalistes locaux à Repentigny et il continu de s’impliquer. Il dit qu’il va arrêter seulement lorsqu’il va mourir », confie Mme Marchand. Richard Marchand récolte les dons dans son entourage, sa communauté et partout où il le peut. Il fabrique également des bracelets de perles qu’il vend dans divers commerces qui eux n’hésitent pas à l’accueillir dans leurs locaux afin qu’il puisse vendre ses créations. De plus, il a également un tournoi de golf en Floride chaque année. « Ce sont des Québécois qui s’impliquent et l’appuient. Il y a 120 joueurs et ils viennent tous voir Richard. Il est tellement attachant. Cette année, le tournoi a récolté 53 000$. » En 19 ans, Richard Marchand a remis à ce jour plus de 700 000$ à Opération Enfant Soleil et cette année, un beau gros chèque sera de nouveau remis. « Richard est tellement bien entouré, les gens le supportent beaucoup et il est très reconnaissant. Richard est un exemple de courage, de détermination. Il est un exemple à suivre dans tout. C’est incroyable qu’il soit rendu là alors qu’on nous avait dit qu’il ne ferait rien et ne vivrait pas longtemps. » Le Prix Hommage Bénévolat-Québec s’ajoute à une liste de récompenses déjà impressionnante, dont la médaille de la Gouverneure générale. Claudine Marchand a dû se battre pour son fils, dès le départ, alors qu’elle et son mari avaient choisi de lui donner une chance et de le prendre à la maison alors que tous leur donnaient un pronostic défavorable. « Richard est un cadeau. Je me suis tellement battue, je voulais qu’il soit inclus dans la société, donc je me suis battue pour qu’il puisse aller à l’école. Il a eu 30 chirurgies, j’ai toujours été là. Je suis fière de tous mes enfants, mais Richard a eu plus besoin de moi, mais jamais il n’a été un fardeau, jamais. Il y a deux ans, je me suis fait opérer et il m’a dit : « Je sais que tu vieillis maman, mais pour te garder plus longtemps qu’est-ce que je peux faire pour t’aider? » « C’est incroyable qu’un enfant dise ça », mentionne Mme Marchand. Selon les dires de sa mère, le bénévolat a permis à Richard de développer encore plus son autonomie et sa sociabilité. Il n’hésite jamais à aller se présenter aux gens. « Tout le monde devrait avoir un Richard dans leur vie. Tout le monde l’aime, il est attachant. » Des gens ont suggéré à Mme Marchand d’écrire un livre sur leur histoire, question d’inspirer d’autres parents. Avouons que ce serait une très bonne idée!

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1 avril 2019

Un jeune homme remarquable

Chaque année dans le cadre des prix Hommage Bénévolat-Québec, on souligne aussi l’engagement des jeunes de moins de 35 ans avec le prix Claude-Masson. Des jeunes exemplaires qui démontrent bien que certaines personnes qui les croient paresseux ont tort. Si vous en doutez encore, le RABQ a décidé de vous partager une histoire des plus inspirantes. Celle du jeune récipiendaire du prix pour la région de la Capitale Nationale : Jérémy Plourde. Jérémy n’a que 17 ans et pourtant son bénévolat a de quoi donner des complexes à plusieurs. Doté d’une désarmante maturité, le jeune homme pourrait pourtant s’apitoyer sur son sort, mais il n’en est rien. Atteint d’une maladie neuromusculaire et d’un déficit immunitaire, ce jeune homme refuse de faire pitié et veut plutôt aider les autres jeunes comme lui. Le tout a commencé alors qu’il n’avait que 5 ans. « Je sortais de l’hôpital avec un ami. On avait fait l’envolée du Père Noël et les gens de l’organisme Rêves d’enfants avaient dit à mon ami que dès qu’ils auraient les fonds, il était le prochain sur la liste pour réaliser son rêve. Il voulait aller à Walt Disney World. J’ai demandé combien cela coûtait? Ils m’ont dit environ 2000 $. Je voulais qu’il ait son rêve, alors j’ai fait du porte-à-porte, j’ai ramassé des canettes et j’ai remis l’argent », raconte Jérémy. Ensuite, il a réussi à amasser 5000 $ afin d’avoir une console de jeu Wii toute équipée pour la salle d’attente de l’hôpital. Puis, il a amassé 10 000 $ pour acheter des iPad afin de sortir de l’isolement les enfants malades hospitalisés qui ne pouvaient pas sortir pour leur permettre de communiquer avec leurs amis. Ce programme a d’abord été à l’essai et est maintenant répandu à travers le Canada. Par la suite, Opération Enfant Soleil l’a approché pour devenir ambassadeur. Après s’être renseigné pour savoir s’il pouvait faire des collectes de fonds, il a annoncé qu’ils leur remettraient 30 000 $. Nous étions alors en 2017. Finalement, en 25 semaines, il a récolté l’impressionnante somme de 65 000 $. L’an dernier, la magie a opéré et il a franchi le chiffre magique de 100 000 $. Il a remis officiellement 113 000 $ à Opération Enfant Soleil. Il a organisé un spectacle-bénéfice, un « patinothon » au Centre Vidéotron, entre autres. Cette année, il aimerait bien remettre 115 000$ . « On m’a dit que certaines grosses entreprises avaient même du mal à amasser ce montant. Moi l’an dernier j’avais mis le Costco au défi. J’ai réussi à les battre, je n’en revenais pas. C’était juste irréel. » Mettre au défi le Costco, aller rencontrer les directeurs du Centre Videotron, chercher des commanditaires, faire la promotion, rien ne l’empêche de mettre de l’avant ses idées les plus folles pour récolter de l’argent. « Quand on est jeune, on a une idée et on le fait. En vieillissant, on a peur du rejet, des refus. La pire réponse qu’on peut avoir c’est « non », mais ce mot n’est qu’un mot dans le dictionnaire comme tous les autres, pas besoin d’en avoir peur », dit-il. Tout cela est aussi possible grâce à l’aide de bénévoles et surtout sa famille. Comme il le dit si bien, sa mère est sa secrétaire et son agente. Lors de leur souper de famille, ils échangent souvent sur leurs projets. Encore cette année, il y aura le spectacle-bénéfice et le « patinothon », entre autres. Pas étonnant que Jérémy Plourde rêve d’avoir sa propre entreprise de gestion évènementielle, il y baigne depuis un moment déjà. Retenez bien son nom!

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1 avril 2019

Créer des amitiés par le bénévolat

À son arrivée dans la ville de St-Pascal dans le Bas Saint-Laurent, Émilie Poulin ne connaissait personne. Originaire de Thedford Mines, elle se retrouvait donc loin de ses proches. C’est le bénévolat qui lui a permis de se créer un magnifique réseau. Son dynamisme l’a mené au sein de différents comités ce qui fait que son bénévolat est aujourd’hui récompensé par le Prix Claude-Masson qui souligne l’implication des jeunes de moins de 35 ans aux Prix Hommage Bénévolat-Québec. Le RABQ se devait donc de faire sa connaissance. « Le bénévolat a toujours fait partie de ma vie je crois, mais je ne savais juste pas que c’était du bénévolat. Au secondaire, j’étais toujours responsable de quelque chose, j’étais toujours occupée. J’avais toujours des idées et j’étais la rassembleuse avec mes amis, ils ont toujours suivi ma folie. Même au primaire j’étais toujours volontaire, ne serait-ce que pour aller nettoyer les effaces à tableaux”, dit-elle en riant. Elle le dit d’emblée, le bénévolat lui a permis de se créer un beau réseau de contacts, mais aussi de créer de belles amitiés. Comme mentionné plus haut, lorsqu’elle s’est installée dans la ville de St-Pascal, elle ne connaissait personne. Mais en travaillant à la ville, elle s’est retrouvée au sein de divers comités. Aujourd’hui directrice du développement et communications pour la ville de St-Pascal, elle consacre surtout son bénévolat au Festival Bonjour la visite qui attire chaque année près de 10 000 personnes et rassemble plus de 120 bénévoles pour les quatre jours de festivités. « Comme je suis du domaine des loisirs, je voulais demeurer sur le comité du Festival, j’ai vraiment du plaisir. Certains ont des enfants, des entreprises, le Festival a su s’adapter aux horaires pour continuer d’avoir des bénévoles. Sur le CA, souvent nos réunions sont en soirée, parfois on finit tard, mais ce n’est pas grave. Je crois que les organismes doivent aussi s’adapter s’ils veulent avoir une relève. Les gens ne veulent plus par exemple avoir deux réunions par mois. » Mme Poulin a également été des comités citoyennes et citoyens Ville en santé et celui des gens d’affaires de la ville. Elle et ses collègues ont organisé différentes activités. Elle est entourée de gens qui comme elles sont très dynamiques et aiment que les choses bougent. « Je n’ai pas encore d’enfants, mais c’est certain que je serai une mère impliquée dans les comités de parents et autres, j’en suis sûre. J’aime ça siéger sur les CA. Tellement de gens se plaignent et ne font rien. Si tu veux changer les choses, il faut s’impliquer et aller à la source. » Elle avoue que dans sa municipalité elle a de beaux modèles à suivre. « Il y a tellement de femmes qui sont impliquées partout, même au Festival certaines sont là depuis les débuts il y a 17 ans. Je ne crois pas que je vais arrêter un jour, encore moins à la retraite car sinon c’est là qu’on tombe malade », dit-elle. Pour le moment, elle espère que ses parents déménageront à St-Pascal à leur retraite, elle leur a promis de leur trouver différents comités où s’impliquer nous a-t-elle mentionné en rigolant. Sinon, si vous passez par St-Pascal entre le 1er et le 4 août prochains, arrêtez-vous au Festival Bonjour la visite, vous risquez de la croiser.

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1 avril 2019

Le bénévolat pour satisfaire son hyperactivité

Émilie Trudel aime avoir un agenda bien rempli. Jeune fille engagée, elle vient de recevoir le Prix Claude-Masson des Prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région de l’Estrie. Cette récompense souligne l’implication bénévole des moins de 35 ans. Le RABQ a donc discuté avec cette jeune ultra dynamique. Émilie Trudel le dit elle-même, elle est une hyperactive et elle aime toucher à tout. Sans son bénévolat à son école, elle serait moins motivée par ses études. Encouragée par ses parents depuis son tout jeune âge, cette jeune femme qui vient de souffler ses 17 bougies a même reçu la médaille de la gouverneure générale auparavant. « Je suis un peu workaholic, je dis oui à tout. J’aime que ça bouge tout le temps. J’en prends beaucoup, mais je suis capable de m’organiser et je me donne quand même à 100 % dans toutes mes activités. » À son école, elle s’implique pour les paniers de Noël, elle est du comité Enviro-Cité, membre du parlement étudiant, elle représente les élèves de la Polyvalente Louis-Saint-Laurent au conseil d’établissement, elle anime diverses activités à son école et à l’extérieur comme l’Oktoberfest au profit de la Fondation Louis-Saint-Laurent, fait du bénévolat auprès des personnes âgées et plus encore. Sa meilleure amie lui dit parfois de ralentir, mais Émilie n’en a pas l’intention. « Je l’ai convaincue d’animer avec moi, elle qui est très timide. J’ai toujours aimé aider les autres. Moi j’ai une famille stable qui est là pour moi et j’ai la chance d’avoir des parents qui peuvent me procurer tout ce dont j’ai besoin, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Si je peux les aider, je vais le faire. Parfois, je ne me trouve pas normale. Je sais que je suis plus mature que les jeunes de mon âge », confie-t-elle. Pendant un an, elle a organisé toute la préparation d’un voyage humanitaire qu’elle a effectué en 2018 au Guatemala. Une expérience qu’elle souhaite pouvoir revivre. Malgré le fait que les organisateurs avaient averti les jeunes concernant le choc culturel qu’ils pourraient avoir, Émilie Trudel mentionne que pour elle tout s’est bien déroulé. « C’est sûr que c’est très différent, mais je me suis aperçue que j’étais plus autonome que je ne le croyais, que je savais m’adapter et que cela pouvait aider à changer les choses. Aussi, ça te fait réaliser qu’il ne faut pas tout tenir pour acquis. » Là-bas, elle a notamment construit des planchers de ciment dans des résidences avec d’autres élèves. Cela lui a donné le goût de surtout voyager en aidant les gens et en apprenant plus sur le quotidien des gens et non seulement faire un voyage pour s’étendre sur la plage. Une bien sage réflexion.

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1 avril 2019

Le rayon de soleil du bénévolat

Cowansville a la chance d’avoir une citoyenne à la bonne humeur contagieuse en la personne de Frances Champigny. Cette bénévole au grand cœur s’est confiée au RABQ puisqu’elle est la lauréate d’un prix Hommage Bénévolat-Québec pour la catégorie adulte en Estrie. C’est depuis 1998 que Frances Champigny s’implique au sein de l’Association des personnes handicapées physiques de Brome-Missiquoi. Cette battante est inépuisable. Ses implications comptent divers comités et conseils d’administration. Elle se bat depuis des années pour l’accessibilité universelle pour les personnes handicapées. Elle a contribué au fait que dans sa municipalité, plus de 600 commerces et bâtiments sont maintenant accessibles à tous et la bataille n’est pas terminée. « Moi j’allais partout avant et je veux encore pouvoir aller partout. » Si tout cela peut montrer l’exemple et se propager à la province entière, alors elle en sera que plus heureuse. Mais pour elle, dans les petites municipalités les choses avancent plus rapidement que dans les grandes villes. Les gens se connaissent tous et ont plus envie de s’impliquer dans leur communauté. Mme Champigny est devenue handicapée après une opération en 1991. « Vous savez, on signe une feuille avant comme quoi il peut y avoir des risques et qu’ils ne sont pas responsables. Il arrive une fois sur un million qu’il y ait des complications et j’ai été de celles-là », explique-t-elle. Elle a donc dû faire une réadaptation pour réapprendre à parler et marcher. Mais ensuite, elle se disait qu’elle devait faire quelque chose et c’est là qu’elle a joint l’Association. Elle, qui a été fonctionnaire au fédéral, n’a par contre jamais hésité à s’impliquer. Que ce soit la confection de costumes pour le patin artistique de ses enfants ou encore les comités de parents, mais depuis 21 ans, c’est pour les personnes handicapées qu’elle se dévoue tant, car elle sait de quoi elle parle. « Quand j’aide les autres, c’est moi que j’aide. Là, j’ai été récompensée pour m’aider moi-même », dit-elle en riant. « Vous savez, moi mon handicap va en s’améliorant. Si je vis jusqu’à 140 ans, je serai redevenue normale », rigole-t-elle. C’est cette joie de vivre contagieuse qui l’aide à continuer. Pour elle, le bénévolat est le secret le mieux gardé pour se sentir mieux. « Sans le bénévolat je n’aurais pas le même goût à la vie. Si je n’avais pas le bénévolat, je ne serais pas une citoyenne à part entière. Moi j’ai été bien entourée, j’ai une bonne famille, de bons amis, j’ai été chanceuse. Ce n’est pas la même histoire pour toutes les personnes handicapées. C’est une façon pour moi de redonner de ce que j’ai reçu. Le bénévolat m’apporte un sentiment d’accomplissement, de servir à quelque chose, de faire une différence dans la vie des personnes handicapées. J’ai vu que les gens qui faisaient du bénévolat allongeaient leur vie de 3-4 ans. C’est un beau don de soi. » Son envie de défendre les droits des personnes handicapées physique n’est pas près de diminuer et à 62 ans elle est plus déterminée que jamais. Comme elle le dit, elle souhaite vivre jusqu’à 140 ans après tout. Prochain rendez-vous en 2021 alors qu’elle souhaite sauter de nouveau en parachute, conclut-elle en riant.

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1 avril 2019

Un engagement social naturel

Les Prix Hommage Bénévolat-Québec ont décerné un prix à madame France Fradette pour le Centre-du Québec. Cette femme dévouée n’a jamais hésité à s’impliquer dans diverses causes et projets, le RABQ a donc tenu à échanger avec elle un moment. C’est en suivant l’exemple de ses parents que France Fradette est devenue bénévole. Elle a donc grandi en aidant les autres et en s’impliquant dans diverses activités à l’école. Elle s’impliquait toujours par conviction. Elle a notamment mis sur pied le Réseau de prévention Suicide des Bois-Francs, elle a été présidente d’honneur du Radiothon de l’Espoir, mais aussi du Marathon de l’Espoir, présidente de l’Association féminine d’éducation et d’actions sociales et présidente du Réseau québécois de développement social, pour ne nommer que ces implications. Lorsqu’elle était étudiante en cinquième secondaire, elle a mis sur pied l’Œuvre du partage pour amasser des paniers de Noël. Cette initiative existe encore aujourd’hui, même que les profits récoltés au Marathon de l’Espoir, duquel elle a été présidente d’honneur, ont été remis à l’Oeuvre du partage. Mme Fradette était directrice du Centre d’action bénévole lorsque le Réseau de prévention Suicide a été mis en place. Bénévolement, elle prenait des appels de gens en détresse. « On avait suivi une formation et avec des bénévoles on répondait aux appels quand le CLSC était fermé. Par contre, j’ai dû arrêter. Souvent, je prenais des appels d’adolescents et mes filles étaient devenues adolescentes, donc ça venait trop me troubler, j’ai donc pris mes distances de cela », mentionne Mme Fradette. Le développement social est un domaine qui l’intéresse grandement. Elle a aussi travaillé pour la Corporation de développement communautaire de la MRC de l’Érable et la Table des ressources en aide alimentaire du Centre-du-Québec. Mais un programme qui lui tient à cœur, ce sont les « Grands-Mères tendresse ». « Je travaillais au Centre d’action bénévole et quelques bénévoles étaient venues pour me rencontrer. Elles venaient d’être grands-mères, mais leurs filles vivaient dans une autre région et elles ne pouvaient pas être aussi présentes qu’elle l’aurait voulu. Elles m’ont demandé si on pouvait faire quelque chose pour les filles dont les mères étaient éloignées et du même coup cela leur permettrait de faire ce qu’elles auraient aimé faire pour leur fille. En ouvrant le journal du samedi, j’ai vu un article qui parlait des Grands-Mères caresse et j’ai contacté l’organisme. » De fil en aiguille, le projet a été mis sur pied et a gagné en popularité. Les jumelages vont si bien que les femmes deviennent des « grands-mères adoptives » très près des familles et cela fait du bien à tout le monde. « Maintenant, je suis grand-mère cinq fois et je comprends parfaitement pourquoi ces femmes ont éprouvé le besoin d’offrir ce service. Je trouve génial qu’elles soient venues m’en parler. C’est vraiment beau ce qui s’est créé. » C’est une grande fierté pour elle de voir plusieurs de ses projets être encore bien vivants aujourd’hui. « J’ai été tellement chanceuse dans mes expériences, j’ai rencontré des gens formidables, j’ai appris et cela m’a donné un bagage incroyable. Si c’était à refaire, je referais exactement les mêmes choses », conclut France Fradette.

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1 avril 2019

La femme derrière l’Académie des arts Trouve ta voie

Cette année, pour la région des Laurentides, c’est Joëlle Doré-Hébert qui se voit décerner le Prix Claude-Masson des Prix Hommage Bénévolat-Québec. Le RABQ a donc également voulu souligner l’implication incroyable de celle qui a fondé l’Académie des arts Trouve ta voie. Joëlle Doré-Hébert a toujours fait du bénévolat, déjà adolescente elle était impliquée partout, notamment avec les Scouts. Chanteuse de métier, elle participait souvent à des spectacles bénévolement et amassait de l’argent pour des causes comme Opération Enfants Soleil. Mais un voyage à la Düşler Akademisi (Dream Academy) d’Istanbul en Turquie allait changer le cours de sa vie en 2013. Un contrat professionnel ayant été annulé, Joëlle se retrouvait à vouloir combler son temps. En moins de trois semaines, elle était donc à Istanbul grâce à l’organisme Chantier Jeunesse. Inspirée par son expérience, elle a choisi de fonder Trouve ta voie, une académie pour les petits et grands, de 5 à 100 ans, débutants ou non, ayant une déficience intellectuelle, physique, un trouble du spectre de l’autisme ou un déficit de l’attention avec hyperactivité. À travers le chant, la danse, le théâtre, les percussions, le karaté, le cirque, le dessin, la peinture, la photographie et la cuisine, ces personnes évoluent et s’accomplissent comme jamais. « Au début, j’avoue que je ne savais pas dans quoi je m’embarquais. Mais j’avais tellement aimé la Dream Academy. J’avais une expérience musicale, mais pas de bagage en intervention. Par contre, j’avais plusieurs amis qui en avaient, j’avais des ressources autour de moi qui ont embarqué dans le projet. Je n’ai pas fait d’étude de marché, j’ignorais jusqu’à quel point ça pouvait fonctionner. J’ai un peu été dépassée devant l’ampleur que cela a prise au début, je n’étais pas prête. Ça a grandi bien plus vite que je ne l’imaginais. Après deux ans, on avait déjà 50 élèves et aujourd’hui j’en ai plus de 100. Plein de bénévoles ont embarqué aussi. Les gens y ont cru autant que moi et on continu d’y croire encore », confie Joëlle Doré-Hébert. Un beau succès qui se traduit par des gens épanouis. Notre lauréate ajoute qu’il est beau de voir à quel point ses élèves ont une meilleure estime d’eux-mêmes, qu’ils s’accomplissent, qu’il se crée de réelles amitiés. « Ici on les accepte comme ils sont. La différence fait peur à bien des gens, c’est normal, c’est de l’inconnu. Souvent les gens ne savent pas comment agir avec eux. Parfois, je dis à un bénévole qui n’a pas d’expérience d’être seulement lui-même et de leur parler comme il me parlerait. On ne doit pas les infantiliser. Ils ne veulent pas être traités différemment. » Pleinement épanouie au sein de son Académie, jamais Joëlle n’a pensé abandonner, malgré les embûches, mais surtout face au succès fulgurant auquel elle n’était pas préparée. Mais son entourage l’a beaucoup aidée. Elle a appris tous les rouages de gestion d’un organisme, elle a suivi une formation et aujourd’hui elle s’en félicite. « Je dirais que c’est même un peu égoïste tout cela car ça m’apporte tellement. Je m’accomplis autant qu’eux là-dedans. J’ai appris sur moi, comme sur eux, car je ne côtoyais pas des personnes avec une déficience. J’ai réalisé qu’ils étaient tellement reconnaissants. Avant, j’ai eu le groupe de musique V-Motion avec quelques élèves au régulier, mais je m’étais rendue compte que parfois je voulais plus qu’eux. Alors qu’ici, c’est eux qui m’en demandent toujours plus, ils veulent tellement apprendre et je peux donc les pousser à aller plus loin. Ici, ce ne sont pas les idées qui manquent, ce qui peut nous freiner c’est le financement. Mais on trouve des moyens, on développe notre créativité. Et voir ces personnes se développer, avancer, ça me touche énormément, ça me donne de l’énergie pour continuer. » Maintenant, un de ses rêves, serait de faire un spectacle conjoint avec la Düşler Akademisi (Dream Academy) d’Istanbul avec qui elle a gardé contact. On leur souhaite!

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1 avril 2019

Une retraite de dévouement

Bien que le bénévolat fait partie de sa vie depuis longtemps, Josée Brunelle a décidé de s’y consacrer davantage depuis sa retraite. Cette bénévole d’exception ne peut concevoir sa vie sans redonner de ce qu’elle a reçu. Pas étonnant donc qu’elle ait reçu le prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région de Laval. Le RABQ vous la présente aujourd’hui. Psychoéducatrice de formation, elle a passé la majeure partie de sa carrière au sein du Service correctionnel du Canada. Elle avait commencé à faire un peu de bénévolat avec la Fondation du Dr Julien, mais c’était difficile avec ses horaires. Lorsqu’elle a su qu’un centre de pédiatrie social allait ouvrir près de chez elle à Laval, elle a joint le conseil d’administration avant même que le centre voit officiellement le jour. Après trois ans au CA, elle a quitté pour consacrer son bénévolat auprès des enfants, mais toujours au Centre de pédiatrie sociale. « J’étais fatiguée de faire de la gestion, ce que je faisais dans mon travail. Je voulais voir des enfants. Après trois ans, je n’avais toujours pas vu d’enfants et je ne trouvais plus de sens à ce que je faisais. Quand j’ai pris ma retraite il y a trois ans, je me disais que je n’allais pas écouter la télévision toute la journée. J’ai donc aidé à développer des programmes et des outils, notamment le programme des Grands amis. L’avantage c’est que comme j’ai travaillé dans le milieu, je peux faire du bénévolat avec plus de tâches, mais toujours avec la supervision des coordonnateurs », mentionne Mme Brunelle. Parmi les réalisations de Mme Brunelle, on note le programme des Grands amis, un peu comme les Grands frères et Grandes sœurs, mais au sein du Centre de pédiatrie sociale de Laval. La course en association avec les pompiers aussi. Un événement qui soulève bien des émotions chaque année. Le magasin de Noël où des jouets sont récoltés et où les parents viennent choisir les cadeaux qu’ils donneront eux-mêmes à leurs enfants à Noël. De plus, elle a aussi mis sur pied la « trousse du rhume ». Avec des partenaires, elle a conçu de petites trousses avec thermomètre, poire nasale et l’acétaminophène. Ces trousses sont distribuées par les médecins afin d’aider à prévenir la saison du rhume. Les réalisations de Mme Brunelle sont nombreuses et elle a de quoi être fière. « J’aime avoir un impact direct auprès des enfants, c’est merveilleux de les voir évoluer. Lors de la course, certains portent leur chandail et leur médaille pendant des jours après à l’école tellement ils sont fiers. C’est incroyable pour leur estime d’eux-mêmes. On a vu des jeunes totalement désorganisés qui vont beaucoup mieux. Quand on vient du milieu institutionnel, c’est rafraichissant de travailler dans le milieu communautaire. » Non seulement elle les aime ses « petits cocos d’amour », comme elle les appelle, mais elle voit qu’elle contribue à leur développement. Elle avoue être aussi marquée par certains nouveaux arrivants. Toutes ces personnes se montrent très reconnaissantes. « Moi je suis privilégiée, mes enfants sont en santé, j’ai eu une belle carrière, je viens d’un milieu privilégié, alors je crois que dans ce cas, on se doit de redonner socialement. Je ne peux pas ne rien faire. Je dis aux gens qu’au pire ils peuvent faire un chèque, mais qu’ils doivent partager. Tout mon entourage est sollicité. Moi j’ai le temps et la santé, je ne me vois pas faire autre chose. » Le plus difficile pour elle, c’est lorsque cela l’atteint émotionnellement. Elle doit apprendre à se préserver. « C’est la « fatigue de compassion » qu’on appelle. Je n’ai plus 20 ans et j’ai un long et lourd passé professionnel, donc je suis plus vulnérable que lorsque j’étais plus jeune. Je dois faire attention pour que la souffrance des autres ne m’atteigne pas trop. Parfois, je dois me reposer. Je dois aussi équilibrer les choses avec ma famille. Je suis une jeune mamie maintenant. » Pour Josée Brunelle, le bénévolat a apporté un sens à sa vie, surtout à sa retraite. C’est toujours un plaisir pour elle d’aller jouer au ballon avec les enfants, de participer au club de lecture et d’autres activités. « Quand j’arrive, ils sont tellement heureux de me voir. De voir leur sourire, de les voir progresser, on se rend compte que l’on peut avoir un impact sur le parcours d’un être humain. Peu de gens peuvent dire ça. Moi j’adore ça. De voir que les enfants ont du plaisir et qu’ils rigolent malgré de grandes souffrances parfois. Ça me fait du bien », conclu Mme Brunelle.

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1 avril 2019

Un bénévole très en demande

En Mauricie, à Yamachiche plus précisément, les citoyens connaissent sans doute Marc-André Kérouack Tremblay. Ce jeune homme de 18 ans est grandement impliqué dans sa communauté et ses talents sont souvent requis, y compris dans des événements d’envergure. Il s’est confié au RABQ alors qu’il vient tout juste de recevoir le Prix Claude-Masson des Prix Hommage Bénévolat-Québec dans la catégorie Jeune bénévole pour la région de la Mauricie. Du plus loin qu’il se souvienne, Marc-André Kérouack Tremblay a toujours aimé aider. Déjà au primaire, le service de garde avait demandé des étudiants plus âgés pour venir surveiller les jeunes sur l’heure du midi. Le jeune homme n’a pas hésité à se porter volontaire. Ensuite, au secondaire, il a aidé son professeur d’art dramatique lors de différents spectacles, il accueillait les gens. Par la suite, l’école avait besoin d’un jeune technicien radiophonique pour une émission d’opinion et on lui a donné une petite formation. Après, c’est pour la technique de scène que l’école de Marc-André a choisi de le former. Ainsi, il s’est alors impliqué lors des différents spectacles à son école. Son talent a été remarqué puisque la ville de Louiseville a eu recours à ses services pour le spectacle du 350e anniversaire de la municipalité. « Jamais je n’aurais pensé que j’allais faire ça et côtoyer des artistes comme Pénélope McQuade ou Laurence Jalbert. » Sans compter que son professeur l’a aussi engagé comme technicien bénévole pour sa troupe des Poêles à bois. Il s’est aussi impliqué dans la parade pour le Festival de la galette et s’implique également dans le défi Cours ton avenir qui vise à amasser des fonds pour aider les jeunes plus démunis à faire des sorties. Les implications du jeune homme sont multiples et pourtant, le bénévolat ne faisait pas partie de sa famille, mais l’entraide oui par contre. « J’ai un frère handicapé, mes parents doivent s’occuper de lui, on a peu de moyens, mais j’ai toujours voulu aider. Je trouve cela important, peut-être parce que je vois mes parents se dévouer pour mon frère. Aussi, je suis incapable de ne rien faire, je dois toujours être occupé. » Dans sa candidature, on relève également le fait que ce jeune homme est de ceux qui s’assurent que tout le monde soit heureux. Dès que quelqu’un a besoin d’aide, il répond présent. Malgré ses expériences, Marc-André mentionne que bien qu’il aurait peut-être aimé être caméraman, il va plutôt se diriger vers le service frontalier du Canada. Mais il y a fort à parier qu’il trouvera le moyen de poursuivre son bénévolat. « Cela m’apporte beaucoup de reconnaissance. Cela m’a permis de me dégêner. J’étais très timide, je ne parlais à personne, alors le bénévolat m’a beaucoup aidé. Je suis super sociable et maintenant j’aime parler aux gens. Ça m’a permis de participer à de gros événements et ce sont de belles opportunités. Cela m’a aidé aussi dans mes études car je suis quelqu’un de très stressé et cela m’a aidé à ce niveau », conclu-t-il.

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1 avril 2019

Une expérience en or pour les adolescents

Chaque année, en plus des bénévoles, les Prix Hommage Bénévolat-Québec soulignent le travail des organismes. Partenaires 12-18, situé dans le Centre-du-Québec, s’est vu remettre un prix pour leur merveilleux travail avec les jeunes. Levons le voile sur cet organisme qui vise l’accomplissement des jeunes entre 12 et 18 ans. L’histoire de Partenaires 12-18 a débuté en 1991 dans la municipalité de Lyster. Un groupe de jeunes qui avaient du cœur au ventre ont informé Gilles Cayer pour lui dire qu’ils aimeraient avoir un endroit pour bâtir des projets. À ce moment, M. Cayer était comptable dans un concessionnaire automobile. Mais ce projet le passionnait tellement qu’il a perdu son travail. « Je trouvais cela tellement intéressant. Les jeunes ont présenté le projet au conseil municipal et tout le monde a embarqué. Notre comité fonctionnait si bien qu’on est allé voir le CLSC, ils venaient justement d’avoir une demande de municipalités avoisinantes pour avoir un tel comité chez eux. Donc, on a officiellement ouvert Partenaires 12-18 le 1er mars 1994 », explique le directeur général, Gilles Cayer. L’organisme a pour mission d’offrir aux jeunes un accompagnement qui les responsabilise, qui dynamise leur milieu et qui développe leur sentiment d’appartenance envers leur région, avec la contribution des parents et des différents acteurs locaux. « Quand on a la chance de parler avec les jeunes, de les écouter, de partager avec eux, c’est tellement beau. » Les jeunes qui passent chez Partenaires 12-18 en garde d’excellents souvenirs comme Ann-Sophie Marchand qui est d’ailleurs déchirée, car elle quittera pour aller étudier en Art et technologie des médias à Jonquière et aura bientôt 18 ans. Elle est impliquée avec Partenaires 12-18 depuis ses 12 ans. Avec eux, elle a pu faire de nombreuses entrevues avec de grandes personnalités, donc Philippe Couillard et bientôt François Legault. Elle qui veut justement devenir journaliste politique. « Partenaires 12-18 m’a tellement apporté. Ça m’a ouvert les portes de mon futur métier. Ça m’a apporté une grande confiance en moi, j’ai vraiment grandi avec eux. Quand tu veux faire un projet, ils vont tout faire pour t’aider et même si ça ne fonctionne pas, ils t’encouragent à te relever et à le faire différemment », confie la jeune fille. Mais même lorsque les jeunes ont 18, Partenaires 12-18 ont pensé faire le programme des mentors, permettant ainsi aux 18 ans et plus de demeurer lié à l’organisme et de guider les plus jeunes. En plus du mentorat, des reportages, il y a aussi un volet pour développer l’entrepreneuriat, leur confiance en soi et leurs habiletés sociales. L’humoriste Pierre Légaré qui s’est malheureusement retiré de la scène publique il y a quelques années, avait eu un coup de cœur pour l’organisme et il continue de s’impliquer auprès d’eux. « Il faisait des spectacles-bénéfices pour nous et il me disait qu’on était à contrecourant. Alors que la société avait plus tendance à vouloir déresponsabiliser, nous on apprend aux jeunes à se responsabiliser. Il nous aide encore aujourd’hui », mentionne Gilles Cayer. Partenaires 12-18 est une expérience que les jeunes peuvent mettre sur leur CV et qui devient alors intéressante pour de futurs employeurs ou même une bourse d’études. Déjà présent dans plusieurs municipalités, Partenaires 12-18 devrait servir d’exemple pour toute la province. Pour en savoir plus : www.p1218.org.

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1 avril 2019

Une solidarité hors du commun

En 2019, plusieurs municipalités avaient été durement touchées par les inondations printanières. La ville de Sainte-Marie en Chaudière-Appalaches n’avait pas été épargnée, mais il y a eu une telle entraide, un tel dévouement. Tous les efforts de la Maison de la famille Nouvelle-Beauce ont récemment été récompensés avec les prix Hommage Bénévolat-Québec pour la catégorie organisme. La directrice générale, Luce Lacroix, n’est pas peu fière de son équipe et de sa communauté. Elle s’est confiée au Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ). C’était la fin de semaine de Pâques, Luce Lacroix, qui est aussi conseillère de la ville, a vu des employés de la municipalité préparer des provisions en allant faire son épicerie. Jamais elle ne s’attendait toutefois à ce qu’elle allait vivre dès le lundi. Voyant que les lieux avaient rapidement été inondés, dès 5h30 le lundi matin, malgré le congé et avec l’accord de sa présidente, elle a appelé son équipe pour tenter d’aider avec la Maison de la famille. « Les organismes qui habituellement font de la redistribution d’items ou de denrées étaient eux-mêmes inondés, alors on était les seuls dans le coin qui n’étaient pas touchés. On a pris le relais et fait appel à la population pour amasser des dons. Les gens ont été tellement généreux qu’en une semaine notre maison était pleine et on avait des containers fermés dans la cour. Jean Coutu nous a prêté le local de leur ancienne pharmacie pour qu’on s’installe. On a fait en sorte qu’on se sente comme dans un magasin. Habituellement, on a une trentaine de bénévoles en tout durant l’année, on a été obligé d’en accueillir plus d’une centaine de plus. On n’avait pas de structure, mais eux oui, cela a été un vrai travail d’équipe. Chacun avait son département et savait exactement ce qu’on avait en stock, on trouvait de tout pour toute la famille. Le local temporaire a été ouvert jusqu’à la St-Jean, mais nous ensuite on a continué d’aider jusqu’en août », raconte Mme Lacroix. Les bénévoles étaient à ce point dévoués qu’ils ont trouvé de tout pour installer le magasin temporaire, même lorsqu’il a été proposé de fermer les dimanches pour donner un peu de répit aux troupes, ils ne voulaient pas, pensant à tous les sinistrés qui ne se présentaient que le dimanche. En tout, c’est 4 000 citoyens qui ont été aidés. 4 000 personnes dont certaines ont tout perdu, qui étaient désemparées et malheureusement pour certaines de ces personnes, plus d’un an plus tard, les choses ne sont pas encore réglées. « Les bénévoles ont tellement été incroyables. Ils voulaient tellement aider. Sans eux on n’aurait jamais pu y arriver avec notre équipe de six personnes à ce moment. Ils ont été dévoués. Même que lorsque les gens sont retournés chez eux et devaient démolir et nettoyer, des bénévoles ont pris leur voiture pour faire la tournée pour donner des bouteilles d’eau, des repas qu’un traiteur nous avait donnés, des bottes, ils prenaient vraiment soin des gens. » La générosité a également été au-delà de leurs attentes, même que des dons de l’Ontario ont été reçus, notamment d’une entreprise qui a fourmi 250 chaudières de produits nettoyants et le centre islamique a donné pour 20 000$ de denrées. L’aide fournie par la Maison de la famille qui a maintenant le Centre de pédiatrie sociale en communauté, a aussi été au niveau de la paperasse pour les différents documents à remplir pour trouver de nouveaux logements, surtout pour des personnes âgées seules. Mais même s’ils recevaient encore des appels, ils devaient quand même finir le projet et pour cette raison ils ont organisé un party de Noël le 19 décembre 2019 avec les bénévoles et les sinistrés qu’ils avaient aidés. C’est là surtout qu’ils ont été particulièrement touchés par les nombreux témoignages de reconnaissance. Une belle façon de mettre un baume sur ce tragique événement. Même si personne ne veut revivre une telle tragédie, après tout cela, Luce Lacroix a mis sur pied un comité sinistres dans le but d’être mieux préparée en cas de besoins éventuels afin que personne ne s’épuise à la tâche. Mais cette année, ils ont dû aider en dépannage alimentaire durant la crise de la Covid-19. Plus de 2 500 portions de repas ont été distribuées en plus des denrées et des cartes-cadeaux d’épicerie. Comme quoi, la communauté de Sainte-Marie pourra toujours compter sur l’équipe de la Maison de la Famille.

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1 avril 2019

Le bénévolat pour mieux s’intégrer dans la communauté

Lorsque Tommy Grignon et sa conjointe sont déménagés à Malartic, ils se sont tournés vers le bénévolat pour rencontrer des gens et mieux s’intégrer dans leur communauté. Aujourd’hui, ils sont toujours bien actifs et Tommy Grignon a remporté récemment le prix Claude-Masson des prix Hommage bénévolat-Québec qui récompense le dévouement des jeunes. Pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue, c’est lui qui a été désigné lauréat. Un prix qui s’ajoute à celui de Bénévole de l’avenir remis par la ville qui lui a été décerné l’an dernier. Le Réseau de l’action bénévole du Québec a voulu savoir comment cet homme arrive à faire tout son bénévolat en plus de travailler à temps plein et être père de six enfants âgés entre 2 et 15 ans. Il a commencé à faire du bénévolat à son arrivée à Malartic en 2011 avec sa conjointe. « On voulait rencontrer de nouvelles personnes et faciliter notre intégration, finalement on a continué. » Le bénévolat ne faisait pourtant pas partie de sa famille ni de celle de sa conjointe, il mentionne en riant qu’ils sont les moutons noirs. Mais grâce à leur implication, ils ont développé de belles amitiés et ont pu mieux connaître leur communauté. « Sans le bénévolat, je serais sans doute une autre âme perdue dans la ville qui ne fait rien d’autres que travailler. Ça m’apporte une belle dose d’adrénaline à chaque fois que je fais du bénévolat. Quand on donne sans arrière-pensée, qu’on fait juste donner ce qu’on peut, qu’on aide et qu’on voit que ça fait plaisir, c’est un sentiment difficile à exprimer. On offre du bonheur, c’est vraiment agréable. » Informaticien de métier, il est aujourd’hui impliqué dans le CA de l’Écomalartic, un organisme de développement durable, de la Maison de la famille qui a été le premier organisme à leur ouvrir les bras et de l’Harmonie Le Tremplin un orchestre de jeunes qui lui permet de renouer avec son amour de la musique. De plus, il a également fondé l’Association des jeux de rôles de l’Abitibi-Témiscamingue afin de regrouper en un seul endroit toutes les informations concernant les activités du milieu dans la région. « Je suis un amateur depuis mon secondaire, ça évolué depuis les dernières années avec des ComicCon, festivals et tout. En Abitibi on est loin, pour connaître les activités il fallait que tu connaisses quelqu’un qui connait quelqu’un. Alors j’ai voulu rassembler le tout en un seul endroit. On veut aussi attirer les gens de l’extérieur, on a une belle région, principalement vierge en plus, c’est beau. On travaille sur différents projets », explique l’homme de 36 ans. De plus, avec son métier d’informaticien il souhaite le mettre à profit pour aider les OBNL dans la gestion quotidienne administrative en ayant créé un logiciel pour se faciliter la vie. Mais sa grande fierté c’est de voir qu’il arrive à inculquer les valeurs de l’entraide et du bénévolat à ses enfants. « À l’école dès qu’on demande des volontaires, ils se proposent en premier, c’est naturel pour eux. Ils pourront devenir des gens d’exception plus tard », conclut le fier papa.

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1 avril 2019

Se servir de son expérience pour aider les autres

Jude Ruest est de ceux qui se servent de leur expérience pour aider d’autres personnes. Bénévole dévoué auprès de l’Association québécoise des personnes stomisées, il a permis à de nombreuses personnes à accepter leur condition et continuer de vivre leur vie en conservant le sourire. Pour souligner son parcours, les prix Hommage Bénévolat-Québec lui ont décerné les grands honneurs pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le Réseau de l’action bénévole du Québec lève le voile sur cet homme d’exception. Cet honneur, M. Ruest l’accepte bien humblement, mais aussi avec discrétion. Il savait qu’avec ce prix, on allait parler de lui, de son parcours, mais aussi du fait qu’il est lui-même devenu une personne stomisée depuis l’âge de 30 ans des suites d’une maladie inflammatoire de l’intestin. Il a eu cinq opérations, pour finalement se rendre à l’évidence qu’il devrait porter un sac sur son ventre pour le reste de sa vie. « Le temps a fait que j’ai accepté ma condition. Ce n’est pas facile quand tu comprends que ton corps t’abandonne dans certaines parties. C’est un processus, ce sont des étapes à franchir et le processus est différent pour chaque personne », explique-t-il. Auprès de l’Association, il a notamment réalisé un Guide pour les Personnes Stomisées, le GPS qui est remis gratuitement à tous. Il a participé aux démarches pour que le mot « stomie » soit inscrit dans les dictionnaires et a créé un passeport de voyage pour les personnes stomisées afin de faciliter leur passage aux douanes. Ce passeport est certifié par un médecin. Cet outil a même été traduit en six langues et permet de sécuriser les gens. « Avec les nouveaux scanners, on voit très bien nos sacs et certains fraudeurs ont trouvé que c’était une bonne façon de passer toute sorte de choses, donc les personnes stomisées sont souvent plus aptes à se faire fouiller. Ce passeport dit que la personne accepte de se faire fouiller, mais dans un endroit discret, par du personnel compétent et que leur matériel médical soit à la portée pour changer l’appareillage. » Ce passeport sécurise beaucoup les gens qui étaient plutôt gênés de voyager en raison de ces fouilles possibles et souvent humiliantes. Enseignant de profession, il a ensuite travaillé comme agent de développement pédagogique au Ministère de l’éducation après avoir été opéré. Sa santé ne lui permettait pas de revenir immédiatement comme enseignant et demeurer debout pendant des heures devant ses étudiants. Il est retourné à l’enseignement lorsque sa santé lui a permis, mais aujourd’hui il se consacre au bien-être des personnes stomisées. Non seulement il partage son expérience et les guide à travers leur cheminement, mais il développe des outils pour faciliter la vie des gens. “Souvent je vois des gens après l’opération qui restent à la maison et se referment sur eux-mêmes. Ils ne veulent pas que les gens connaissent leur condition. Je leur dis que c’est seulement 10 % de leur corps qui a été modifié, que ça ne représente pas tout leur personne. Présentement, cela occupe 100 % de leur pensée alors ils doivent se rendre compte que ce n’est qu’une seule partie de leur corps qui est brisée. Tant mieux si je peux aider d’autres personnes. De plus en plus, le personnel infirmier se rend compte que l’on fait partie du processus. On m’appelle à l’Association et je peux les guider vers des gens à travers le Québec et même ailleurs. J’ai eu beaucoup de difficultés moi-même, alors j’ai voulu aider. » Cette aide, il se fait un devoir de l’offrir gratuitement, ce qui comprend également toutes les informations disponibles à l’Association. Selon lui, lorsque les gens comprennent que l’organisme est là pour aider, ils sont plus enclins à faire des dons. « Quand on explique aux entreprises, aux ministères ou aux gens pourquoi on est là et vers quoi on s’en va, que notre but est d’aider, l’argent arrive. On n’a plus jamais eu de problèmes financiers après cela. On veut aider et soutenir les personnes stomisées », conclu M. Ruest.

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1 avril 2019

Du bénévolat qui mène à la persévérance scolaire

Cette année, le Prix Claude Masson remis dans la catégorie Jeune bénévole des prix Hommage bénévolat-Québec est remis à Marie-Philippe Vachon pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue. La jeune femme de 25 ans est grandement impliquée auprès de la troupe À cœur ouvert depuis qu’elle est enfant. Le Réseau de l’action bénévole du Québec vous la présente donc aujourd’hui. Marie-Philippe Vachon n’avait qu’une dizaine d’années lorsqu’elle s’est jointe à la troupe À cœur ouvert. C’était tout naturel puisque ses parents étaient déjà impliqués dans l’organisation, sa mère étant la directrice artistique. Elle a contribué à différents niveaux, comme comédienne, chanteuse, danseuse, aux communications, dans le comité social et depuis trois ans elle a aussi rejoint le conseil d’administration. « Quand je suis revenue dans la région après mon BAC, j’ai voulu m’impliquer d’avance, être au courant de ce qui se passait en coulisses. Mais j’avoue qu’être devant c’est vraiment plus l’fun. J’aime ça, mais pas au point de le faire comme métier, je pense que je n’aurais pas eu la persévérance de continuer comme artiste jusqu’à ce que je puisse réussir », confie-t-elle. Pourtant, elle avoue que le bénévolat lui a permis de persévérer dans ses études, elle devait concilier ses études avec son bénévolat et ses loisirs. Mais contrairement à ses deux sœurs qui ont poursuivi dans le domaine des arts, elle a choisi de devenir kinésiologue. Par contre, son bénévolat lui permet d’exprimer sa créativité. « Le bénévolat m’apporte plusieurs choses. Quand j’étais jeune, j’avais beaucoup d’activités le soir, donc j’ai dû concilier ça avec mes études. Cela m’a amené à être plus responsable. Avant les chorégraphies et les chansons n’entraient pas aussi facilement, je devais travailler plus, donc j’ai appris la persévérance et cela m’a donc aidé dans mes études. Moi je n’avais pas le temps de tomber dans les drogues, j’étais trop occupée à faire autre chose », ajoute Marie-Philippe. En plus de la troupe À cœur ouvert, Marie-Philippe Vachon n’hésite pas à s’impliquer également dans des chorales, en improvisation ou à participer à des événements de sa municipalité. Même si parfois après une grosse journée de travail, elle manque d’énergie, une fois sur place, elle retrouve toute sa vigueur. « J’aime toucher à tout et voir ce qui se passe dans les organismes. Les postes décisionnels demandent de plus réfléchir, mais cela permet de faire avancer les choses », dit-elle. Le bénévolat ayant toujours fait partie de sa vie, pas question de s’arrêter. De toute façon elle aime se tenir très occupée sinon elle s’ennuie, nous confie-t-elle.

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1 avril 2019

Croire en l’être humain avant tout

À 23 ans, Serena Lopes a une maturité et une humanité hors du commun. Pas étonnant que sa candidature ait été retenue dans la catégorie Jeune bénévole pour le prix Claude-Masson des Prix Hommage Bénévolat-Québec pour la région de Montréal. Le Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ) a choisi de vous présenter cette jeune femme au parcours hors de l’ordinaire. En lisant le résumé du parcours de bénévole de Serena Lopes, on est à la fois surpris et impressionné. Rares sont les gens qui décident d’aider des détenus. Elle en est bien consciente. Fille d’immigrants (sa mère étant Libanaise et son père d’origine portugaise), ses parents et son entourage ont eu des craintes lorsqu’elle leur a mentionné ce qu’elle voulait faire, mais cela ne l’a pas freiné et ce, même si elle n’avait que 18 ans lorsqu’elle a commencé. « Je sais qu’habituellement, les gens vont plus offrir leur aide du côté des victimes. Je ne banalise pas ce qu’ils ont fait, mais je crois profondément que ces gens ont aussi été des victimes dans leur vie. C’est vrai que je ne suis pas une victime, peut-être que si j’en étais une, je ne verrais pas les choses de cette façon. Mais je crois en la réhabilitation, je crois en la justice sociale, réparatrice », indique Serena. Elle donne notamment de son temps au pénitencier de Laval pour accompagner les détenus à des rendez-vous comme les Alcooliques Anonyme ou leur travail communautaire. Elle est aussi du Cercle de soutient et de responsabilités du Québec pour accompagner les délinquants sexuels dangereux pour aider à leur réinsertion. De plus, elle est aussi bénévole chez Communitas, un organisme de justice réparatrice qui aide les ex-détenus dans leur processus de réinsertion sociale. « Je sais que ce n’est pas un environnement pour tout le monde. Certains ne sont pas capables, juste d’y penser, mais moi j’y suis à l’aise. Lorsque je les rencontre, je ne connais que leur prénom. Je ne connais pas leur crime, je l’apprends par la suite au fil des confidences. Peut-être que de le savoir avant j’aurais des réticences, mais en même temps je n’ai jamais eu peur. Je ne donne aucun détail sur ma vie personnelle. Moi tout ce que je vois c’est l’être humain en face de moi. Je vois juste une personne qui a vécu des choses. Je crois en l’humain. Il faut des gens qui puissent croire en eux, car il y en a qui réussissent leur réinsertion, mais les belles histoires sont moins médiatisées. » Elle offre aussi de son temps au service de garde de la Chambre de la jeunesse à la Cour du Québec. Lorsque les parents sont devant le juge, elle garde les enfants. C’est une tâche importante puisque les gardiennes et gardiens doivent demeurer alerte au cas où les enfants diraient quelque chose qui doit être transmis au juge ou encore s’ils remarquent des marques de violence sur les enfants. Son bénévolat lui a permis d’avoir un autre regard sur les gens marginalisés de notre société. Elle n’est pas « dégoûtée » par exemple par un itinérant, contrairement à d’autres personnes. Elle a aussi fait du bénévolat auprès de travailleuses du sexe, auprès de la communauté LGBT et même quelques mois à l’hôpital psychiatrique Douglas. « C’était intéressant, mais je n’avais pas le bagage pour aider des gens avec une maladie mentale, des troubles psychotiques ou autres. Ils sont souvent très imprévisibles. Je n’avais pas les outils pour les aider. C’était très difficile. C’était au-delà de mes connaissances. » À travers toutes ces expériences hors du commun, elle apprend énormément et sait fort bien que si elle devient avocate comme elle le souhaite, cela pourra lui servir. Et devinez quoi ? Si elle devient avocate, non seulement elle va poursuivre son bénévolat, mais aussi dans sa pratique en faisant du pro bono. Pour elle, aider les autres, c’est dans sa nature.

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1 avril 2019

Une femme d’exception

Aux Îles-de-la-Madeleine vit Pierrette Leblanc, une femme exceptionnelle des plus inspirantes. Pas étonnant qu’elle ait été récompensée aux Prix Hommage Bénévolat- Québec dans sa région. Le Réseau de l’action bénévole du Québec vous partage aujourd’hui une histoire qui vous marquera. Mme Leblanc est coiffeuse de métier, tout le monde aux îles la connait et connait son histoire. Il y a 22 ans, sa vie a été complètement chamboulée par un diagnostic tellement redouté de tous : cancer. Un cancer des ganglions sournois qui était déjà au stade 4B et qui s’attaquait maintenant à ses os. Alors mère d’une petite fille de 5 ans, elle a refusé de baisser les bras et s’est accrochée à la vie comme jamais. Personne n’aurait pu croire que 22 ans plus tard, Pierrette Leblanc serait encore ici, aurait vu sa fille graduer de l’université et même travailler. Personne n’aurait pu imaginer qu’elle gravirait le Kilimandjaro ou encore le camp de base du Mont Everest. Vous avez bien lu, elle qui n’était pas non plus une personne très sportive a décidé de s’entraîner et de relever des exploits pour amasser des fonds. Le Kilimandjaro c’était pour le Relais pour la vie, l’Everest c’était pour le cancer de la peau. Le premier, elle l’a fait il y a cinq ans et l’Everest c’était il y a deux ans et bien qu’elle ait promis à sa mère de 91 ans qu’elle n’en ferait plus d’autre, elle a pour projet une autre montagne, mais en raison de la Covid-19, ce projet a été remis à l’an prochain. « Je me souviens pour l’Everest on est parti 20 du Québec, six ont été évacués en hélicoptère. Certains car ils n’en pouvaient plus, d’autres en raison de l’altitude, moi ça bien été j’étais contente. Je me souviens au début je me disais que ma famille devrait vivre cela, c’était beau, mais à mi-chemin ensuite je me disais que jamais je ne leur ferais vivre ça, c’est épuisant. Pourtant, j’y retournerais demain », raconte-t-elle. Aux Îles-de-la-Madeleine, elle a mis sur pied le Relais pour la vie dont elle a été présidente pendant quelques années avant de passer le flambeau à la relève. Aujourd’hui, elle est une inspiration pour des personnes qui ont à se battre comme cette maladie qu’est le cancer. « Comme je suis coiffeuse, la Société canadienne du cancer m’envoie des prothèses capillaires pour les personnes qui en ont besoin. Chaque fois que je rencontre une personne, c’est certain qu’il y a des larmes, quand ils perdent leurs cheveux à la poignée, je leur dis toujours qu’il vaut mieux raser. Je sais, moi aussi je les ai perdus. J’essaie toujours de leur remonter le moral. Moi j’étais au stade 4B et je m’en suis sortie, la recherche fait toujours des progrès. Je crois que 80 % de la guérison vient de la volonté de vouloir vivre et de s’en sortir, mais oui il faut prendre tous les traitements qu’on nous donne. Je leur laisse toujours mon numéro de téléphone, même s’ils n’appellent pas, ils savent qu’ils auront toujours une personne prête à les écouter. » De plus, chaque année, Mme Leblanc et quelques complices organisent des soirées de danse des années 80. Habituellement, il y en a quatre par année, l’argent amassé est remis à des causes. Malheureusement, en raison de la pandémie, ces soirées ont dû être annulées pour le moment. Au moment de notre entretien, Mme Leblanc était impatiente de retrouver son salon de coiffure qui allait ouvrir quelques jours plus tard. Pour son bénévolat, elle ne tient plus en place également. « Cela m’apporte tellement de joie de donner à des gens qui en ont besoin. J’ai vraiment hâte de recommencer. » Elle confie que lorsqu’elle a passé le stade des huit ans de rémission (8 ans en raison du fait qu’elle avait un stade 4B), elle a fêté en grand sa guérison. « Je n’avais pas hâte de vieillir, mais j’avais hâte d’arriver à ça », lance-t-elle. À 60 ans, cette femme est inépuisable et a encore envie de se dépasser. C’est peut-être cliché, mais la maladie lui a fait mordre dans la vie. « C’est certain que j’apprécie plus chaque chose. La vie est belle. Je ne comprends pas ceux qui ne savent pas quoi faire, il y a tellement de choses qu’on peut réaliser. Je vis ma vie à fond », conclu-t-elle.

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